Mais d’où vient cette peur que nous avons quand l’Enfant est différent?
Pourquoi nous sentons-nous obligé d’adopter un comportement bêtifié, dur, blasé?
J’ai découvert une vidéo étonnante récemment grâce à un blog de papa (Mais si voyons, c’est là!) et devant laquelle j’étais écroulée de rire.
Ce qu’on peut être bête devant un enfant.
Je crois que notre rapport à l’Enfant différent est encore plus bête.
Voyons ces commandements de nos relations, vu par un enfant atteint d’autisme sur le blog du Comité TED-TSA sans frontières
« 1. Tu ne hausseras pas le ton en me parlant. Mon handicap ne nuit pas à mon audition et je suis extrêmement intelligent. Peut-être même plus intelligent que toi.
2. Tu ne m’ignoreras pas, tu ne parleras pas de moi négativement, tu ne parleras pas de façon excessivement lente, et tu ne parleras pas de moi avec d’autres quand je suis dans la même pièce. Je comprends parfaitement ce que tu dis. »
Incroyable, n’est-ce pas, ce que notre peur nous fait dire, nous fait faire? Le ferait-on s’il s’agissait d’un autre enfant ? J’espère bien que non. Quoique, des fois à l’école, on voit des choses qui nous font blêmir d’horreur (comme ce papa d’élève qu’on a appelé car son fils s’est fracturé le poignet, et qui dit, devant lui « Mais ce qu’il peut être bête, et bien cela lui apprendra » … On peut vraiment dire ça d’un enfant? (Va mon garçon, construit une relation de confiance avec papa, je t’aime!)
Je crois qu’il y a un vrai travail de re-centration sur soi et sur les valeurs qu’on veut transmettre. D’adulte à enfant et de groupes d’enfants à d’autres enfants. Je pense aussi à ces conseils d’élèves exceptionnels qui tournent en accusation face au comportement différent d’une demoiselle en intégration en classe. Comment faire comprendre aux élèves qu’ils sont blessants?! Comment réagir face à notre sentiment d »impuissance et leur peur?!
« 3. Tu croiras en moi et tu m’aideras à croire en mes capacités et en ma valeur.
Observe ce qu’il y a de bon en moi et ne te contente pas de souligner mes mauvais comportements. Crois en moi et je croirai en moi-même.
4. Tu ne considéreras pas que je suis stupide.
Je suis extrêmement intelligent. Je n’apprends pas de la même manière que toi, et peut-être pas aussi vite que tu le voudrais. Sois patient avec moi. Une fois que j‘ai intégré une information, je ne l’oublie jamais. »
Ça aussi ça me renvoie à ce que je vis à l’école en tant qu’enseignante, et ce que je peux observer dans nos relations, dans les relations parents-enfants à la sortie de l’école.
C’est encore plus accentué quand l’enfant ne répond pas immédiatement à la demande de l’adulte. S’il a les yeux vides, qu’il est absent à ce moment-là, l’adulte lâche…
Mais et l’enfant?
« 5. Tu ne jugeras pas mes comportements.
Je me retrouve parfois sur-stimulé dans certains contextes. Je peux être hypersensible aux sons et les bruits forts peuvent me faire mal aux oreilles. Les lumières fluorescentes peuvent me distraire. Elles émettent un bourdonnement et peuvent vibrer et me déranger. Tous les bruits d’une même pièce peuvent se mélanger pour moi. Il te faudra adapter certaines choses pour m’aider.
6. Tu t’abstiendras de commencer par me chicaner.
Ne me dis pas que je « sais ce que j’ai fait ». Je ne le sais pas. Explique moi ce que j’ai fait de mal de façon simple et concise. Je veux te faire plaisir, mais j’ai du mal à comprendre ce que tu veux dire si tu n’es pas assez précis. Par exemple, ne me dis pas « range ta chambre ». Dis-moi exactement ce que tu veux, comme par exemple « fais ton lit et ramasse tes jouets. »
La situation n’est facile pour personne, ni pour l’enfant qui panique, ni pour le parent qui doit faire face au regard de l’autre, ni pour l’autre qui doit réagir face à ce à quoi il assiste.
