C »est en faisant une nouvelle fois du tri dans la montagne des oeuvres d’art de mes filles que je me suis souvenue de cet article que j’avais lu concernant les fameux gribouillis des enfants. Loin de moi l’idée de faire une analyse de la collection que j’ai actuellement en ma possession mais il m’arrive cependant d’observer un peu plus attentivement certains dessins lorsque je pense pouvoir y interpréter davantage que des créations colorées.
Les données de l’article paru dans le magazine « Mi Bebé y yo » viennent d’un ouvrage écrit par Evi Crotti et Alberto Magni qui s’appelle “Gribouillages, le langage secret des enfants” et dans cet ouvrage, les auteurs s’intéressent aux « dessins » des enfants de douze mois à cinq ans afin de montrer à quel point ils s’y exprimeraient bien plus qu’il n’y paraît à première vue.
« Les dessins des enfants disent beaucoup de leurs petits auteurs. Dès les premiers gribouillages, il est possible d’entrevoir des émotions, des joies, des inquiétudes »
De douze à dix-huit mois – Le gribouillage
À cet âge là, l’enfant n’est pas encore capable de contrôler sa main et ses gribouillis se font de façon instinctive. Cependant, à travers les quelques traits laissés su le papier, il est possible de mieux connaître certains traits de sa personnalité.
« Lorsqu’il gribouille un papier, l’enfant transmet parfois d’importants messages. Pour les comprendre et leur attribuer une signification correcte, il est fondamental d’apprendre à les interpréter ».
L’interprétation de ces gribouillages se fait d’après des éléments tels que le point du départ du crayon sur la feuille, l’espace occupé par le dessin, le trait, la pression exercée et la forme prédominante de l’ensemble.
« Normalement, à cet âge , l’enfant commence par dessiner en partant du centre et en se dirigeant vers les bords de la feuille, précisément parce que cela reflète la perception qu’il a de lui-même comme étant le « centre » du monde ».
Chez nous j’aurais tendance à dire qu’à ce stade là, lorsque le gribouillage se faisait sur la feuille, nous étions déjà un peu chanceux!
En observant d’autres éléments comme la façon d’occuper l’espace sur la feuille, nous pourrions par exemple révéler un caractère extroverti chez celui qui « remplirait » sa feuille ou bien, à l’opposé, la timidité de celui qui n’occuperait qu’un espace limité sur le papier.
Les couleurs choisies par l’enfant sont également révélatrices de ses émotions et je pense que, même sans cet article, j’aurais réagi si j’avais vu trop de dessins en noir sur la table. Parmi les couleurs citées dans l’article, le rouge serait synonyme d’énergie, d’ambition mais s’il s’agit de la couleur dominante, elle traduirait alors de l’agressivité. Le vert serait le symbole de l’équilibre et du calme mais s’il s’agit de la couleur dominante, il traduirait de la paresse et de la passivité. Le jaune serait synonyme de dynamisme et de capacité d’adaptation mais s’il s’agit de la couleur dominante, il traduirait des conflits au sein de la famille.
De dix-huit mois à trois ans – Du gribouillage au dessin
À ce stade, l’enfant maîtrise davantage le trait et les formes sont désormais plus complexes. Les premiers bonhommes apparaissent en général entre deux ans et demi et trois ans, ce qui signifie que l’enfant perçoit mieux son propre corps et les critères d’observation sont désormais différents.
« Un élément important est la disposition du dessin: une norme définie comme le « symbolisme spatial » attribue un sens précis à chacune des différentes zones de la feuille. La partie supérieure est associée à la pensée, la partie intermédiaire à la réalité, la partie inférieure à la matérialité, la partie gauche au passé, la partie centrale au présent et la partie droite au futur ».
De trois à cinq ans – Le dessin
L’entrée à l’école enrichit les dessins car les formes sont maintenant plus détaillées.
« Les dessins se rapprochent de la réalité que l’enfant souhaite représenter ».
Il y a de nouveaux signes à observer, comme peuvent l’être l’absence de certaines parties des objets représentés ou la proportion des formes et le réalisme des couleurs. Les dessins les plus fréquents sont l’arbre, la maison, la famille et pour cette raison ils doivent être observés avec beaucoup d’attention. À travers les visages par exemple, l’enfant cherche souvent à se représenter lui-même, généralement de façon inconsciente. Ses dessins de la maison représenteraient alors ses relations avec ses parents, son rôle au sein de sa famille ainsi que les relations qu’il entretient avec le monde qui l’entoure.
