Faire un enfant… Cette chose si simple en apparence et pourtant si complexe parfois… Le désir d’enfant est là, il ne reste plus qu’à ! Aujourd’hui, on décide non pas de vouloir tomber enceinte (cette expression ne me plait pas des masses mais c’est celle qui est commune ?!), mais d’arrêter de ne pas vouloir, c’est comme cela depuis l’avènement de la contraception qui a permis aux femmes de choisir. Cela change un peu la donne, sans doute, mais soit c’est comme ça.
Un jour on décide donc de laisser la nature reprendre ses droits… Et puis on attend… Parfois peu, parfois un peu plus, parfois interminablement. Et autour de vous la nature fait son œuvre, mais votre nid à vous reste désespérément vide. C’est long, douloureux, et inquiétant… Parce qu’un jour on finit par admettre, qu’entre vous et la nature, il y a un truc qui coince ! Non vous n’êtes pas moins doués que les autres, non vous n’avez pas perdu le mode d’emploi ni même ne l’avez lu à l’envers, et non non non vous n’y pensez pas trop (qui peut ne pas y penser ???)…
Voilà les autres n’en finissent pas d’être tout à leur bonheur, et vous continuez de pleurer dans les toilettes au moins une fois par mois…
Un jour vous avez le courage d’affronter ce qui peut être une dure réalité (ou pas !) et les examens commencent… Vous vous retrouvez dans une spirale infernale parsemées d’examens médicaux tous plus drôles les uns que les autres, doublés de l’attente des résultats et des conclusions qui vont avec…
Et puis le verdict tombe…Problème il y a ! Le ciel vous tombe sur la tête, mais vous savez, vous ne fantasmez plus sur la gravité des faits. Ce qui vous passe par la tête c’est à peu près toutes les craintes d’après, jusqu’à celle ultime que la médecine ne puisse pas vous apporter le coup de main qu’il vous faut, celle qui vous dit que jamais vous ne porterez la vie.
Et puis le parcours du combattant comme il est surnommé de ci de là, vous est proposé, vous n’avez pas le choix en même temps… Des traitements lourds, plus encore pour l’esprit que pour le corps, beaucoup d’attente et une issue si incertaine… Les échecs…
René Frydman décrit très bien tout cela dans son livre Un enfant… Enfin, Toutes les solutions d’aide à la procréation. Il parle en détail de tout ce qui fait un parcours en PMA, et il n’oublie aucune des étapes. Parce que la PMA ce n’est pas que la médecine, de la technique, c’est aussi beaucoup beaucoup de phases d’attente, à toutes les étapes, et chaque fois le doute, la peur qui s’installe : et si ça échoue ??
Mais que se passe-t-il après, quand la technique a réussi son œuvre ? Quand des embryons ont pu« naître » et être transférés ?
«Après cette période intense d’émotion où chaque étape était incertaine, vous rentrez chez vous avec un précieux trésor, précieux mais incertain… Cette période de ni-ni, qui dure jusqu’au premier dosage, vous laisse livrés à vous-mêmes. Car après l’omniprésence médicale, vous voilà seuls face à l’attente. Il n’y a plus de vérification, de contrôles, de prises de sang, seul un léger traitement vous rappelle ce que vous avez vécu. Toutes les idées cohabitent, des plus optimistes aux plus noires. »
15 jours d’attente interminable et une prise de sang plus tard, le résultat des béta Hcg tombent… Celui qui dit si le(s) embryons s’est (se sont) lové(s) au chaud…
Et alors quoi ? Alors, c’est le moment de faire face à l’échec, à la dure question de recommencer ou non, d’autant plus si aucun embryon n’a pu être conservé et qu’il faut tout recommencer depuis le début après une phase de repos de quelques mois… Ou bien à la réussite, si incroyable que cela puisse paraître, et c’est pour elle qu’on se bat, la grossesse a débuté…
René Frydman en parle de ça aussi dans son bouquin « Enfin, je suis enceinte ! » … Pourquoi donc ? Est-ce la peine d’en faire un plat, après tout c’est bien ce qu’on voulait, être enceinte, c’est fait, le chapitre PMA peut être tourné et on est comme tout le monde… Ah si cela était si simple…
