Peut-on parler d’écologie aux enfants sans pour autant les saouler avec des théories, des principes ni une bonne dose de grosse morale bien lourde et indigeste ?

Les éditions Les Petits Pas de Ioannis ont sur le faire, avec les textes de Edwige Planchin est les illustrations d’Angélique Pelletier dans Le Noël Vert de Siméon.

Actuellement pas mal de gens reviennent au fait maison par économie et/ou par écologie, d’autres prônent une consommation raisonnée voire une décroissance afin d’épargner notre planète d’une consommation à outrance symbolisée par les magasins qui dégorgent de nourriture et de jouets pendant les périodes de Noël, par des publicités stupides nous invitant à profiter des fêtes pour jeter notre vaisselle pour en acheter une nouvelle parce que « les arts de la table, c’est comme la mode, c’est bien quand ça change« , par cette impression qu’on est dans une course au toujours plus, toujours neuf, toujours plus gros, plus grand, plus décoré, plus lumineux, que si on ne dépense pas 200€ en cadeau par enfant on n’est pas un bon parent, que si on ne mange pas le pack foie gras/saumon fumé/canapés/buche/volaille/truffe/boudin/verrines/etc… durant le temps de Noël, on n’a pas fait un VRAI Noël… Bref, ça dégouline, ça dégueule même j’ai envie de dire…

Face à ça, des livres comme Le Noël Vert de Siméon propose autre chose. Pas « moins », mais autrement. 

  • Que la joie de recevoir peut être liée juste à un ou deux jouets qu’on a choisit soigneusement pour leur qualité plus que pour leur quantité.
  • Qu’une jolie décoration peut être celle que l’on a fabriqué avec les moyens du bord mais que l’on s’est appliqué à faire, souvent en compagnie de ses parents c’est encore mieux !
  • Que consommer et acheter ça a une implication bien plus lourde que l’argent qui reste sur le compte en banque.
  • Que manger bio, local et de saison c’est plus qu’une question de goût, mais ce sont aussi des économies de pesticides, de transports lourds.
  • Que le désir de toujours plus engendre aussi une grande frustration et rend souvent malheureux de ne pas avoir, alors que savoir voir ce que l’on a, ce que l’on peut faire avec peu, c’est du bonheur pas cher en argent, mais d’une grosse valeur en appréciation de la journée passée.
  • Qu’on peut vouloir faire écologique sans forcement vivre dans une cabane au fond des bois sans eau ni électricité.
  • Qu’on peut faire un peu, beaucoup ou énormément écologique, pourvu qu’on agisse, c’est déjà ça !

Je ne sais pas si c’était volontaire, mais les textes et les illustrations sont en concordance avec le sens de l’album : des textes simples, sans fioritures inutiles, et des dessins et des couleurs tout ronds, tout simples, sans superflu, ce qui rend cet album vraiment très sympa et agréable à lire pour soi ou pour ses enfants. Il s’adresse plutôt à partir de 3/4 ans je pense.

Et en fin de livre, quelques idées de bricolages écolo, l’idée est bonne !

J’avais découvert les éditions Les Petits Pas de Ioannis à travers un autre album que j’avais adoré, et du coup je reste du coup toujours aussi séduite par leurs choix et leur style avec Le Noël Vert de Siméon.

MamanDragon