Il est de ces livres qui nous suivent longtemps et sur lesquels on revient régulièrement.Le Prophète de Khalil Gibran fait partie de ceux-là, pour moi. J’y puise un peu de sagesse de temps en temps. En général, ses mots m’apaisent.

J’ai envie de vous faire partager deux passages en rapport avec le thème des enfants.

A propos des enfants :

Vos enfants ne sont pas vos enfants.

Ils sont les fils et les filles de la Vie qui a soif de vivre encore et encore.

Ils voient le jour à travers vous mais non pas à partir de vous.

Et bien qu’ils soient avec vous, il ne sont pas à vous.

(…)

Vous pouvez vous évertuer à leur ressembler, mais ne tentez pas de les rendre semblables à vous.

Car la vie ne va pas en arrière ni ne s’attarde avec hier.

Vous êtes les arcs par lesquels sont projetés vos enfants comme des flèches vivantes.

J’aime cette façon de voir la parentalité. Les parents ne sont pas tout-puissants, une part de nos enfants nous échappe et c’est très bien comme ça. Khalil Gibran a un profond respect des enfants et ça me touche. Il me semble que cela allège le poids qui pèse sur les épaules des parents. Un plus d’humilité, un peu moins de culpabilité.

A propos de l’enseignement :

Nul homme ne peut vous révéler quoi que ce soit qui ne sommeille déjà dans l’aube de votre connaissance.

Le maître qui marche à l’ombre du temple, parmi ses disciples, ne donne pas de sa sagesse mais plutôt de sa foi et de sa tendresse.

Et s’il est vraiment sage, il ne vous invitera pas à entrer dans le logis de sa sagesse, mais il vous guidera jusqu’au seuil de votre esprit.

Cela rejoint la pédagogie Montessori (du moins, ce que j’en ai compris), n’est-ce pas ? Il s’agit d’éveiller la curiosité, d’accompagner l’autre (parce que cela ne concerne pas seulement les enfants) dans la connaissance et non d’imposer son savoir.

Encore une fois, la clé est l’humilité. Et si on remettait cette vertu à l’honneur ?

Clem la matriochka