L’American Journal of Obstetric and Gynaecology a publié le 12 mars 2012 une étude sur l’évolution de l’accouchement ces 50 dernières années. Cette étude qui a porté sur 140,000 naissances aux Etats- Unis entre 1959 et 2008, montre que l’on met aujourd’hui 2h30 de plus en moyenne qu’il y a 50 ans pour mettre au monde son enfant – 6H30 au lieu de 4H.
Results: Compared to the CPP, women in the CSL were older (26.8 ± 6.0 versus 24.1 ± 6.0 years), heavier (BMI 29.9 ± 5.0 versus 26.3 ± 4.1 kg/m2), had higher epidural (55% versus 4%) and oxytocin use (31% versus 12%), and cesarean (12% versus 3%). First stage of labor in the CSL was longer by a median of 2.6 hours in nulliparas and 2.0 hours in multiparas, even after adjusting for maternal and pregnancy characteristics, suggesting that the prolonged labor is mostly due to changes in practice patterns.
Conclusions: Labor is longer in the modern obstetrical cohort. The benefit of extensive interventions needs further evaluation.
Traduction libre:
Résultats: Comparées aux CPP (NB: Collaborative Perinatal Project : Ce sont les femmes ayant donné naissance entre 1959 et 1966), Les femmes CSL (NB: Consortium on Safe Labor: Ce sont les femmes ayant accouché entre 2002 et 2008) étaient plus âgées (26.8 ans contre 24 ans), plus lourdes (IMC de 29.9 contre 26.3 kg/m2), avait plus recours à la péridurale (55% contre 4%) et à l’ocytocine (31% contre 12%), et à la césarienne (12% contre 3%). La première phase de l’accouchement (NB: La dilatation) pour les CSL était plus long en moyenne de 2,6 heures pour les primipares, et 2 heures pour les multipares, mais même en éliminant l’effet statistique des caractéristiques maternelles et de la grossesse, l’écart demeure, ce qui suggère que le travail prolongé est principalement causé par des changements dans la pratique [médicale].
Conclusions: Le travail est plus long à la génération de l’obstétrique moderne. Les bénéfices des interventions extensives devront faire l’objet d’autres évaluations.
Le docteur Katherine Laughon, tout en restant prudente et en expliquant que ces deux seuls facteurs ne sont pas suffisants à expliquer cette augmentation de la durée du travail, pointe donc 2 facteurs principaux pour expliquer ce changement: D’une part, les femmes et leur bébés auraient changé, les mamans seraient plus âgées et plus lourdes, tout comme leurs bébés plus lourds de 100g en moyenne. D’autre part, l’augmentation du recours à la péridurale serait en cause. Et encore, indique le docteur, l’usage de l’ocytocine permettrait de réduire la durée de l’accouchement, sans quoi la durée du travail sous anesthésie péridurale serait encore plus long.
Dans cette étude et dans la presse Française (par exemple ici ou ici), on s’interroge donc (avec raison!) sur l’hypermédicalisation des naissances et sur l’opportunité de réfléchir aux conséquences sur la physiologie des méthodes employées actuellement dans les salles de naissance, et notamment l’utilisation quasi systématique de l’anesthésie péridurale.
Personnellement, je crains la lecture qui pourrait être faite de cette étude. Il n’est pas question de remettre en question son sérieux et ses résultats mais les conclusions et les raccourcis faciles qui pourraient en être tirées me semblent dangereux:
– En ce qui concerne les changements physiologiques des femmes et des bébés, il me semble qu’on aurait vite fait de tirer la conclusion que les femmes seraient à l’origine de leur propre calvaire compte tenu de leur laisser-aller alimentaire. Le lien de causalité entre poids maternel / poids du bébé et longueur de l’accouchement, est d’ailleurs sujet à caution. Ainsi selon le Docteur Emmanuel Bujold, chercheur en obstétrique à l’Université Laval :
Bien que la taille du bébé influe sur le durée du travail, on ne sait pas encore s’il faut prendre en compte son poids ou la taille de la tête. Même constatation quant à l’obésité de la mère. Des études ont démontré un lien entre le surpoids chez la femme et le temps de l’accouchement. Mais il faut encore définir si c’est le surpoids lui-même ou le manque d’exercice qui influe sur la durée du travail.
