Dans le dernier numéro de Clés (Février-mars 2012, n°75), magazine que j’affectionne, j’ai été particulièrement attirée par le dossier « Pourquoi nous sommes accros aux jeux ? » de Claire Steinlein. Sont évoqués à la fois la nécessité du jeu, son utilité et ses risques (on parle là des jeux vidéos plutôt que des hochets, entendons-nous bien) (hahaha). Il suffit de regarder les enfants pour le comprendre : le jeu a mille vertus. Mais pour les adultes ? Voici un extrait de l’interview de la psychologue Aude Robin-Pigasse :

 

Le jeu nous est absolument nécessaire. C’est en jouant que l’enfant construit sa « santé psychique », qu’il étaye la mise en place du langage et de la parole, parvient à accepter la séparation avec ses parents.

 

L’adulte qui joue se reconnecte avec l’enfant qu’il était. Il recherche du plaisir, mais c’est aussi un moyen de se décharger des tensions.

 

Le jeu est une activité innée et naturelle chez tous les jeunes mammifères. Quand un petit, humain ou animal, ne joue pas, c’est le signe que quelque chose ne va pas.

 

J’aime beaucoup cette comparaison entre les adultes et les enfants, ce décloisonnement : il n’y a pas d’un côté les petits rigolos et de l’autre les gens sérieux. Nous avons tous besoin de jouer ! (Pour les adultes, il faut être un peu raisonnable, certes mais ce n’est pas le sujet de mon billet).

 

Dans la relation parents-enfants, le jeu aussi est important. Pour ma part, j’ai du mal à jouer avec mes enfants mais j’essaie parce que je sens que c’est important pour eux et finalement, ça me fait du bien, si je le fais en ne pensant plus à rien d’autre, en étant aussi sérieux qu’eux dans le jeu. Comme dirait Marcel Rufo (j’ai assisté récemment à une petite conférence) :

 

Le jeu, c’est pour de rire mais pour de bon.

Clem la matriochka