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Je suis une maman tendance guimauve et donc mon cœur se brise dès que mes enfants pleurent, bon j’avoue aussi que les chounneries de Mam’zelle m’exaspèrent mais c’est son mode d’expression, en espérant qu’elle en choisisse vite un autre.

Le « Laisse le pleurer, ça fait les poumons », ou « Laisse le , sinon tu vas en faire un capricieux », ça m’énerve. C’est un concept (si on peut appeler cela comme ça) qui ne me convient pas du tout; moi je culpabilise de laisser mes enfants pleurer sans leur apporter mon soutien, et je suis convaincue que ce n’est pas l’idéal pour eux et qu’ils ont besoin de mon réconfort.

D’ailleurs les propos d’Aletha Solter tiré d’un interview pour le magazine « l’enfant et la vie », me confortent dans ma façon de faire.

« Quand un enfant est séparé de ses parents et pleure tout seul, son cerveau est envahi par un cocktail d’hormones de stress qui peuvent endommager le cerveau à long terme. Ce n’est pas le fait de pleurer qui déclenche ces hormones, c’est la terreur de se sentir abandonné qui les provoque. »

 

  Donc prendre son enfant dans ses bras quand il pleure n’en fera pas un capricieux, mais un enfant qui aura confiance dans le soutien de ses parents et en lui avec une bonne estime de soi. de plus les bébés qu’on laisse pleurer alors qu’ils sont dans un état de détresse on plus de chance de devenir des adultes stressés et anxieux.

Il convient donc d’accepter les pleurs de son enfant car c’est un moyen d’expression ainsi qu’un moyen de décharger des tensions (cela fait du bien à tout le monde de pleurer quand il en a besoin).

Si un bébé pleure, ce n’est pas pour nous embêter, il s’exprime; de même nous ne devons pas culpabiliser si par moment nous n’arrivons pas à calmer notre enfant, il n’as peut-être, tout simplement, pas finir de tout nous dire ou de décharger sa tension.

 

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Bon, je pense qu’il ne faut pas culpabiliser non plus de laisser pleurer son enfant 5  min, le temps de faire la cuisine ou d’aller aux toilettes car notre enfant doit aussi apprendre que si on est là pour lui, on ne peut pas répondre toujours immédiatement à sa demande. 

Miss S est en plein dans l’angoisse de la séparation, et une fois sur deux, pleure quand je la pose ou que je quitte la pièce. Il faut qu’elle intègre cette notion de « Je part mais je reviens ». Je lui dit que je vais faire si ou ça et qu’après je reviens, et à mon retour, je lui fait remarqué que je suis revenue, de plus généralement je lui parle de loin pour qu’elle sache que je l’entend et que je pense à elle, et que même si elle ne me voit pas, je ne suis pas loin. Cette période sans moi, ou elle pleure, est nécessaire, et donc la laisser pleurer 5 min est aussi nécessaire.

« Au lieu de réprimer les pleurs (par la tétée, la sucette, le bercement), je conseille aux parents de les accompagner avec amour et de respecter le besoin du bébé de se libérer de son accumulation de stress. […] quand on bloque les pleurs prématurément avec des méthodes artificielles, le calme ne dure pas très longtemps. En général, ces bébés-là dorment moins bien et sont plus agités que les bébés qui se calment naturellement après avoir pleuré de tout leur soûl »

 

Il n’est pas question ici, des pleures à cause de la faim, de la fatigue ou d’une couche sale qui demande une réponse immédiate et adaptée, mais surtout des pleurs de décharge.

Alors, si je suis du genre à ne pas laisser mes enfants en pleures, je suis, enfin j’étais car après cette lecture je ferais certaines choses différemment, du genre à vouloir calmé bébé de suite et arrêter au plus vite ses pleurs, donc maintenant je laisserais Miss S s’exprimer pleinement, sans chercher à la faire taire, ce qu’on recherche tous car on se dit que si on arrive à arrêter de le faire pleurer c’est qu’on l’a consoler et accompli notre devoir de parent.

« Je conseil aux parents de prendre un tout petit bébé dans les bras chaque fois qu’il pleure. Après avoir cherché les besoins immédiats et constaté que l’enfant pleure quoi qu’on fasse, on peut conclure qu’il a peut-être simplement besoin de pleurer. La position exacte n’a pas d’importance mais le contact visuel est presque aussi important que le contact physique. On peut tenir les enfants plus grands dans n’importe quelle position ou simplement rester près d’eux quand ils pleurent. Pendant une crise de colère, les enfants ont besoin de bouger et il n’est pas toujours nécessaire de les prendre dans les bras. Cependant, il vaut toujours mieux rester à côté d’un enfant en crise. »

Moi, je dirais qu’en plus d’accompagner (par un contact physique et visuel comme le préconise Aleta Solter) notre enfant dans ses pleurs, il peut être judicieux de mettre des mots sur ses pleurs :

Tu es tombé et tu as mal,

Tu voulais ce jouet et tu es frustré ou triste ….

Ou du moins, mettre des mots sur ses pleurs dès que ceci sont fini et que l’enfant peut entendre ce qu’on lui dit.

 

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Pour moi, les pleurs ont toujours été un moyen d’expression, au même titre que le rire, et cet interview m’a réconforté dans ma pensé. Quand, je sens que Mam’zelle retient ses larmes, je l’invite à pleurer si elle en a envie et besoin. Et quand quelqu’un dit devant P’tit Lutin que les garçons ça pleurent pas, je dis que si les garçons, ça peut pleurer, qu’ils en ont le droit. Quand à Miss S, je continuerais à l’accompagner dans ses pleurs, sans me soucier des vieilles croyances.

Alors, même si il est désagréable et parfois culpabilisant ou énervant (généralement quand il s’agit de colère) d’entendre nos enfants pleurer, laissons les s’exprimer en les accompagnant !!!

 

Laetibidule