De même, souligner l’âge de la future maman me semble être susceptible d’apporter de l’eau au moulin de ceux qui considèrent que les femmes ont de nos jours tendance au carriérisme au détriment de leur famille (SACRILEGE) et qu’elles sont malvenues ensuite de venir se plaindre des conséquences comme leur infertilité ou la durée de leur accouchement.
– En ce qui concerne le recours à la péridurale et à la césarienne, je suis également très méfiante. D’abord on parle d’allongement du temps de l’accouchement, mais 2h de plus, est-ce un réel problème, dans la mesure où l’accouchement est rendu « confortable » par la péridurale? Je n’ai pas accès à l’article dans son intégralité mais aussi bien dans l’abstract que dans les commentaires, je n’ai pas vu de référence à cette notion de confort… En outre dans le même article cité plus haut, le Docteur Bujold précise:
Il y a longtemps eu une certaine crainte à l’égard de l’épidurale, et un certain intérêt des femmes à accoucher naturellement. Alors que ce sont souvent les femmes qui ont les accouchements les plus longs et les plus difficiles qui demandent l’épidurale, si bien qu’ici, l’épidurale peut très bien être l’effet plutôt que la cause.
Une autre piste d’explication (évoquée par le site canadien cyberpresse) aux complications qui seraient causées par la péridurale, serait qu’en réalité, il faudrait accepter que le corps des femmes sous péridurale réagit différemment, ce à quoi le personnel soignant ne serait pas bien formé:
La péridurale a un effet connu sur la durée du travail avant les poussées. Il faut donc réajuster les attentes en fonction de ces effets et mieux comprendre la physiologie de la femme sous péridurale.
Je pense que cela est particulièrement vrai aux Etats-Unis (lieu de cette étude) et en Angleterre (où j’ai accouché) où le recours à la péridurale est moins généralisé qu’en France.
Bien sûr, la péridurale systématique qu’on a tendance à pratiquer en France pour pallier le manque de personnel médical est problématique, d’autant plus que ses contraintes et ses effets secondaires ne sont pas toujours abordés avec les femmes, comme le monitoring, la sonde urinaire et la perfusion qui l’accompagnent, la prolongation du travail, l’augmentation du risque du nécessaire recours aux instruments (ventouse et forceps) etc… En outre, les témoignages à la suite de l’article d’A la mère si : Les douleurs de l’accouchement montrent que ces douleurs sont parfois très bien tolérées voire acceptées par les femmes (il faut ainsi différencier douleur et souffrance), alors que les gestes médicaux peuvent être vécus comme de véritables mutilations, ce qui transpire des commentaires de l’article de Sauterelle Box: Nos douleurs secrètes.
Mais dans mon entourage (je ne sais pas si cela change quelque chose d’être en Angleterre plutôt qu’en France?), je ressens comme une diabolisation systématique de la péridurale. Non seulement celle-ci est accusée de tous les maux (comme être à l’origine de l’augmentation du nombre de césariennes, malgré des études qui démontrent l’inverse: Voir par exemple: Chestnut et al, 1987, Anesthesiology, 66(6): 774-80) mais encore il y aurait comme un manque de courage, une certaine indignité à accoucher sous anesthésie péridurale.
Mon expérience de l’accouchement a été assez euh… traumatisante.
A la fin de ma grossesse, j’etais très sereine après avoir bien potassé mon Chantal Birman (Venir au monde, ce qu’accoucher veut dire, éditions de la Martinière, 2003), mon Maïtie Trélaün (Je vais accoucher et j’ai peur de la douleur, éditions du Souffle d’or, 2008) et les autres œuvres du genre sur l’accouchement physiologique. J’étais presque convaincue qu’il suffisait d’accepter la douleur et de la considérer comme guide plutôt que comme un adversaire pour qu’elle soit gérable. Je m’étais même documentée sur la naissance orgasmique (j’avais de l’espoir). Grand Prince, je m’accordais quand même la possibilité de changer d’avis et d’avoir une péridurale si finalement j’étais douillette. J’avais donc noté sur mon « birth plan » que je préférais accoucher au « birth center » (un équivalent de maisons de naissances, tenu par des sages-femmes et peu médicalisé), que je ne voulais en aucun cas recourir à la morphine (diamorphine ou péthidine), que je n’aurais de péridurale qu’en dernier recours, que l’ocytocine était hors de question et que je tuerais à coup de dent quiconque m’approcherait avec des ciseaux d’épisiotomie.
