Ouf, ca y est, je trouve enfin un peu de temps à consacrer aux vendredis intellos !
Aujourd’hui, je voulais parler de ces moments lumineux où nos petits enfants font preuve d’empathie envers nous, et qui nous confortent dans une approche éducative non-violente, centrée sur l’écoute des sentiments, des besoins de l’enfant. Je vais illustrer ici comment l’écoute active peut aider au développement de l’empathie chez l’enfant, grâce à ma fille de 4 ans et quelques passages de Parents efficaces de Thomas Gordon (dont parle déjà ici sur un autre thème), quand il répond à la question «Quels avantages les parents auraient-ils à apprendre l’écoute active? »
Ma fille, du haut de ses 4 ans, m’a fait preuve d’une telle empathie au moment de la perte de notre bon vieux chat (il y a un mois) que j’en ai eu les larmes aux yeux…
« L’écoute active aide les enfants à réduire leur peur des sentiments négatifs. »
Quand elle m’a vu fondre en larmes de tristesse, ma fille n’a pas été désemparée par l’intensité de ma tristesse et elle a su différencier ma douleur de la sienne pour l’accueillir en me disant : « Maman, tu peux pleurer contre mon épaule si tu veux. Tu peux pleurer avec moi ».
« L’écoute active établit des liens chaleureux entre le parent et l’enfant. »
Nous avons ainsi pu pleurer la perte de notre chat ensemble, d’égale à égale, unies dans notre douleur. Sans que personne ne juge nécessaire de cacher sa peine à l’autre, en cherchant à le protéger, à faire comme si tout allait bien.
« Il est plus facile d’être attentif aux problèmes de quelqu’un s’il s’est montré réceptif à notre point de vue. »
Je confiais à ma fille l’impossibilité pour moi d’annoncer cette triste nouvelle à son papa, qui devait rentrer tard d’un déplacement à l’étranger. Peut-être craignais-je que ma douleur soit ravivée en disant les choses explicitement ou bien avais-je peur de rendre triste mon compagnon ? Me protéger ou le protéger ?
Alors ma petite puce m’a dit : « eh bien je vais aller le dire à papa, si toi tu ne peux pas ».
Et là, elle est allée annoncer à son papa qui rentrait, avec ses mots simples d’enfant : « Papa, tu sais, Boboy est mort aujourd’hui…Il était vieux, il était malade »
Que les enfants puissent à certains moments faire preuve d’une telle empathie, quoi de plus encourageant pour continuer à progresser, tâtonner, dans une démarche d’écoute de l’enfant dans la bienveillance ?
Mamaurèle
Merci beaucoup de ta contribution!!! Gordon n’a pas fini d’être disséqué!! Je m’en vais de ce pas la commenter chez toi!
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