Toi parent, tu estimes bien souvent que tu dois prendre sur toi. Quand tu es énervé et que ton enfant veut aller au parc alors que tu rêves de t’enfermer dans ta chambre avec ton livre, tu te dis que ça n’est pas sa faute à lui, que tu peux bien faire un effort. Et tu y vas. Et bien souvent la sortie est un fiasco.
Parce que, que tu le veuilles ou non, tu es énervé. Que tu le veuilles ou non, tu as moins de patience que d’habitude. Tu n’as pas du tout envie d’être là où tu es, tu supportes mal les demandes de tes enfants.
Et au final, alors que tu voulais faire ton devoir, alors que tu voulais faire plaisir, alors que tu voulais faire au mieux, tu finis par t’énerver sur tes enfants. Et avec du recul, peut-être par te dire que tu aurais mieux fait de rester chez toi.
Seulement sur le coup, tu te dis que dire non à tes enfants pour pouvoir te reposer c’est égoïste et indigne d’un bon parent. Eh bien j’ai une bonne nouvelle pour toi : ce n’est ni l’un, ni l’autre.
Cet article appartient à une petite série que tu peux retrouver là :
– le pouvoir de la description
Il me semble que chaque fois que j’ignore mes sentiments, une dynamique presque diabolique se met en mouvement. La séquence est la suivante :
- Les enfants font des demandes.
- Maman ignore ses sentiments négatifs et se plie aux demandes.
- Du ressentiment apparaît.
- Le ressentiment s’exprime.
- Quelqu’un est blessé.
- Toute la famille souffre.
Etre parent c’est tous les jours, toute la semaine, tout le mois, toute l’année. Le parent, sauf lorsque ses enfants vont en vacances sans lui, doit tout le temps assurer auprès de ses enfants. Le parent a donc l’obligation de se ménager, de s’en garder sous le pied, pour le cas où. Le parent n’a pas le droit, s’il peut l’éviter, de terminer la journée sur les rotules (on a dit « si », hein!?)
Une mauvaise nuit, un enfant malade, un souci au travail, à l’école, un appareil en panne, bref une contrariété, un problème supplémentaire auquel il faudra faire face.
Qui veut aller loin ménage sa monture !
Un parent de bonne humeur est bien plus précieux qu’une sortie au parc. Bien évidemment seul l’adulte peut le prévoir, le savoir, et agir en conséquence. Il est évident que l’enfant à qui on refuse une sortie pour cause de fatigue va être déçu. Mais toi parent, tu sais comparer cette déception à une sortie catastrophique parce que tu as envie de mordre tout le monde.
De plus, en montrant qu’on respecte nos propres limites, physiques ou émotionnelles, on apprend à nos enfants à faire la même chose. C’est également les respecter que de leur dire honnêtement que là non, pas envie, plutôt que dire mais oui avec plaisir avec un sourire crispé.
En respectant nos propres limites, on s’épargne chagrin et culpabilité, et en plus, c’est bon pour les nains. C’est pas beau ça ??
Extraits du chapitre “Protection-for me, for them, for all of us”, Liberated parents liberated children, Adel Faber & Elaine Mazlish. (Titre français : Parents épanouis, enfants épanouis : cultivez le bonheur dans votre famille.)
Tres bon article Vaallos et il faut mieux apprendre a s’écouter et écouter nos sentiments et émotions que craquer un bon jours
C’est le principe de la cocotte minute, ‘faut tourner le bitonio pour laisser s’échapper la pression ;P
super intéressant…c’est bon de prendre du recul et de mettre des mots sur ces situations où tout le monde hurle de partout. Après, il faut réussir à mettre en oeuvre…En tout cas merci, ça m’est utile!
Je trouve ça assez difficile à mettre en pratique, mais quand j’y arrive je vois tout le bien que ça apporte, et ça m’encourage à continuer les efforts !
Une réflexion très saine sur la parentalité. Pour moi, être parent, c’est faire selon l’enfant. Je n’ai moi même jamais appris à m’écouter, écouter mes émotions… Il me semble que cet ouvrage a déjà été traité dans les VI… mais en reparler fait du bien : cela me remet les idées à la bonne place. Merci Vaallos !
Que oui qu’il a déjà été traité: c’est une mine qu’on a pas finit de commenter!!!! ;)
Oui plusieurs fois, et plusieurs fois par moi-même en plus ^^ » C’est que la lecture de ces livres a beaucoup changé ma vie…
Je suis 100% d’accord avec ça, même si je ne parviens pas toujours à pratiquer !!
Pareil!!!!
Comment passer à la pratique! =)
C’est difficile ! J’essaye j’essaye et puis une fois de temps en temps ça fonctionne. Je ne sais pas trop pourquoi cette fois-là plutôt qu’une autre. Mais à force elles sont de plus en plus nombreuses…
Je crois que d’abord on essaye d’avoir ça en tête, pour noter tous les moments où on ne l’applique pas, afin que petit à petit ça s’installe dans la tête et finisse par remplacer le naturel. C’est long, parfois décourageant, mais vraiment ça vaut le coup
Il y a des enfants au caractère bien trempé qui, si tu ne te fais pas violence pour la promenade au parc, ne te laisseront pas profiter d’un repos bien mérité avec ton bouquin…
:-S
Si c’était aussi facile, le rêve ^^
C’est un principe général, mais c’est sûr que pas toujours applicable… Des fois parce que nous-même n’y arrivons pas, des fois parce que le contexte fait que c’est juste pas possible… Mais je trouve que c’est bien de l’avoir en tête, car les fois où on peut dire « stop, pas maintenant » apportent vraiment du confort qui en vaut la peine.
Et puis peut-être aussi que juste l’exprimer, dire que là franchement on n’en a pas envie, ça peut aider à faire baisser la pression et le ressentiment ?
Merci sincèrement pour cette contribution qui a le mérite de mettre l’accent sur ce que je pense être la première étape nécessaire vers le respect de son enfant, à savoir: le respect de soi-même!!
Si seulement cet article pouvait être lu par toutes les mamans épuisées, surmenées… prêtes à succomber devant la première remarque désobligeante et culpabilisante du/de la médecin/copine/belle-mère/passant/bouquin (rayez les mentions inutiles) !!!
Comme dit Kiki, ça fait du bien de relire ça en tout cas!!! :-)
Merci ! Je dois dire que j’ai découvert beaucoup de choses à la lecture de ces livres et que j’aimerais avoir les mots et la légitimité de sauter sur toutes les mamans à qui ces phrases feraient du bien. Parfois ça me fait vraiment de la peine de me dire « si seulement ». Mais qui sait, si déjà le diffuser ici peut aider… !!
Je préfère de loin ce type d’approche à celle de Claude Halmos entendue sur France Inter tout à l’heure… Merci !
C’était quoi ??
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