En réalité, j’ai perdu les eaux dans un restaurant à midi le samedi (on m’avait dit que ça n’arrivait que dans les films). A midi et demi, j’ai eu comme une de ces très grosses crampes au mollet, mais dans toute la colonne vertébrale, la ceinture abdominale et le sexe, qui ne s’arrêtait jamais, bien qu’elle faiblisse légèrement en intensité toutes les 2 mn 30 pour repartir de plus belle 15 secondes plus tard. A la maternité, on m’a directement admise à l’hôpital (et interdite de birth center) pour cause d’infection aux streptocoques B. A 16h j’étais dilatée à 1 cm, comme à l’examen de 17 h, 18h et 19h. A ce stade mon mari m’a finalement obtenu une injection de morphine – je l’avais demandée moi-même sans succès, en fait dire qu’on a VRAIMENT mal quand on accouche, c’est comme dire qu’on est pas fou dans un hôpital psychiatrique, plus on le dit, plus on a de chance de passer pour une hystérique et de toute façon personne ne vous croit. La douleur est alors devenue supportable pendant les 4 heures suivantes. Et quand l’effet s’est estompé, victoire, j’ai pu avoir une péridurale…. J’ai ensuite pu dormir, enfin… A 6h le dimanche, j’étais à 8cm, tout comme à 9h, 10h puis 11h, et on m’a donc posé une perfusion d’ocytocine parce que les 24h fatidiques après la percée de la poche des eaux approchaient. A 14 heures, on m’a réveillée et demandé de pousser. Je ne sentais pas mes jambes, ni ce que je faisais, et je n’avais pas du tout l’envie irrépressible de pousser qu’on m’avait décrite. A 13h30, j’y étais encore, épuisée, mais pas la queue d’un bébé en vue. La péridurale ne faisait plus effet, et une infirmière me lisait les formulaires de consentement pour une éventuelle césarienne d’urgence. Mon fils est finalement né à 15h30, par voie basse, avec épisiotomie et forceps.
Autant dire qu’après ça, j’ai mis des mois à ravaler ma RAGE, parce que j’avais eu le sentiment de ne jamais être écoutée, de subir des souffrances épouvantables et inutiles. Je ne COMPRENAIS pas pourquoi on me laissait avoir mal comme ça. J’ai eu l’impression d’avoir été arnaquée, rien de moins, par les auteurs des livres sur l’accouchement physiologique! D’ailleurs je ne me rappelais pas ce que j’avais bien pu lire et qui aurait pu me pousser à croire qu’avoir mal pourrait être bon pour moi ou pour mon bébé!
Bon, j’ai fait mon chemin depuis et constaté que mon expérience est loin d’être la majorité des cas, et aujourd’hui j’ai pardonné à Chantal et Maïtie… Mais après cette expérience, autant dire que la durée de 6h30 décrite par l’article me fait rêver, et que j’examine avec circonspection toute attaque à l’encontre de la péridurale, mon AMIE.
A tout le moins, lorsque l’on parle des effets négatifs de la péridurale, je pense qu’il est important de rappeler qu’un accouchement plus rapide n’est pas forcément plus réussi qu’un accouchement un peu plus long qui s’est fait sans (trop de) douleur… Et sinon, depuis mon accouchement, j’ai arrêté d’utiliser le mot: « douillette »!
Drenka
la conclusion de cette étude me semble tout à fait logique et pleine de bon sens: les femmes ont des bébés plus tard donc forcément le corps et les tissus étant moins élastiques et souples, l’accouchement est plus long, elles sont de surcroît plus lourdes, avec l’âge on prend toujours 1 ou 2 kg notre alimentation et sédentarité n’aidant pas et la péridurale endort le corps et rend la maman passive et peut-être un peu le bébé aussi dans sa sortie donc évidemment tout cela ralentit un accouchement, je pense qu’on doit accepter cette situation et les conséquences de cette réalite moderne actuelle et ne pas se sentir accusée par les termes ‘carriériste’, ‘plus grosse’ etc puisque c’est simplement notre réalité actuelle dans nos sociétés!