L’adulte doit s’adapter à l’enfant, lui proposer patience, bienveillance et amour, ainsi qu’un environnement adapté à sa différence. On adaptera naturellement un environnement de personnes et d’objets pour un enfant avec un handicap physique, mais on refusera de modifier les habitudes pour un enfant dont la différence ne se voit pas?
« 7. Tu ne me compareras pas aux autres.
N’hésite pas à me rappeler quels sont mes forces et à les souligner. Cela augmente ma confiance et m’aide à avoir une image positive de moi-même. Que nous ayons des difficultés d’apprentissage ou pas, nous avons TOUS quelque chose à apporter à la société. J’ai besoin que tu m’aides à prendre conscience de ce que, moi, j’ai à apporter. Crois en moi et je croirai en moi-même.8. Tu ne m’excluras d’aucune activité.
Ne te moque pas de moi, ne m’ignore pas, ne m’agresse pas. Invite-moi à jouer avec toi. Cela me fait de la peine lorsque je suis exclu. J’aime courir et sauter au parc et être invité à des fêtes. Les adultes peuvent m’aider à me faire des amis en encourageant les autres enfants à jouer avec moi. Je peux être un ami fidèle si tu prends la peine d’apprendre à me connaître.9. Tu me donneras des choix.
Comme tout autre enfant, je n’aime pas recevoir d’ordres. Donne-moi des choix, de façon à ce que je sache que tu accordes de la valeur à mes compétences et à mes opinions. Ces choix devront être simples et brefs. Présente-moi deux ou trois options. Je m’embrouille lorsque l’on me pose trop de questions ou que l’on me donne trop de directives en même temps, en raison de ma vitesse de traitement. Demande-moi par exemple si je veux mettre mon chandail bleu ou mon chandail vert, au lieu de me demander quel chandail je veux porter. »
Quel parent n’a jamais comparé son enfant aux autres, quel Bien l’Enfant en a -t-il retiré?
Ne pouvons-nous pas, avec des questions ouvertes, des alternatives, offrir à nos enfants la possibilité d’un choix, réduit certes, mais un choix quand même?
Quant aux relations avec les autres enfants, en changeant notre regard sur le handicap, nous changeons notre comportement. En changeant notre comportement, nous proposons un autre regard à nos enfants. Préférerons-nous les éduquer à l’ouverture, la tolérance?
A la lecture de ces commandements, je me disais « C’est vraiment applicable à tous les enfants! C’est à nous adulte de changer notre regard sur les enfants différents, qui sont juste des enfants. C’est à nous de changer notre regard sur les enfants. Ils sont justes des enfants.
« 10.Tu ne me jugeras pas en fonction de mon diagnostic, mais de ma personnalité.
Je suis une personne, comme tous les autres enfants. »
Anna des mouettes
Merci beaucoup de ta contribution!!! Je suis assez d’accord avec ta conclusion…ceci est applicable à tous les enfants!!
Ceci étant, je pense qu’il serait vraiment intéressant de continuer à creuser la question des TED sur les VI… je n’ai pas beaucoup de bibliographie à proposer sur le sujet (mais elle ne doit pas manquer…!! ) parce qu’au final, la peur que ressentent beaucoup de monde à la rencontre avec un enfant différent prend sa source dans la méconnaissance… on a peur de mal faire, peur d’être maladroit, mal à propos, de trop ignorer la différence, ou au contraire de trop peu la prendre en compte… bref, il est bon que les premiers concernés nous rappelle ce qu’ils attendent de nous, autant qu’il est bon d’en apprendre un peu plus sur eux!!! J’espère donc que ta contribution ouvrira la voie à d’autres!!!
Étant moi-même TED, j’ai du mal à lire ton article parce que je n’ai pas eu ça chez moi. Il faut dire, à la décharge de mes parents, que je suis passée à côté d’un diagnostic jusqu’à l’age adulte.
Ceci dit, il me semble qu’il ne s’applique pas qu’à nous, les différents invisibles (TED et tous les autres), mais bien à tous les enfants, comme le dit Mme Déjantée.
(Je suis désolée, je n’ai pas cité ton article dans le mien… erreur de débutante!)
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