En ce vendredi, à l’approche des fêtes, un manque se fait sentir. Un manque d’une personne partie trop vite. Si je pouvais une fois rien qu’une fois,  lui parler, rire avec lui, pour une fois le serrer dans mes bras très fort en faisant fît de la pudeur sentimentale qui est mienne…

Il me manque, mais il ne le saura jamais, car je ne lui ai jamais dit combien il comptait à mes yeux. Je n’ai fait que le contraire. Tout le contraire. Et c’est avec cette culpabilité que je vais devoir vivre désormais.

Ce manque me donne envie de crier mon amour pour ma Babycolle, de la bouffer d’amour, de la serrer contre mon coeur 24h sur 24, de lui faire comprendre combien je l’aime.

Depuis sa naissance, désastreuse, son séjour en néonat où j’ai eu l’impression qu’on m’avait volé mes premiers instants, depuis ces jours gris, je la materne.

Le maternage répond à mon besoin d’aimer, de protéger, de cajoler.

Depuis bientôt 7 mois, je fait fi des remarques et autres critiques, car je sais au fond de moi, que cette façon d’élever ma Babycolle est encore celle qui nous correspond le mieux.

J’ai besoin de la sentir près de moi, sentir son odeur, sa chaleur, savoir que rien qu’en tendant les bras, je peux la serrer contre mon coeur, lui faire des proutes dans le cou, la faire rire aux éclats.

Le maternage devrait revenir au goût du jour, car il est autant naturel que l’allaitement, le cododo, le portage…

Depuis un petit temps, j’avais fait une petite recherche concernant le maternage et surtout savoir si il était vrai que ça rendait les enfants capricieux. Non pas que j’allais stopper de la materner si ça avait été le cas, non. Je m’en fichais pas mal de savoir si oui ou non ma fille allait être plus capricieuse qu’un enfant qu’on parc dans un coin.

Juste pour ma culture générale (c’est dire si depuis que je suis maman, je surfe et lis des articles et des articles, je ne me suis jamais autant cultivée ^^).

J’ai trouvé ce site : Lacteo , ils écrivent au sujet de l’allaitement mais aussi du portage, du maternage.

Voici des petits extraits de leur article sur le maternage :

« Materner son enfant, c’est répondre à ses besoins, être disponible, lui apporter de l’affection. C’est accepter que notre présence est indispensable pour son éveil, pour son développement affectif et intellectuel. »

Rien que cette intro devrait nous conforter dans nos choix, nous les maternantes.

« Pour répondre à ses besoins de contact et de chaleur, il ne suffit pas de jouer avec votre enfant de temps en temps. A chaque fois que cela est possible, à chaque fois que vous ou votre bébé en éprouve le besoin, prenez-le dans vos bras, gardez-le tout contre vous. C’est dans ce climat de confiance et de bien être que votre bébé se sentira le mieux … et que vous serez la plus heureuse des mamans. »

Et ça fait du bien ! Oh oui, que ça fait du bien ! Sentir cet amour nous emplir puis passer de notre corps au sien par notre chaleur mutuelle, puis la bisouiller d’amour, mordiller un peu ses joues toutes rondes et l’entendre rire parce que ça l’amuse, parce qu’elle se sent bien, elle aussi.

Et les caprices?

Voilà ce qu’ils en disent :

« Il faut savoir qu’un bébé ne fait pas encore de caprice, car il est encore trop centré sur lui-même et sur ses besoins vitaux. S’il pleure, ce n’est pas seulement pour dire qu’il a faim, mais également pour exprimer un inconfort ou un besoin de contact et de réconfort. Il est totalement dépendant de vous, et ses pleurs sont le seul moyen qu’il a pour vous dire qu’il a besoin de vous.

Contrairement à ce que l’on peut trop souvent entendre dire, laisser pleurer bébé ne lui fait pas du bien, et est encore moins une phase d’expression indispensable pour lui. En laissant votre bébé pleurer seul, sans le réconforter, il risque fort de finir par en conclure qu’il n’a rien à attendre du monde des adultes. Lorsqu’il pleure, comment pouvez-vous être sure qu’il s’agit bien d’un « caprice », et que votre enfant n’a pas réellement besoin de quelque chose, qu’il n’a pas mal quelque part?

(…) Certaines personnes vous diront que vous gâtez votre bébé en le prenant dans vos bras et vous affirmeront qu’il faut le laisser pleurer afin qu’il s’habitue à dormir seul. Mais c’est en rassurant ainsi votre bébé que vous répondez le mieux à vos propres besoins affectifs ainsi qu’aux siens.

Au fur et à mesure que l’enfant grandit, il faut ensuite trouver le bon équilibre entre l’amour et l’accaparement affectif, afin que votre enfant puisse développer sa propre personnalité et son indépendance. »

Voilà, ça, c’est fait.

Déjà, je ne culpabilisais aucunement concernant mon choix mais je culpabilise encore moins maintenant que je vois que j’ai raison de le faire.

Je materne pour lui montrer, lui faire sentir combien je l’aime. Et elle me le rend bien, car elle me materne aussi,  à sa façon.

Maman Sauterelle