D’abord, l’épée de Damoclès ne quitte pas le dessus de votre tête comme ça, après un dosage de Beta Hcg, le ou les embryons se sont accrochés certes, mais d’autres dosages devront confirmer que la grossesse est évolutive… Et voilà encore une attente pesante et pleine de doutes… Si les Beta Hcg évoluent comme il faut, plus de souci… Encore que, il va falloir attendre, encore, attendre l’échographie précoce, celle qu’on ne peut faire qu’à partir d’un certain délai pour pouvoir y voir quelque chose…
Si les dieux de la PMA sont avec vous, cette échographie viendra confirmer à 6 semaines de grossesse (8SA pour celles qui parlent en SA, ce qui perd un peu de son sens en PMA puisque l’on connaît la date et l’heure de la fécondation et que la date des dernières règles est bien lointaine…Bref !) la présence de l’embryon (ou des deux !!), et que tout se passe bien…
C’est là que la PMA vous quitte, heureuse de vous avoir conduit jusque là, et que vous passez dans le camp de la maternité… Est-ce enfin le moment où l’on peut se réjouir, vraiment ? Se dire qu’on est enceinte, mon Dieu mais ce mot on ose à peine le prononcer tellement il nous paraît irréel… Même après l’avoir vu sur l’écran… Et pourtant on vous adresse à la maternité, prochaine étape l’écho des 12SA…
Mais…
« Des inquiétudes nouvelles. Votre désir d’enfant, maintenant comblé, était si fort et si présent qu’il vous a donné le courage de suivre des traitements de l’assistance médicale à la procréation. Vous avez, en suivant ce parcours, déjà construit une relation singulière avec votre futur enfant. En effet, à la différence de la plupart des femmes qui ont un enfant naturellement, vous savez précisément à quel moment il a été conçu. Vous avez vécu, bien souvent, l’instant de l’insémination ou du transfert d’embryon comme le début de votre grossesse. Il n’était pas encore là, mais vous l’aimiez déjà. Pourtant, le bonheur de ces premières semaines sera parfois troublé par une humeur changeante. L’allégresse alternant avec l’angoisse de perdre cet enfant que vous avez attendu si longtemps. »
« Se réjouir trop tôt. A votre histoire qui génère son lot d’inquiétudes quant au devenir de l’embryon encore si petit, si fragile, viennent s’ajouter les doutes qui étreignent toutes les femmes en début de grossesse. Vous recherchez et guettez constamment des signes tangibles (seins tendus, nausées, prise de poids) pour vous ancrer dans cette nouvelle réalité. Il est parfois difficile, après le combat qui a été le votre, de vous investir sur cette nouvelle étape de la parentalité. Pour preuve que vous n’y croyez pas vraiment, vous hésitez à en parler à vos proches ou à vos amis et vous attendrez bien souvent le troisième mois de grossesse où le risque de fausse couche a nettement diminué pour vous réjouir véritablement. »
René Frydman explique que cette période de doute est aussi celle où après avoir été entre les mains de la médecine, suivi de près par les équipes médicales, vivant au rythme des examens et des résultats bons ou mauvais, vous vous retrouvez seuls… Pour certains cela peut être source d’inquiétude, pour d’autres un soulagement d’enfin retrouver l’intimité…Mais votre statut change, vous étiez des patients du service de PMA, vous voilà futurs parents dans le service de maternité…
Reste que si vous êtes désormais une femme enceinte comme les autres, et un futur papa, ne l’oublions surtout pas, l’inquiétude peut se coller à vous et déborder. Vous pouvez être immodérément inquiète : vous pouvez avoir peur de perdre votre bébé (et/ou craindre un souci de santé pour lui..) Comme toutes les femmes enceintes me direz-vous ? Sans doute, et j’espère oh combien que certaines femmes arrivent à atteindre le Saint Graal de la sérénité, mais l’épée de Damoclès est parfois encore et toujours là, et le reste quoi qu’on fasse, elle est bien là depuis le jour où l’on vous annonce que pour avoir bébé il faudra en baver, même si de temps en temps elle relâche son étreinte pesante. Cela peut conduire à réduire son activité, à craindre de faire quelque chose de trop, de mal, à ne plus vivre normalement en somme, « ce repli sur soi témoigne d’une forte angoisse »… Certaines vivront un contre coup différent et au contraire se sentiront libérées et prendront des risques…
