La lecture de ces contributions m’a fait du bien, un peu comme un recentrage nécessaire de temps à autre. Car ces jours-ci, la fatigue et la fin de grossesse « aidant », je me trouve de moins en moins en capacité de prendre du recul face aux (petites) « bêtises » de mon fils (22 mois), de moins en moins patiente quand il s’agit de répéter sans cesse les mêmes interdictions… d’autant plus que dans l’absolu, ces choses-là sont dérisoires (d’où une charge de culpabilité supplémentaire pour moi !), il ne fait rien de « dramatique » mais ce ne sont pas des choses qui entrent actuellement dans ma « fenêtre d’acceptation », comme l’appelle Gordon et comme nous le rappelle Sandrine S Comm C : jouer avec les boutons du lave-vaisselle (et lancer un cycle de lavage dans le vide !!!) ou du four, jouer avec les interrupteurs des lampes, renverser sa tasse d’eau sur la table ou dans son assiette, écrire aux crayons de couleur sur sa chaise, etc.  Quand je lis le très intéressant article de Sandrine donc – d’autant plus intéressant que je n’ai jamais eu le temps de finir mon bouquin de Gordon Parents efficaces – et notamment la chose suivante :

Les enfants ne se comportement pas «mal» : ils se conduisent de façon à satisfaire leurs besoins.

je cherche dans ma tête quel besoin mon fils essaie vraiment de satisfaire en me regardant d’un air malicieux avant de pencher sa tasse vers la nappe ou sur sa petite cuillère. Le besoin d’entrer en contact avec moi, de me sentir plus présente avec lui, de jouer avec moi en employant une technique qu’il sait me faire réagir à tous les coups ?

De même, j’ai été ravie de me voir rappeler que :

Les parents n’ont pas besoin d’être constants et cohérents avec leurs enfants.

parce qu’en ce moment, selon mon degré d’hormones, je me sens loin d’être cohérente !! Toujours prête à tout, à tout moment, pour que mon fils se sente bien dans ses baskets et sécurisé, et en même temps prête à pas beaucoup (mode baleine aidant) quand il s’agit de me plier en 4 pour jouer avec lui ou lui offrir des activités variées.

C’est pour cela qu’hier, plutôt que de rester enfermés tous les deux à ressasser cette mauvaise humeur – limite déprime – de ma part et ce débordement d’énergie ne trouvant rien de satisfaisant pour s’épancher de sa part -, j’ai adopté une variante de ce conseil :

Lorsque vous ne pouvez pas accepter un comportement, proposez-en un autre que vous pouvez accepter.

en nous emmenant tous les deux rendre visite à une amie l’après-midi. L’occasion pour nous deux de ne plus tourner en rond, pour moi d’échanger et pour lui de découvrir – quelques heures – un autre environnement et d’autres jeux… pour une relation beaucoup plus apaisée au retour !!

Car finalement, mon objectif reste le même : laisser évoluer mon fils avec toute la liberté que je me sens capable de lui donner, pour lui permettre de satisfaire sa curiosité et son envie d’apprendre. Mamanpsychomot nous propose ainsi de nous laisser guider, aussi sereinement que possible, par les compétences de nos bébés, suivant la philosophie de la pédiatre hongroise Emmi Pickler et de :

[…] faire confiance au bébé et ne pas le limiter dans toutes ses actions car nous, adultes, nous sommes souvent à l’affut de toute chute et de tout danger potentiel, parfois de manière excessive.

Philosophie qui s’applique au bébé comme au bambin qu’il devient petit à petit, vision qui sera bénéfique à notre enfant tout au long de son développement, à son rythme et dans la limite des jalons que nous souhaiterons lui poser.

En effet, comme le souligne philosophiquement Muuuum :

Tout ce qui augmente la liberté augmente la responsabilité.

Ainsi, alors que nous enseignerons la liberté d’être et d’apprendre à nos enfants, nous ne devrons pas oublier de leur expliciter les limites de cette liberté auxquelles ils seront assez vite confrontés : respect et liberté d’autrui. Finalement, appeler cela des limites est un peu négatif et réducteur car il s’agit bien plus d’enrichissement personnel, permettant de voir tout ce que peut nous apporter autrui (dans la mesure où l’homme est considéré comme un être social) : différence de point de vue et capacité d’argumenter (le plaisir de « neuroner » quoi !), meilleure connaissance de soi, partage, soutien, valorisation, sentiment de « compter », joie de pouvoir être là pour l’autre, humilité, admiration, amour, …

Sur ces belles paroles, je vous laisse méditer (ou pas) et vous dis à demain !!

Madame Sioux