Pour conclure, j’aimerais dire que toutes ces informations sont approximatives et que tous les enfants ne suivent pas le même rythme de développement. Il peut également y avoir certaines différences si l’on tient en compte le fait que l’enfant soit un petit garçon ou une petite fille. Les critères d’observation peuvent être utiles pour détecter d’éventuels problèmes mais il ne faut pas tomber dans l’extrême qui consisterait à vouloir décrypter le moindre gribouillage…
Une mère ordinaire
Où as tu lu cet article ?! Était il écrit par un journaliste, un pédiatre, un pédopsy ?!
J’avoue que je suis un peu effrayée par les affirmations quant au symbole des couleurs choisies par un enfant de 12 à 18 mois ! Et aussi sur l’interprétation de la partie gauche et la partie droite d’un dessin chez des enfants qui ne sont pas encore latéralisés…
Et puis je pense aussi que plutôt que d’analyser un dessin hors contexte, il vaut mieux en regarder plusieurs, observer l’évolution sur une période donnée etc.
Durant ses trois années de maternelle, ma grande poulette a réalisé un dessin de bonhomme chaque mois, à la demande de ses institutrices. Celles ci ont toujours mis en garde les parents contre l’envie d’analyser ces bonhommes un par un, et pire que tout, l’envie de comparer avec les bonhommes des autres enfants. Pour elles, ça n’avaient de valeur qu’une fois les dessins de l’enfant assemblés tous ensemble en frise.
Il y a quelques temps, totalement par hasard, mes poulettes et moi avons fait connaissance dans le train avec Gilles Porte qui a réalisé un trop beau documentaire intitulé « Dessine moi un bonhomme » dans divers pays du globe. Très chouette idée…
Tout d’abord je te remercie pour ton commentaire et je viens te répondre concernant les sources de l’article. Les données viennent d’un ouvrage écrit par Evi Crotti et Alberto Magni qui s’appelle « Gribouillages, le langage secret des enfants » dont j’ai trouvé un résumé dans un magazine espagnol, « Mi Bebé y yo ». Je t’avoue que j’ai moi-même été surprise par les informations relatives aux couleurs car je me suis demandé laquelle pouvait être considérée positive! Je partage ton opinion sur le fait de ne pas analyser un dessin de façon ponctuelle mais bien plus la récurrence de certaines représentations ou peut-être l’utilisation systématique d’une même couleur.
J’ai déjà vu des images de ce projet dont tu parles et je m’étais également attardée sur ces dessins d’enfants provenant des quatre coins du monde!
Je me pose souvent la question aussi de savoir la part subjective d’interprétation donnée trop facilement selon moi aux dessins : nulle intention de nier certaines évidences ou les qualités professionnelles des psychologues, mais tout de même un dessin n’est parfois… qu’un dessin ! Image d’un imaginaire certes, mais de là à vouloir faire dire tout et son contraire, je trouve que cela va souvent trop loin… les couleurs sont aussi subjectives selon l’environnement et les goûts parentaux, et des autres proches… à mon avis en tous les cas, que ça soit pour des petits ou même des ados, les goûts et l’imaginaire est en grande partie fortement influencé ! Chacun n’en n’est pas moins distinct et différent des autres, et vouloir généraliser à ce point me met mal à l’aise comme Miliochka !
Pour autant, quel plaisir de voir l’évolution des dessins de nos enfants semaine après semaine ou mois après mois, année après année ! Et il est toujours utile d’avoir le nom et la date approximative marqués, pour ne pas se dire, des années après : Mais quand était-ce donc ? Qui l’a fait ce dessin-là ? ;)
Mes enfants adorent dessiner, et moi aussi, quand l’inspiration me vient… ;)
Comme je suis d’accord sur le bonheur de voir l’évolution de nos enfants au travers de leurs dessins… Hier encore ma fille savait à peine faire des cercles et voilà qu’elle nous fait des bonhommes avec des yeux, bouche, cheveux… En partageant cet article sur le blog des VI, je voulais connaître aussi les avis d’autres parents selon leur propre vécu face aux dessins de leurs enfants. Je me souviens d’un billet de Madame Déjantée qu’elle avait illustré par des dessins de PMH et je crois que son interprétation était évidente (http://lafamilledejantee.blogspot.com.es/2012/01/juste-mal-au-coeur.html).
