C’est quoi la jalousie ? Son sens premier :  sentiment d’envie à l’égard de quelqu’un qui possède ce que l’on a  ou ce que l’on voudrait avoir. Cela s’accompagne souvent d’hostilité et de dépit.

Mais dans le dico, on dit aussi que c’est le synonyme d’un amour exclusif.

La jalousie est partout, on aimerait vouloir protéger nos enfants de ce fléau, mais voilà, un jour il prendra place de leur coeur.

Et ce bien malgré eux : l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite soeur par exemple.

Mais la jalousie n’est-elle pas le sentiment que nous parent, octroyons à nos aînés? Comme nous l’apprend Une mère Ordinaire  : « Il n’y a aucune raison pour que nos enfants souffrent au moment de la naissance d’un petit frère / d’une petite soeur. Au contraire, c’est un cadeau pour tout le monde. »

Elle nous donne les outils pour faire en sorte de communiquer correctement afin de lever le voile de cette ambivalence de sentiment qui naît en nos coeurs de parents, quand le second parait.

C’est ainsi qu’il est important de se tourner vers lui, notre premier né, notre premier coup de coeur, notre premier amour. Se tourner vers lui et tenter de comprendre ce qu’il ressent face à la naissance de ce deuxième amour, ce deuxième petit coeur à aimer.

Cécilie nous en parle dans son billet de vendredi : Comment l’aîné perçoit son cadet?

Ce que nous prenons pour jalousie ne serait en fait que de l’intérêt.

Comme quoi, les sentiments humains peuvent porter des noms, ils ne sont pas moins compliqués et mystérieux.

« Animée par ce nouveau bébé, la corporalité de la mère signifie tant de choses à l’aîné ! Elle relie ces deux-là qui se perçoivent grâce à elle, grâce à l’ouverture au monde qui peut être la sienne, grâce à la perméabilité de son être-mère, grâce à cette double présence dont elle peut être capable : présente affectivement autour du bébé au fond d’elle-même et au monde, autour de l’aîné et avec le père. »

Comme elle l’écrit si bien, l’amour n’est pas unique, l’amour se multiplie.

« Les enfants s’identifient et le fait de leur dire qu’ils ont été dans le même ventre, aux mêmes seins, dans les mêmes bras, est sans doute le meilleur moyen de leur faire savoir qu’ils ont reçu ce qu’ils envient au nouvel arrivé. Envient, mais ne jalousent pas, du fait de leur instinct protecteur. »

Avoir une soeur, avoir un frère, avoir un accompagnant du même sang, de la même chaire pour faire un bout de chemin ensemble, sur le chemin de notre vie.

Julie Chall nous parle du livre qu’elle a lu pour préparer aux mieux ses enfants à l’arrivée d’un petit frère. Guider au mieux ses/ äiné(s) afin qu’il soit assuré de sa place, mais aussi qu’il sache qu’on le comprend, qu’on comprend ses craintes, sa « jalousie ».

Maintenant que les enfants ont leur place, qu’en est-il du père dans tout ça?

Coraroz , n’oublie pas le sien, ni son amour qui les lies en partageant avec nous les paroles d’une chanson. Cet amour paternel, nourri d’espoir.

Le pire encore c’est cette peur qu’on a en nous, quand l’enfant est encore au chaud dans notre ventre, cette question qui nous taraude avant qu’il ait pointé son nez : mon enfant sera-t-il beau?

Quelle question !! Pourquoi, si il ne l’est pas, tu l’aimeras moins? Voire pas du tout? Si il ne l’est pas, il ne sera pas digne d’être aimé?

Phypa nous dit que c’est dans l’air du temps, et elle n’a pas tord. Dans son billet consacré à la beauté, mais surtout celle que les enfants imaginent, elle nous donne en exemple un dessin d’enfant, vu par sa maman, et par les étrangers.

Encore une fois, les sentiments sont propres à chacun d’entre nous, mais les interpréter faussement nuirait à nos relations. Le tout est donc de tenter de comprendre les réactions de chacun, pour vivre le plus en harmonie possible.

Maman Sauterelle