Perso j’ai accouché sans péridurale ni médicalisation, j’ai trouvé cela très dur sur le moment et j’ai vraiment peur pour le 2ème mais ma peur de la médicalisation est plus forte donc je souhaite recommencer comme le premier.
Merci pour ce commentaire.
Il me semble que justement ce qu’on attend d’une étude scientifique ce n’est pas du bon sens, mais des preuves scientifiques. Or ici, on constate que la durée de l’accouchement a augmenté, on constate que les femmes sont plus âgées et plus lourdes et on en tire la conclusion d’un lien entre les deux. Or je ne suis pas certaine que ce lien soit scientifiquement étayé, et d’ailleurs certains médecins le remettent en question.
A titre personnel, j’étais également terrifiée par les gestes médicaux, mais la douleur était tellement insupportable que j’aurais pu sauter par la fenêtre, je crois! Donc, même si j’en ai payé les conséquences, la péridurale m’a quasiment sauvé la vie! Ceci dit c’était un acccouchement compliqué, provoqué par une rupture prématurée de la poche des eaux alors que le bébé n’était pas prêt, était en dos à dos, n’a jamais réussi à se retourner, etc… Moi aussi, si j’avais un second, j’irai la fleur au fusil en pensant que peut-être, cette fois-ci, la douleur sera gérable…(on ne se moque pas s’il vous plait!).
Merci Drenka ! J’avais vu cette étude il y a qques jours, qui m’avait moi aussi fait réagir, avec mon oeil de scientifique d’une part mais aussi avec mon oeil de maman qui est passée par là…
Une fois de plus je salue ton analyse, pertinente, intéressante, modérée, multiple. Bravo pour ce travail !
J’ai eu la chance de pouvoir « choisir » mes accouchements (avec péridurale mais la plus légère « possible », sans épisio, dans un échange permanent avec la sage-femme qui m’accompagnait, à 4 pattes, sur le côté et j’en passe…) alors même que je m’étais très peu informée avant. Toutes les femmes n’ont pas cette chance malheureusement.
Merci! Tu as eu mon accouchement de rêve dis donc!
Il faut rassurer les futures mamans, c’est aussi l’expérience de la plupart de mes copines en France!
oui enfin 6h d’accouchement ça fait rêver, comme toi j’ai été complètement flouée ;-) 17h d’accouchement, contractions dorsales insupportables, j’ai béni le produit dérivé de morphine et l’anesthésiste… j’avais une pompe pour réalimenter la péridurale quand j’en sentais le besoin : j’étais seule quand la douleur revenait, et même si elle était supportable j’avais tellement souffert avant que je ne tolérais plus rien….
ma fille a souffert durant les 2 dernières heures de l’accouchement, et a eu besoin d’assistance respiratoire pendant quelques heures après sa naissance, je n’ai pas pu la garder contre moi. Avec le recul si j’avais été accompagnée, on aurait peut être pu un peu accélérer les choses (en ne rajoutant pas de péridurale vers la fin). J’ai poussé sur commande, je ne sentais rien. Un peu de regrets oui, mais bon on ne maîtrise pas tout, c’est bien ce que j’ai appris de mon accouchement !!
en tout cas merci pour cet article très intéressant !
Merci pour ce commentaire!
Me demande qui accouche en éternuant pour contre-balancer notre moyenne?
De quoi faire baisser ta moyenne : ma deuz’, à peine une heure entre les premières contractions douloureuses et sa naissance lol
Mon prelier accouchement avait été « normalement » long (environ 7h)
Et bin dis donc! Pour la troisième, tu prendras toujours ton thermos d’eau bouillie et des serviettes propres pour tous tes déplacements en fin de grossesse hein!
Pour le 3ème je ne bouge pas de chez moi plutôt lol
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alexandracottet
Bon j’ai pas accouché en éternuant (limite angoissant comme image non ?).
J’ai testé la péridurale pour mes deux accouchements. Une fois avec des injections faites par l’anesthésiste lui-même. J’ai aussi connu la poussée sur commande, en sentant peu de choses (on a même attendu un peu, que je ressente un peu quelque chose, parce que je n’arrivais même plus à pousser rien du tout). J’ai eu droit aux spatules, un peu dans l’ugence, pas super rassurant non plus.
