L’objectif premier de l’année de petite section, c’est d’être bien à l’école, d’y aller avec plaisir et d’y prendre du plaisir. C’est à cette condition qu’on peut s’investir dans les activités et les relations aux autres, et donc acquérir des compétences. C’est un objectif de fin d’année scolaire, c’est-à -dire qu’on tend vers cet état d’esprit, on le vise, ce n’est pas un acquis dès le début. Donc, oui, les petits pleurent souvent le matin, et c’est vrai que c’est un dur travail d’équilibriste en tant que parents de trouver l’alchimie parfaite entre « J’entends bien que tu es triste » et « mais je te laisse parce que c’est bon pour toi (et pour moi) ».
Pour être bien à l’école, il faut 3 éléments essentiels :
–         Avoir des parents plus ou moins prêts à nous laisser
–         Etre assez mûr et sécure
–         Trouver une école prête à nous accueillir comme on est
Et quand ces trois conditions indissociables sont remplies, tout roule …
Parfois, les pleurs et les angoisses durent après la petite section, et là on peut commencer à se poser des questions.
Voici ce que dit Bettelheim de la phobie scolaire dans Pour être des parents acceptables :
« La phobie de l’école est encore plus préjudiciable que le mauvais travail scolaire : la seule idée de devoir aller à l’école provoque une angoisse incoercible. Les causes peuvent être très nombreuses, mais la plus fréquente, surtout chez les petits enfants, est le désir de ne pas grandir, de rester un « bébé ». Ils savent que le fait d’aller en classe les amènera à renoncer à un grand nombre de satisfactions infantiles. Mais ce désir de « petit » ne suffit pas à motiver la phobie de l’école ; doit s’y ajouter une angoisse beaucoup plus puissante, celle qui naît de l’idée qu’en grandissant il ne sera plus en contact intime avec ses parents, et surtout avec sa mère. »
Si vraiment c’est compliqué, après 4 ans, et qu’on sent poindre une phobie, on n’hésite pas aller voir la psy scolaire, même si on risque d’entendre que c’est peut-être parce qu’on a un peu de mal à lâcher notre petit …
Et puis, en petite section, il faut bien comprendre qu’un enfant de 3 ans, c’est encore tout petit, et que parfois il lui faut du temps pour entrer en contact avec les adultes, pour s’adapter au rythme imposé par l’école. Et que la souplesse et la bienveillance des parents et des enseignants sont certainement les clés de ce « bien-être à l’école ».
De mon point de vue d’instit, je dois avouer que je suis un peu lasse d’entendre des parents raconter leur énième mésaventure avec l’instit de leur petit, parce qu’il n’est pas exactement comme il faudrait, parce qu’il ne rentre pas dans les bonnes cases, et un peu (beaucoup ?) contrariée à l’idée de continuer à travailler dans un environnement où on attend de moi plus de résultats chiffrables, et dans lequel l’épanouissement de chacun devient un gros mot !
Je finirai sur cette citation de Platon dans La République :
« N’use pas de violence dans l’éducation des enfants, mais fais en sorte qu’ils s’instruisent en jouant : tu pourras par là mieux discerner les dispositions naturelles de chacun. »
Elodie du blog Conseils Educatifs
Merci sincèrement de ta contribution!! Ce que tu résumes avec ta citation de fin est à peu de choses près l’approche pédagogique de l’éducation nouvelle… qui n’a plus de nouvelle que le nom mais qui reste pourtant toujours bien (dans sa plus large partie) bannie à l’EXTERIEUR de l’école… car, en dépit de nos espoirs de parents et d’enseignants, en dépit de nos volontés de changer les choses et de rêver à des lendemains plus glorieux où tous pourraient s’épanouir, il ne faut pas perdre de vue que l’école est avant tout un POUVOIR énorme… Charlemagne ou Napoléon l’avaient compris depuis longtemps (et d’autres avant eux!!), avant d’être un outil d’émancipation, l’école est un outil de contrôle, de conditionnement des générations à venir et de reproduction sociale…
Cela ne nous empêche pas d’oeuvrer pour changer la donne mais il faut le garder en tête…voilà , c’était ma note pessimiste du jour…:-)
La phobie scolaire, je l’ai rencontrée à plusieurs reprises puisque mes enfants ne vont plus à l’école et qu’un enfant en situation de phobie ne va plus à l’école également… Or, j’ai constaté que ce n’était pas lié à une peur de grandir (quasiment vu aucun cas de ce type…), mais à des circonstances : harcèlement par exemple ou encore système ne prenant pas en compte ses particularités (exemple : enfant eip donc ennui, décrochage et angoisses puisque ce sont avant tout des enfants particulièrement sensibles qui vont occuper leur tête de la pire manière qui soi et cela commence dès la maternelle)…
Sur les trois éléments essentiels, je suis d’accord. Le point 3 rejoignant ce que j’ai écrit ci-dessus. :)
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