« Gérer sa culpabilité. Il se peut qu’à ce moment charnière où vous apprenez que vous êtes enceinte, vous n’en ressentiez qu’un soulagement en demi-teinte et que cet enthousiasme relatif vous plonge dans une culpabilité inédite, une sensation de vide, une solitude soudaine après avoir été si entourée. Ainsi, après tout ce que vous avez vécu, la grossesse ne vous apparaît pas comme le bonheur absolu et vous vous en voulez d’éprouver ce sentiment d’inquiétude. C’est que vous vous trouvez à la croisée des chemins : faut-il ou non se préparer à devenir mère ? Faut-il l’annoncer à ses proches ? Peut-on se laisser allez à aimer ce fœtus pour l’heure invisible ? Vous pouvez éprouver le sentiment d’être incomprise par votre entourage, qui a parfois du mal à comprendre le sens de vos hésitations et qui voudrait que vous manifestiez une joie expansive. »
Bien sûr il ne faut pas oublier le papa, ce parcours là se fait à deux, et lui aussi vit des doutes, des craintes, et le bonheur à venir…
« La relation de couple. Votre conjoint se réjouit avec vous et pour vous, car bien sûr il ne ressent rien dans son propre corps. Plus tard dans le cours de la grossesse, il peut cependant éprouver toutes sortes de symptômes qui s’apparentent aux vôtres. Il est, lui aussi, à l’écoute des signes que vous détectez et dont vous lui faites part, et sera ravi lors de la première échographie où enfin il visualisera « votre enfant ». Il sera encore plus proche de vous car il est sous le charme de devenir papa et enchanté que vous ayez réussis tous deux à dépasser les obstacles. Il attendra, comme vous, quelques mois pour l’annoncer à ses parents, à ses proches et collègues de travail. Il est plus réjoui qu’il ne le laisse paraître et est ravi d’être pour quelque chose dans cette réussite, mais il a plus de réticences à exprimer ses sentiments que vous. Il est profondément fier de cette grossesse et est tout prêt à vous accompagner dans ce chemin inédit. »
Et le chemin est encore long après ça… Mais quand je vois le magnifique résultat grandir chaque jour sous mes yeux, bon sang cela valait la peine!
Chocophile
« et sera ravi lors de la première échographie où enfin il visualisera « votre enfant » ». Le mien a failli s’évanouir deux fois : quand on lui a dit qu’il y avait deux bébés mais qu’un était plus petit que l’autre (coup de stress) et quand il a entendu les battements de coeur !! Finalement, tout s’est bien terminé et effectivement ça valait la peine…
j’aime bcp ton texte et suis heureuse d’etre tombé enceinte sans faire exprès…
Merci beaucoup de ta contribution… J’entrevois à peine l’angoisse que peut représenter le début d’une grossesse dans un parcours de PMA…Ma tendance naturelle au psychottage et à l’épongeage émotionnel m’en apporte quelques maigres éléments…Les quelques moments où j’ai crains pour la santé de mes bébés in utero me font par contre parfaitement bien visualiser à quoi ressemblent les jours qui s’étirent dans l’attente d’un résultat…
Parfois, lorsque mes grossesses ont commencé moins bien qu’elles ne l’auraient du j’ai songé à cette question du « quand se permettre d’aimer cet enfant à venir? » du « quand se permettre d’être heureux? »… et j’ai pensé à toutes ces mères qui, jusqu’à au milieu du siècle dernier, n’étaient même pas sûre de voir leur rejeton passer son premier anniversaire…
Enfin, oui tu as raison, le résultat en vaut la peine… à une moindre échelle, c’est ce que m’a répondu l’APA quand je lui ai demandé si ça ne l’ennuyait pas trop que je sois si fatiguée, si indisponible, si peu présente lorsque j’étais enceinte…
Je te souhaite le meilleur…
Merci pour cette article qui exprime si bien ce qu’on peut ressentir.
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