Laisser faire ou comment faire confiance en son enfant pour son propre apprentissage {mini-débrief}

Laisser faire son enfant, si facile à dire, mais si difficile à faire.

Parce qu’on voudrait le protéger, lui montrer comment on fait, le guider…?

Trop is te veel, comme on dit chez nous. (Trop c’est trop).

A trop protéger, guider, on les inhibe de toute auto-découverte importante dans leur développement psycho-moteur. Je l’ai moi-même experimenté avec Babycolle.

Elle ne s’est retournée que très récemment, jusqu’ici, elle ne le faisait pas, par manque d’intérêt, ou parce que je lui ai trop souvent montré comment mettre sa petite jambe, son petit bras, pour que ça fonctionne…

Depuis que je lui lâche la grappe, ma petite sauterelle fait des bonds dans son apprentissage quotidien. Et  je ne suis pas peu fière de constater qu’elle le fait toute seule, sans que je vienne mettre mon antenne de Mam’Sauterelle couveuse. Ce qui en somme, augmente son propre ego, et lui permet de ce fait d’aller toujours plus loin, toujours plus hauuuut…. !!

Laisser faire ne veut pas non plus dire le laisser pousser comme une mauvaise herbe, en le laissant TOUT faire, mais l’épauler dans ses propres démarches, ses propres découvertes . Peut-être que ça nous servira pour dans une dizaine d’années, lorsqu’il sera à même de faire des choix d’autre importance, comme choix d’étude, de collège, de sexualité, et à nous de l’épauler encore et toujours.

Muuuum nous a écrit un très intéressant billet sur Les périodes sensibles de l’apprentissage

Qu’est ce que c’est une période sensible?

Il s’agit de périodes de plus forte réceptivité du point de vue de l’apprentissage par interaction avec le milieu. Selon cette théorie, il y a des périodes déterminées pendant lesquelles l’enfant est naturellement réceptif à l’égard de certaines influences du milieu, qui l’aident à maîtriser certaines fonctions naturelles et à accéder à une plus grande maturité. Il y a, par exemple, des périodes sensibles pour l’apprentissage du langage, la maîtrise des relations sociales, etc. Si on leur accorde l’attention qui convient, elles peuvent être exploitées pour promouvoir des périodes d’apprentissage intense et efficace. Sinon, les possibilités qu’elles offrent sont à jamais perdues.” (extrait de “Perspectives : revue trimestrielle d’éducation comparée”, que vous pouvez retrouver ici)

Elle y explique que non seulement son pinçon apprend, mais qu’il lui apprend aussi.

J’avais un prof de science, qui parlait de tout sauf de chimie, qui nous avait dit un jour « on en apprend tout les jours », et il n’avait pas tord. On apprend de notre propre expérience, de nos erreurs, de celles de nos parents, et on apprend de nos enfants.

Ne font-ils pas de nous des personnes plus tolérantes, des assoiffées du mieux, des avides du savoir faire rire…?

Laissons-les faire des erreurs, tomber, et se relever (en prenant notre main tendue), plus fort de leurs expériences acquises.

Maman-nature nous en parle, du « je veux faire toute seule » via la présentation d’un petit livre sympathique : Apprendre à s’habiller tout seul

Babycolle veut déjà faire beaucoup toute seule, et est souvent frustrée de constater que son esprit est beaucoup plus rapide que son corps. Pour le moment elle avance à une vitesse folle. Dernièrement, elle a observé comment je buvait à la paille, je lui ai donc présenté, amusée de voir sa bouille intéressée. Elle n’a pas mit longtemps avant de réussir à aspirer le breuvage orangé par la paille.

Parce que oui, c’est via notre quotidien qu’ils apprennent, nous sommes les fenêtres de leur envie d’avancer, alors sans le vouloir, nous leur apprenons déjà énormément. Pas besoin en plus de les sur-pousser à faire les choses si eux ne le sentent pas.

Laisser faire, comme prendre soin d’une belle plante. L’arroser sans être trop autour, pour ne pas l’étouffer. Et s’émerveiller de la belle fleur qui tend à s’ouvrir au monde.

Mam’Sauterelle

7 réflexions sur “Laisser faire ou comment faire confiance en son enfant pour son propre apprentissage {mini-débrief}

  1. Pingback: Laisser faire… « Sauterelle Box

  2. Je suis d’accord avec toi. Je l’ai laissé faire depuis le début, et il a appris seul à se retourner, se déplacer à quatre pattes, s’asseoir et maintenant marcher. En fait ce sont des acquisitions, pas des apprentissages. Tous les enfants vont se mettre debout et marcher, sans qu’on leur montre, ils sont « programmés » comme cela. Bon c’est vrai que maintenant (je ne sais pas si c’est lié) j’ai un touche à tout et faut être très vigilants et poser des limites. Mais je pense comme toi que les laisser faire renforce leur confiance en eux.

  3. Snif ! Moi j’ai fait tout le contraire.
    Et j’ai de plus en plus conscience que c’est négatif et pourtant à 10 ans, je n’arrive toujours pas à m’empêcher d’intervenir !
    Il faut que je lui fabrique un tee-shirt avec marqué dessus : « laisse-moi faire ! » ?
    Hier, je lui ai dit (après une énième intervention de ma part injustifiée et donc négative) : tu as le droit de me dire d’arrêter !
    J’ai l’impression que ma conscience du problème est plus grande depuis quelques mois : j’espère que je vais réussir à effacer cette mauvaise habitude.

    • Il faut laisser le temps au temps :) et avoir confiance en soi et en son enfant… pas facile à faire, mais en prendre conscience est déjà un grand pas ;)

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