Je ne sais pas pourquoi mais nous, les parents, on a la fâcheuse tendance à vouloir être au top (ou du moins pour la plupart). C’est très en vogue. Et c’est surtout très con. En voulant atteindre la perfection on se tire tout simplement une balle et on s’assure alors de ne jamais pouvoir atteindre cet objectif et perdurer dans une frustration sans nom.

Car être un bon parent, c’est souvent vouloir répondre à une image que l’on se fait d’être parent. Mon Ours lui a toujours l’impression qu’il faut faire preuve d’autorité pour être un bon parent. Je n’aime pas ce mot. Et lui non plus d’ailleurs. Parce que l’Ours, il est doux et gentil. Du coup, l’image qu’il a du père qui doit être autoritaire et le père qu’il est ne collent pas. Résultat = culpabilité. On en est tous là : pour être un bon parent, on fait soit comme les nôtres, soit à l’inverse. En fait, être un bon parent, c’est juste s’écouter soi… et surtout son enfant (c’est ainsi qu’il y a autant de manières d’être parent qu’il y a d’enfants distincts). Sandrine S Comme C s’interroge sur « Punir, ça sert à quoi ? ». Ben oui, est-ce que ça sert ? Nos propres parents semblent en avoir usé (et abusé?) depuis des décennies. C’est que cela doit marcher, pour sûr : et si ce n’était pas le cas ? Sandrine nous expose dans un billet clair et on ne peut plus argumenté que la punition… c’est juste bidon… mais que la récompense, soit dit en passant, n’est guère mieux. Un billet salvateur pour les parents qui sont contre les punitions et qui sont accusés d’être laxistes… et pour ceux qui pratiquent sans être convaincus, juste pour perpétuer un modèle d’éducation ancré en eux. Bref, être un bon parent, c’est peut-être juste réfléchir et se remettre en question, rester à la juste distance pour garder l’esprit au clair et savoir si nos choix sont vraiment les bons pour nos enfants à court terme mais surtout à long terme. Qui a dit que c’était facile d’être parent. Le point positif : on est tous dans la même galère, alors autant s’aider ;)

Mais c’est parfois le regard des autres qui nous poussent à nous questionner : « Suis-je assez là pour mes enfants, suis-je assez bonne ? Moi je bosse et mets mon enfant à la crèche, mais telle maman a arrêté de bosser pour se consacrer à son enfant. » Et la culpabilité nous envahit. Muuuum nous déculpabilise à fond car après tout, de la différence nait la richesse. Et cela est bien vrai : comme elle le constate ici, dans les Vendredis Intellos où on échange sans juger, sans affirmer, et par ailleurs moi, personnellement, quand je suis en contact avec d’autres mamans. J’ai beau manquer de confiance en moi, heureusement je suis douée (d’un tout petit peu) de discernement. Voir comment font les autres mamans me rassure, me fait réfléchir, affirme ou infirme mes choix. C’est comme tout : on a besoin d’une bonne vision panoramique pour déterminer le chemin que l’on veut prendre. Merci Muuuum pour ce joli billet plein de tolérance dont la lecture ferait du bien à bien des personnes.

Enfin, parfois, ce sont les autres qui nous jugent pas assez bons dans notre rôle de parents : nos propres parents, nos beaux-parents, les amis (est-ce vraiment des amis d’ailleurs ??). Et parfois la société. Drenka revient sur l’homoparentalité et l’assistance médicale à la procréation. Un sujet très délicat. Si les homosexuels n’ont pas accès ni à l’AMP ni à l’adoption – l’adoption est ouvert aux célibataires, donc l’une des deux personnes du couple homoparental peut adopter et c’est exclusivement à elle que revient l’exercice de l’autorité parentale, l’autre n’ayant aucune existence aux yeux de la loi -, ils trouvent d’autres solutions, moins officielles ou plus artisanales de devenir parents. Qu’on se le dise : être homosexuel, n’est pas un choix, mais bien un fait qui s’impose à la personne. Il s’agit uniquement d’une sexualité qui ne définit en aucun la personne dans son entité à mon sens. Le désir d’être parent existe chez les couples homoparentaux. Et on leur interdit l’accès à la parentalité en toute légalité, comme tout un chacun. Ainsi, encore une fois cela rejoint les nombreuses contraintes que l’on impose aux adoptants, des personnes extérieures au couple doivent d’abord juger de leur capacité à être parents. Alors qu’il n’en est rien pour ceux qui peuvent procréer naturellement… N’est-ce pas injuste ? Un enfant abandonné ne serait-il pas plus heureux entre les bras d’un couple aimant homoparental ? Cette politique de l’autruche ne risque-t-elle pas d’entraîner des dérives en dehors de cadre légal existant ? Le débat est largement ouvert comme l’indique Drenka, et les mentalités ont encore besoin d’évoluer… pour penser la vie, un peu en dehors des cadres, juste de façon plus… humaine et généreuse.

Kiki the mum