Quand je regarde les dessins de mon fils, je note son évolution, les changements de construction, l’apparition de traits ressemblants à une tête. Ils sont pour moi la simple expression de son évolution psychomotrice. Certes, il exprime sa propre vision du monde, dans la mesure de ses capacités, mais jamais je n’interfère dans le sens de ce qu’il exprime ni ne l’analyse. Plus grand, peut-être le dessin peut servir d’exutoire à des difficultés, mais je crois sincèrement que seul l’enfant-auteur est en mesure d’interpréter son dessin, un peu comme les rêves… si le parent voit un changement dans l’expression picturale, le mieux est d’en parler avec l’enfant, plutôt que de ce référer à des articles stéréotypés. Comme maybeegreeen, le dessin est et reste un plaisir.
Merci de partager ton opinion également, il est vrai que d’observer les dessins de nos enfants nous permet de voir à quel point leur développement suit son cours et qu’il n’est nul besoin d’intervenir dans ce processus. L’article en question visait essentiellement à analyser les dessins d’enfants qui pouvaient montrer certains traits de caractère mais je pense que les parents n’ont pas eu besoin de connaître l’interprétation des gribouillages pour savoir si leur enfant est timide ou extroverti, prudent ou casse-cou!!
Pour les couleurs je suis un peu sceptique. Mon fils de 3 ans adore le bleu (et sa soeur de 5 ans le rose !!!), quand il dessine (gribouille) il choisit toujours le bleu clair, puis le bleu foncé. Il peut remplir une page comme cela ou peindre une feuille entièrement en bleu. Quant au bonhomme il n’en fait pas, si je lui propose d’en dessiner un il le fait, mais son grand plaisir est encore le gribouillage. Je pense (et je l’ai aussi observé chez ma petite dernière de 17 mois) qu’il y a le plaisir du mouvement de la main, le feutre qui bouge et qui laisse des traces sur la feuille, ils prennent aussi conscience que c’est eux qui font ça, cela est une forme de « pouvoir » pour l’enfant.
Merci pour ton commentaire, j’ai lu également qu’il est normal de voir des enfants qui savent déjà dessiner revenir à des phases de gribouillages, pour la même raison que tu évoques. Il n’y a là aucun problème et il ne faut pas y voir de « régression ».
Les psy utilisent beaucoup les dessins pour « faire parler » les enfants, et en effet peuvent déduire pas mal de chose en fonction par exemple de a façon de dessiner un bonhomme un arbre ou une maison.
J’avais été assez frappée par la comparaison de dessins entre des enfants qui regardaient trop la télé et d’autre peu:
http://www.who.int/maternal_child_adolescent/documents/pdfs/9242591262_op_handout_fr.pdf
cf ce dessin publié par le pédiatre allemand Winterstein en 2006
Mais je partage le sentiment exprimé ici vis à vis de la généralisation, et de l’utilisation en dehors d’un cadre professionnel.
Moi je me contente de trouver que les dessins de mes enfants sont forcément les plus beaux du monde :-) !
erreur sur le lien !!
cf http://phypa.over-blog.com/article-les-enfants-de-la-tele-56559335.html
Merci beaucoup de ta contribution!!! Je partage avec beaucoup d’entre vous le scepticisme vis à vis d’une interprétation trop étriquée ou trop hâtive des dessins d’enfants…
Il est vrai que dans le cas de mon PMH la différence entre les moments où il se sentait à l’aise et ceux où il était en souffrance était très importante…A contrario, à 18 mois, l’APA disait « beeeelllllleeee!!!! » en regardant son pinceau trempé dans le noir…
Commencer à analyser l’utilisation des couleurs me semble donc plus l’évaluation de l’imprégnation culturelle (ou non) de l’enfant plutôt que le reflet de son état psychique et développemental…puisque par exemple le noir n’est pas associé à la mort et la tristesse de façon universelle dans toutes les cultures!!!
Bref, je me méfie des interprétations simplistes que pourraient faire certains professionnels de l’enfance en jetant sur les dessins de nos enfants le même type de regard réducteur qu’un DRH s’essayant à la graphologie…
N’hésites pas à rajouter la référence de ton article directement dans le corps de ton billet afin qu’on la retrouve plus facilement et je file chez toi lire voir où tout cela t’a conduite!!!
https://www.facebook.com/GribouillagesDenfants
Gardez les gribouillages de vos enfants, ils parlent d’eux !
Proposez-nous des perles… esthétiques, comiques, étonnantes, précoces…
(abstraits, bonhommes ronds, bonhommes têtards…) ainsi que des liens sur le sujet !
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