Allaiter, est-ce un choix qui se prend à 2 ?

Quand je suis tombée enceinte de mon 1er enfant, allaiter était pour moi une évidence. Je ne pense pas avoir demandé l’autorisation au futur papa pour savoir s’il était d’accord avec mon choix. Certainement, parce que justement, c’était aussi dans sa conception des choses. Le seul point qui le chiffonnait était l’organisation des visites à la maternité pendant les tétées. Il avait décidé que les hommes devraient quitter la pièce à ce moment là pour que j’allaite en toute discrétion, à l’aise.

Quand le papa n’approuve pas l’allaitement …

Par contre, quand une de mes amies est tombée enceinte, son mari lui a aussitôt indiqué qu’il ne souhaitait pas la voir allaiter. Le lait industriel le rassurait beaucoup plus que le lait maternel.

Mon amie ne se voyait absolument pas allaiter leur bébé contre l’avis de son mari. Bonjour l’ambiance.

J’ai tenté de le faire changer d’avis, sans brusquer, sans imposer mes choix et c’est une sage-femme qui a fini de réussir à le convaincre.

Finalement, quand leur bébé a voulu se sevrer vers 1 an, c’était lui qui demandait à sa femme de tout tenter pour prolonger l’allaitement car l’hiver n’était pas fini et il voulait que leur enfant continue d’être protégé par le lait maternel.

Je n’ai pas d’autres cas autour de moi où le papa était contre l’allaitement, mais ce choix n’est déjà pas toujours simple à gérer pour la maman alors si elle n’est pas soutenue, cela n’aide pas.

Réussir à convaincre le futur papa …

Dans le livre que je suis entrain de lire, un livre destiné aux futurs papas intitulé « Au secours ! Elle veut des fraises… La grossesse expliquée aux garçons« , l’auteur, Gaëlle Renard écrit ce petit paragraphe concernant le choix ou non de l’allaitement, aux pères en devenir:

« Peut-être que, dans votre for intérieur, vous auriez tendance à être contre l’allaitement. Pourquoi? Parce que c’est vos doudounes, vos lolos, vos totottes, vos nénés à vous. Il ne va pas commencer à vous piquer vos jouets, celui-là! L’argument est acceptable.

Sachez cependant qu’il est communément admis qu’un enfant nourri au sein est plus résistant qu’un autre. Si l’on considère qu’un rendez-vous chez le pédiatre peut monter jusqu’à 70€ en honoraires libres, que la sécu ne rembourse cette somme que sur la base de 19,60€, et que vous n’avez qu’une vague idée de la bonne volonté de votre mutuelle sur le sujet, le fait de prêter votre joujou peut vous faire économiser pas mal d’argent.

De toute façon, bien que vous ayez votre mot à dire, c’est votre femme qui tranchera au final. Car, ne l’oubliez pas : « son corps est à elle », donc ses doudounes-nénés-lolos aussi. Là, elle ne fait que vous les prêter.

La preuve, si vous divorciez, vous n’auriez aucunement droit de les emporter. Et toc. »

MissBrownie