Deuxième fois, la maternité s’était vaguement modernisé, j’ai eu droit au bouton poussoir ! Le rêve, j’ai pu ajuster pile poil, et cesser au bout d’un moment de « cliquer ». J’ai senti la fameuse poussée (l’équipe a du me prendre pour une folle : « Hé ! je sens que ça pousse là ! comme dans les livres ! » j’étais trop heureuse…), j’ai poussé comme je le sentais, tellement bien que quand ils ont voulu me poser une ventouse que j’ai poussé si efficace que la gyneco est repartie sans avoir rien fait.
Nan mais ! C’est MOI qui accouche !
De toutes façons, je m’en cogne d’être une chochotte irresponsable : la péridurale, je la veux. Point.
J’ai l’impression que la maitrise de la peridurale s’est bien améliorée ces denières années (la peridurale auto-dosée a l’air top!), mais que ça varie beaucoup selon les maternités!
Et NAN NAN je m’insurge, ce n’est par parceque on a eu une péridurale qu’on est une chochotte irresponsable, AH MAIS!
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Warmest, Sheri Rider
Merci beaucoup Drenka pour ta réaction et ton analyse sur cette étude qui a fait coulé pas mal d’encre…!!
Personnellement, je m’interroge aussi quant à ce résultat de « 2 heures de plus » sur les définitions peut être mouvantes du « début » de travail… parce qu’elles ne me semblent ni claires, ni universelles…
Concernant le débat pour/contre la péridurale, je le trouve beaucoup trop proche du pour/contre l’allaitement pour l’apprécier à vrai dire… la vraie question me semble évidemment celle du choix, et surtout de l’accompagnement de ce choix dans une perspective de respect de l’individu… Dans ton cas, ne pas se poser la question de la souffrance sous prétexte que tu as inscrit ci ou ça dans ton projet de naissance me semble aussi inhumain que d’inciter sous des prétextes fallacieux des femmes à prendre la péridurale alors qu’elles se sentent bien sans…
Je suis d’autant mieux placée pour en parler que j’ai bénéficié d’une péridurale pour mes deux premiers tout autant que j’ai bénéficié d’une absence de péridurale pour les deux suivants (j’emploie volontairement le terme « bénéficié » dans les deux cas car pour dans mon esprit, mon choix étant respecté, le bénéfice était réel…)
Côté timing, je serai incapable de t’en donner une idée précise (c’est pour ça que je médite sur les moyens utilisés pour dater le début de travail..!)… pour l’APA je suis allée à la mater à 19H00, il est né à 00H25 mais j’ai eu des grosses contractions toute la journée d’avant… pour la Princesse je suis allée à la mater à 10H00 et elle est née à 20H00 mais à 10H00 j’ai demandé à aller dans une chambre classique car pour moi je n’étais pas en travail… Pour PMH j’ai eu de grosses contractions dès mon lever mais n’ai finalement appelé la sf qu’à 17H00, il est né à 19H00… même topo pour GPL…!!
Alors le but de l’article n’est pas de dire que je me situe du côté du pour la péridurale dans ce débat qui, je suis d’accord avec toi, me semble complètement stérile puisque chacune voit midi à sa porte hein.
Mais ce qui me dérange, c’est que l’on puisse se sentir culpabilisée parce que l’on a eu une anesthésie péridurale. Par ailleurs, cela me gène un peu que l’on parle de choix: je pense que souvent, on ne choisit pas vraiment, il y a juste des douleurs, des difficultés, des peurs qui, pour des raisons personnelles, sont impossibles à surmonter – Et cela vaut pour l’allaitement aussi, je pense. Quand on dit d’une femme qui a essayé d’allaiter mais qui a finalement abandonné que son abandon résulte d’un manque de volonté, ça me fait bondir!! Nous ne sommes pas égales devant la douleur, devant ce que la douleur représente, et devant la peur de la douleur.
Dans mon cas, le refus par le personnel médical d’avoir recours aux anti-douleurs n’était pas basé sur le birth plan (je ne sais pas si quelqu’un d’autre que moi l’a lu, celui-là!!), mais sur le fait que les médecins n’ont pas la même conception de la naissance. En France, la norme, c’est la péridurale. En Angleterre, la norme, c’est la péridurale (et la morphine!) en dernier recours UNIQUEMENT (les taux d’accouchement sous péridurales sont beaucoup plus bas!). Le danger, dans les deux cas, c’est que c’est le personnel médical qui décide à quel moment le seuil de douleur est insupportable, et pas la patiente qui est pourtant la seule à savoir ce qu’elle peut supporter ou pas! Dans un cas, on pousse à la consommation, dans l’autre, ça peut virer à la torture pure et simple…
Sinon, je partage ton questionnement sur le moment du début du travail – je place le mien au moment ou la souffrance a commencé mais pour moi c’était très soudain! Dans le cas d’une douleur qui s’installe progressivement, je ne vois pas comment et selon quels critères on peut dire que telle minute est officiellement le début du travail?
