Nous ne sommes pas du tout pratiquants, voire pas spécialement croyants.

Pourtant, nous avons été élevés dans l’idée que Noël fête la naissance du Christ.

Et Noël est aussi du coup l’occasion, d’expliquer un peu aux enfants ce qu’est la religion .

Nous avons trouvé pour cela deux livres :

« La belle histoire de Jésus » m’avait séduit par ses très belles illustrations.

« L’imagerie de la Bible » s’adresse à des enfants plus grands, et relate les grands épisodes auxquels on fait couramment référence  (et dont nous avons pour la plupart oublié les détails)

L’an dernier, nous avions trouvé un kididoc sur la façon de fêter Noël dans différentes régions du Monde.

Cette année, nous avons aussi raconté qu’avant les chrétiens, Noël, c’était la fête du solstice , la période où les jours commencent à rallonger.
Comme l’explique très bien Missbrownie dans son article Bien plus qu’une fête catholique 

Voici d’ailleurs ce qu’on trouve dans Wikipedia à propos de Noël :

« Sa célébration à la date du 25 décembre, se situe dans le calendrier julien pour les Églises orthodoxes, et dans le grégorien pour l’église catholique romaine et protestante ; le jour de la saint Emmanuel, a été fixée tardivement dans l’empire romain d’Occident, vers le milieu du ive siècle.

C’est à partir du IIIe siècle que certaines communautés chrétiennes cherchent à situer dans l’année la date de naissance de Jésus. Avant de la placer à la date d’une célébration solaire liée au solstice d’hiver3, de nombreuses dates furent proposées : 6 janvier (correspondant à l’Épiphanie, date choisie par les Basilidiens vers la fin du iie siècle et reprise par les communautés chrétiennes d’Orient), 28 mars (mention dans De Pascha Computus, un calendrier des fêtes datant de 243), 18 novembre (date proposée par Clément d’Alexandrie4)… Le 25 décembre marquait depuis Aurélien (v.270) l’anniversaire du Sol Invictus. Pour des raisons symboliques, et dans un souci de christianiser les anciennes fêtes païennes, cette date fut progressivement étendue à tout l’Occident latin. Les Églises orthodoxes, qui ont conservé le calendrier julien, célèbrent Noël le 25 décembre de ce calendrier, ce qui correspond au 7 janvier du calendrier grégorien et au solstice d’hiver du calendrier égyptien. Seule l’Église apostolique arménienne a conservé la date précise du 6 janvier comme jour de la fête de Noël5.

Constituant avec Pâques une des grandes fêtes chrétiennes, Noël s’est progressivement chargé de traditions locales, mélanges d’innovations et de maintien de folklore ancien, au point de présenter l’aspect d’une fête profane populaire possédant de nombreuses variantes, dans le temps comme dans l’espace. L’association de la mémoire d’une naissance a facilité la place centrale prise par la famille dans le sens et le déroulement de cette fête. L’Église catholique romaine insiste par exemple sur cet aspect depuis l’instauration en 1893 de la fête de la Sainte Famille, le dimanche suivant le 25 décembre. Les cadeaux, sous forme d’étrennes, semblent être une réminiscence des cadeaux effectués lors des fêtes saturnales de décembre (strenae)6.

Le don est présent dans de nombreuses traditions, comme celle de servir un repas au premier pauvre croisé au jour de Noël, ou dans l’exceptionnelle générosité des aumônes accordées aux mendiants à la sortie de l’office célébré durant la nuit de Noël. « La période de Noël, qui est très chargée cérémoniellement, possède une certaine intensité rituelle. Même si nous vivons fondamentalement dans une société marchande, il y a dans cet échange de cadeaux quelque chose qui est de l’ordre du don et qui est universel dans son principe: ils créent, maintiennent et consolident des liens ; ils constituent en quelque sorte une matrice du social7.» »

Sans être forcément austère , face à l’avalanche de cadeaux à laquelle il va falloir faire face,  on rappelle que leurs grands – parents avaient pour tout cadeau de Noël : une orange.

Quant au Père Noël, bien sûr nous avons adoré y croire tous les 4.

Voici ce qu’en dit wikipedia :
« Chargé d’apporter des cadeaux. Il est représenté comme un vieil homme pourvu d’une longue barbe blanche et d’une houppelande rouge. Cette image est accompagnée de tout un folklore : traîneau volant tiré par des rennes, lettre de demande de cadeaux à son intention, son sac rempli de jouets, etc.

Personnage d’invention anglo-saxonne au xixe siècle, la première mention du « père Noël » est trouvée en français en 185546. Une de ses premières représentations date de 1868, dessinée par Thomas Nast pour Harper’s Weekly47. À l’origine le personnage est habillé soit en vert soit en rouge au gré de la fantaisie des illustrateurs.

S’il est inspiré du saint Nicolas chrétien, notamment par ses habits, il peut également être assimilé à Julenisse, un lutin scandinave qui avait la même fonction à la fête de la mi-hiver, jul, en norvégien, (ou « Jol » ou « Midtvintersblot » correspond au solstice d’hiver) et aidait aux travaux de la ferme. »

Et d’après , Gilles Brougère, qui s’est intéressé à la sociologie du jouet, le rôle du Père Noël serait aussi de protéger symboliquement les enfants de la toute-puissance des parents :
« Le jouet a d’autres rapports avec une analyse sociale de l’enfance, en particulier à travers la façon dont il entre en relation avec l’enfant, relation marquée par le don et la ritualisation de celui-ci. Or le don engage fortement les relations sociales. En effet les jouets sont pour leur très grande majorité offerts sous forme de cadeau, et Noël représente près de 70% des occasions d’achats. Il s’agit d’un don dissymétrique, sans véritable contre-don de l’enfant, ce qui traduit fortement sa dépendance vis-à-vis de l’adulte, mais il est intéressant de noter que sa ritualisation avec, entre autres, la référence plus ou moins présente au donateur fictif des fêtes de Noàl ou de leurs équivalents atténue la violence symbolique du don sans contre-don à travers le mythe d’un donateur extérieur au donateur réel. Il y a une mise en scène à travers la ritualisation de cette dépendance de l’enfant déplacée grâce au rite »

Tous les parents ne sont pas d’accord sur ce qu’il faut raconter du Père Noël, comme en témoigne cet article paru dans Le Monde du 18 décembre.

Je partage assez l’avis de Claude Halmos :
« « le Père Noël est une manière d’incarner l’amour des parents dans un personnage magique. Le merveilleux n’a jamais fait de mal à personne« , estime-t-elle. Rien à voir, selon elle, avec le mensonge, « que l’on commet avec la volonté de tromper l’autre » »

A noter que Gilles Brougère écrit aussi « Il y dans Noël beaucoup de faire-semblant et de fausse-croyance et pas uniquement du côté de l’enfant. »
C’est un peu aussi ce qu’exprime Chocophile dans son post d’aujourdhui.

Certains extrémistes prônent même le boycott pur et simple.

A chacun de nous d’en faire juste un moment sympa partagé avec ceux que nous aimons, sans chercher midi à 14h , et en sachant que rien ne sera parfait.

Phypa