La dernière fois, je vous parlais ici de la crise du non et de ce qu’en disais, en partie, I.Filliozat.  J’avais abordé 2 items, il en reste 3.

  • Elle m’exaspère avec ses questionsIllustré par une miniBD montrant une maman qui finie par un peu se lasser après avoir répondu 40 fois à la question « Il est où Papa? »
    Bon, moi, j’ai juste droit à « Papa? yé ya Papa! » et perso, ça ne me gêne pas de répondre 50 fois, « Il est au travail Papa, on le voit ce soir. » Au moins, dans ces moments là, Surprise ne crie pas.

La piste Filliozat :
Entre 18 et 24 mois, l’enfant commence à pouvoir évoquer une situation absente. Elle/Il a envie de artager ce qu’elle voit dns sa tête et explorer avec nous cet univers intérieur en construction, mais n’en a pas encore les mots. Les questions des enfants ne sont pas toujours des questions et nous serions bien avisés d’y répondre moins vite.

Et revoilà la mini-BD où la maman, au lieu de s’énerver, dit à son fiston « Tu penses à ton papa… » et le fiston qui répond « Oui, il est au bureau, Papa! »
Bon… j’ai essayé hein… donc mais pour Surprise, ça ne change pas grand chose, il continue à parler de son Papa et moi, à lui répondre… ou pas. Car oui, parfois, ça n’appelle pas de réponse. (en tout cas avec mon fiston…) Il veut tout simplement parler de son papa…

  • Il fait des bêtises

Sur l’illustration, on voit un père qui se fâche, en voyant son enfant qui a retiré des livres de la bibliothèque pour les mettre (avec plus ou moins de délicatesse peut on imaginer. ;) ) par terre.

Pour l’enfant, il s’agit surtout d’exercer sa coordination motrice. L’action le fascine. […] Il n’a pas d’image mentale stable et le réalise le résultat de ses actes que lorsque vous intervenez!
[…]
Ce n’est qu’à partir de 4 ans qu’il pourra se sentir coupable en dehors du regard de l’adulte, c’est à dire qu’il aura intériorisé l’image du parent mécontent et percevra le lien entre ses actions et ce mécontentement.

La solution proposée par Filliozat :

Puisqu’il n’a pas sorti les livres pour sortir les livres mais pour exercer son habileté motrice, il adorera tout autant remettre les livres s’il y voit une occasion d’exercer ses compétences plutôt qu’une punition.

Là, je dois avouer, on est d’accord, et en effet, Surprise aime beaucoup remettre les choses dans des boites après les en avoir sorti. Et parfois il faudra les ranger soi-même. Après tout, ce sont des petits bouts de choux de 3 ans maxi dont on parle. Il ne faut pas non plus être trop exigeant.
Cela n’empêchant pas quand même les interdits, par exemple : non Surprise, tu n’exerceras pas ton habileté motrice avec ce bidon de lessive/cette bouteille en verre/le bol de thé brulant. On est bien d’accord. Tout est question de bon sens, et les choses dangereuses seront, autant que faire ce peut,  hors de portée de petites mains. ( et attention, ça grandit vite ces petites bêtes là!)

  • Il tape, mord, tire les cheveux

Et là, l’exemple choisi correspond à une situation à laquelle je n’aurai pas pensé : un petit garçon qui a arraché une poignée de cheveux à une petite fille, fasciné par la beauté des-dits cheveux.
Et Filliozat ne parlera que de cette situation. Autant dire que ça ne m’a pas vraiment aidé pour les crises de rage de Surprise, au cours desquelles il peut se mettre à nous frapper si on le tient dans les bras, ou de frapper la première chose à portée (porte, meuble,…)

Cela dit, c’est une approche intéressante.

Elle explique différentes situations où un petit peut faire preuve de violence :

1. Petit, il fait tout cela de façon expérimentale, comme il le ferait avec ses jouets. Il n’a pas l’intention de faire mal.
2. Il teste son pouvoir de déclencher des cris… Mais n’éprouve pas forcément de colère envers sa victime.
3. Les enfants de 2 ans poussent, tapent ou mordent le gêneur. Là encore, pas de méchanceté, ils tentent de bousculer l’obstacle.
4. Parfois, il s’agit réellement de violence, il cherche à « faire la force ». […] Ce n’est pas une décision consciente mais une prise en charge corporelle de son expression « J’en ai assez! J’existe! Je veux ma place! »
5. Bébé, il ne savait pas encore lâcher volontairement. Sous stress, le petit peut ne pas trouver tout de suite la commande « lâcher ».

Là encore, beaucoup d’explications mais aucune piste de solution, si ce n’est pour la situation évoquée en BD qui consiste à ne pas gronder mais à demander si il sait pourquoi la petite fille pleure. Puis demander à la petite fille si elle a quelque chose a dire au garçon qui lui a arraché une poignée de cheveux. §Bon, j’aurai un peu peur que la gamine, de colère, ne frappe le gamin, mais bon, pourquoi pas le tenter… Si ça dégénère, l’adulte devrait être en mesure d’empêcher une bagarre non?)

J’en conclus que dans les autres cas, à part empêcher, avec douceur, l’enfant de frapper ou de mordre, et lui expliquer pourquoi il ne peut pas faire ça, il n’y a pas vraiment grand chose à faire. Il faut attendre qu’il grandisse et murisse un peu et qu’il apprenne à réfréner ses pulsions et ses frustrations.  Mais ça aide à prendre son mal en patience, d’avoir une idée de « Pourquoi il fait ça? ».

Et vous, qu’en pensez vous?

La Farfa