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Merci pour ton témoignage et ton analyse de cette étude. Ce que je lis, je l’ai un peu écrit aussi, un peu. Mais le sentiment principal que je partage, c’ets l’impression de ne pas avoir été écoutée. Qu’une fois « bloquée » par la péridurale, je n’avais plus de désirs pour accoucher (sur le côté) mais on m’appliquait la procédure point barre. Vraiment c’est l’écoute et le respect de la femme qui accouche qui est au coeur du problème non? Moi, j’ai décidé que mon bébé arrivait à 6h du matin le dimanche. Je sus partie à la maternité à 21h et il est né à 9h le lundi matin… Je n’ai pas perdu les eaux…
Quand commence l’accouchement?
Oui, c’est dingue de vouloir appliquer le même protocole à une évènement qui est aussi variable d’une femme à l’autre…
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Comme je l’indique dans mon premier commentaire, cette étude a retenu mon attention lorsqu’elle est sortie mais non sans interrogation, et même, elle m’a laissé dubitative… Voyant que je n’étais pas la seule et grâce à cet article de Drenka, du coup, je suis allée me pencher sur le texte intégral. Et j’y ai trouvé de nombreuses sources d’interrogation ! À mon avis cette étude est à prendre avec des pincettes, même si les questions posées sont très intéressantes, les réponses apportées, et surtout le risque qu’elles soient mal utilisées, comme le souligne Drenka, sont dangereuses.
Ce qui a été étudié est par K. Laughon et son équipe c’est la première étape du travail, à savoir la dilatation, et non pas l’accouchement en entier. Il est précisé dans l’étude qu’il s’agit du temps écoulé entre une dilatation à 4 cm pour les primipares, 5 cm pour les autres, et la dilatation complète à 10 cm. Donc en réalité seulement la 2nde partie de cette dilatation. Or bien souvent c’est la première partie qui prend le plus de temps…
Pourquoi cette différence entre primipares et les autres ? Parce que ces dernières n’ont bien souvent pas été examinées avant ce stade de 5 cm, car arrivées plus tard à la maternité (parce qu’elles moins ressenties les contractions ?…)
L’étude met en lumière un lien statistique entre l’allongement de la durée de cette 2nde partie du travail, et le fait que les femmes soient plus âgées, avec un poids plus important, mais aussi un recourt beaucoup plus important à la péridurale et l’ocytocine. Oui mais statistique ne veut pas dire biologique !! Et si biologiquement on sait que péridurale = ralentissement du travail et ocytocine = plus de contraction, alors comment analyser les résultats de K. Laughon ?? D’autant que nulle part dans l’étude n’est indiqué quand la péridurale est utilisée, et surtout à quelle dose*, or c’est très important sur la poursuite du travail !
Mais ce que dit aussi cette étude, et que peu d’articles grand public relève, c’est qu’en 50 ans, il y a aussi eu une baisse importante du taux d’épisiotomie et d’usage d’outils pour aider la délivrance (ventouse, forceps…)
Un travail plus lent, moins douloureux et qui conduit à une délivrance dans de meilleures conditions ? Ben moi je dis tant mieux pour les femmes !! Oui mais voilà, selon l’article, surveiller pendant une heure le travail d’une femme, ça coûté 46 $. Ben voilà, donc le problème pour cette étude est bien d’ordre économique, pas sanitaire… (en effet, nulle part on ne se pose la question du bien être des femmes et de leurs bébés ni de leurs états de santé ou d’éventuels séquelles de l’accouchement !)
Je n’ai pas passé beaucoup de temps sur cette étude, mais voilà quelques points qui suffisent à la considérer comme très très limite**. D’ailleurs ses auteurs eux mêmes reconnaissent qu’elle peut être contestée en de nombreux points. Les questions posées sont intéressantes, dommage que les auteurs ne se soient pas donnés les moyens d’y répondre mieux que ça. Et surtout, et c’est là ce qui me fait hurler, dommage que les journalistes qui la rapportent dans les médias grand public ne le fassent pas mieux !
Alors merci les VI, merci Drenka, de nous permettre d’en débattre plus intelligemment !
* pour ma part, la question du dosage de la péridurale est très importante, bien plus même que la question « avec ou sans péridurale ». Moi j’ai fait le choix de la péridurale, mais j’ai eu la chance qu’elle soit très peu dosée (merci les Bluets), du coup j’ai ressenti mon accouchement (et notamment cette fameuse envie de pousser) et même j’ai eu un peu mal ! Deux heures après la délivrance je trottais dans les couloirs avec bb dans les bras… Bien souvent en France, la péridurale est massive (pour ne pas entendre mesdames hurler, et du coup ensuite l’ocytocine quasi obligatoire pour que ça ne dure pas trop longtemps, dixit les obstétriciens…), combien de femmes se retrouvent encore paralysées qques heures après l’accouchement ? Du coup, l’idée de l’autopompe est assez séduisante. Sauf pour des filles comme moi qui ont peur d’avoir peur d’avoir de mal (!) et qui se shootent inutilement. Une fois de plus donc je salue les Bluets, qui dosent à merveille la péridurale (et en plus ça leur permet de faire des économies !!)
** je rajouterai qu’il s’agit d’une étude portant sur des femmes américaines, et on sait que les pratiques en matière d’obstétrique, mais aussi de mode de vie (poids, diversité ethnique, âge à la 1ère grossesse, recours aux médicaments…) sont très différentes de ce qui se passe en France, ou en Angleterre.
Si tu veux commenter l’article original et faire la liste de toutes les objections/questions qu’il soulève, ta contribution sera sincèrement la bienvenue!!!
Ben c’est un peu ce que je viens de faire dans ce dernier commentaire… mais je peux faire plus si tu veux ! (et à l’avenir, pourquoi pas, collaborer aux VI sur ce genre de sujets un peu scientifiques !)
D’accord avec Mme Déjantée, j’espère bien des futures contributions!
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Lowell Smith
Merci beaucoup pour ce commentaire éclairant (bien plus que mon article!) – l’absence totale de référence au bien-être et à la santé m’avait frappée! Je suspectais à moitié des implications financières, merci de les souligner!
Merci aussi pour la précision sur la définition du début du travail – qui avait été soulevée dans les commentaires – et de rappeler que la durée décrite ici n’est pas la durée totale de l’accouchement (dommage! une telle moyenne aurait été rassurante!).
J’ai l’impression qu’en Angleterre le dosage de la péridurale est également le problème parce que l’utilisation de forceps ou ventouse (ce qui veut dire une épisio!) est quasi systematique après une péridurale, de quoi essayer de l’éviter autant que faire se peut…
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Best, Nelson Pugh
Merci Mesdames ! ;-) et ok pour l’invitation ! Alors je vais de ce pas regarder comment faire pour « en être » et réfléchir à quelques idées de sujets…
Drenka : la prochaine fois que tu as envie de commenter ce genre d’étude, n’hésite pas à envoyer un mail à l’auteur principal pour lui demander le texte intégral, ils répondent en général très rapidement…
Quant à cette histoire de dosage d’épisiotomie, je suis convaincue que c’est vraiment une question intéressante et que si on s’y penchait avec plus de sérieux, le débat manichéen « avec ou sans » tomberait en désuétude ! J’avais eu une conversation très intéressante à ce sujet aux Bluets avec l’un des anesthésistes qui s’est occupé de moi.
En fait, ça pourrait faire un sujet pour les VI tiens ! Je vais voir ce qui existent sur cette question et creuser un peu…
Ravie que l’idée de nous rejoindre fasse chemin!!! :-) Hé oui, les sujets pour les VI sont partout!!! Ah si nous pouvions dépasser le POUR/CONTRE l’allaitement maternel, la péri, etc… je crois que ça serait une belle victoire!!! :-)
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dosage de péridurale je voulais dire, bien sûr…
132523 901357The electronic cigarette uses a battery and a small heating factor the vaporize the e-liquid. This vapor can then be inhaled and exhaled 229112
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