Tout a commencé par une remise en question de l’éducation qu’on donnait à nos Loulous et surtout des limites de notre autorité et oui on se creuse la tête dans Notre Bulle.

Il y a d’abord eu un premier livre. Celui de Thomas Gordon, Eduquer sans punir et quelques idées pas mal du tout à mettre en place. Cela dit pas de punitions… là d’un coup tout de suite… ça nous paraissait impossible. Le risque d’extrême chaos dans Notre bulle était trop grand. Il nous fallait autre chose. Autre chose de différent.

Au hasard, je suis tombée sur Parents, Osez dire non du Dr Patrick Delaroche. Un bouquin qui date de 1996 – et c’est difficile à dire mais 1996 c’est « il y a longtemps ».

L’approche est très différentes mais certains points valent le coup d’être partagés.

L’interdit est un besoin

D’abord l’interdiction semble une nécessité pour l’éducation, mais très vite on se rend compte que plus l’autorité des parents est solide, moins ils ont besoin de formuler ces interdictions. Dans tous les cas que j’ai évoqués , cependant, on fait le lien entre le manque d’autorité et les difficultés de l’enfant ou de l’adolescent. Ces difficultés peuvent commencer très tôt, dès la maternelle, c’est à dire au tout début de la vie en société(… ). Ensuite, il est difficile de repérer d’où provient le manque d’autorité.

Et là je reste perplexe. Je demande au père Noël de m’offrir une autorité naturelle avec mes enfants, et d’en offrir également une à Monsieur. Euh et pour faire un bon mix cette autorité devra être non violente bien sûr et exclure les punitions. Bref, là ça se complique! cela dit je suis tout à fait d’accord sur le fait que nos Loulous ont besoin d’interdits. Mais j’ai toujours pas ma réponse sur le « comment faire appliquer ces interdits et ces obligations« .

L’art et la manière d’interdire

Certains parents se sentent confusément coupables de contraindre leur enfant, pensent lui infliger une épreuve. Ils n’assument pas leur autorité. L’enfant ne s’y trompe pas et n’obéit pas.

En effet on ne peut pas assumer son autorité quand on a l’impression qu’on n’a pas une bonne autorité. Et oui on se sent coupable. Et oui l’enfant n’obéit pas. C’est un sentiment de culpabilité très fort, difficile à maîtriser. On essaye alors de trouver des tas d’excuses à l’enfant – nouvelle situation familiale, fatigue, poussée de croissance…- et par la même occasion on se disculpe de notre mauvaise autorité. Parce qu’il me semble plus judicieux de parler de mauvaise autorité plutôt que de manque d’autorité.

A partir de quand dire non

On peut situer en gros la période à partir de laquelle l’enfant apprend l’interdiction précisément au huitième mois. Avant cette période le nourrisson est un être de communication certes, mais il ne comprends pas encore le sens des mots. Cela ne veut pas dire qu’il ne faille pas lui parler, bien au contraire. Il faut même accompagner de paroles toutes les tentatives qu’il fait pour comprendre le monde qui l’entoure, et stimuler ses acquisition (…) . mais il n’est pas question de refuser quoi que ce soit au nourrisson.

A partir de huit mois, s’il comprend les interdictions et est même capable d’obéir, il n’a en anche aucune mémoire. Il n’est pas question de le punir quand on le découvre en train de jouer avec ses selles ni quand il grimpe sur les marches de l’escalier. Tout cela fait partie du comportement normal. C’est à la fin de cette période, au moment où il commence à parler, c’est à dire à associer deux mots, qu’il a ce comportement d’opposition si caractéristique qui s’accompagne d’un entêtement parfois inaugural. L’attitude des parents ne peut être que souple. Dès cette époque en tous cas, l’interdit non seulement peut mais doit commencé à être formulé. Déjà aussi les parents ne doivent pas perdre la face: un interdit transgressé, non suivi de la petite claque promise ( parce que oui jusqu’à 18 moi 2 ans   cela peut être un moyen occasionnel efficace quand l’autorité de la parole ne suffit pas) ouvre la voie à la suprématie de l’enfant sur ses parents, suprématie qui n’est souhaitable ni pour l’un ni pour l’autre. Or ce premier apprentissage, comme tout ce qui est premier, est absolument essentiel pour l’avenir.

Dans ce passage je me revois avec mon grand, quand il était tout petit. Quand j’avais l’impression que tout petit petit il  fallait « bien l’éduquer ». Je crois que j’ai très vite compris que ce que je faisais n’était qu’illusion. Et j’adore regarder les jeunes parents faire preuve d’autorité sur leur petit bébé. Parce qu’en effet il faut commencer tôt… mais faut pas non plus exagérer. J’aime bien aussi « la petite claque promise » qui risque d’en faire hurler certains. Mais qui n’a jamais mis de petite claque sur la main pour empêcher une bêtise.

De ce livre je garde / trouver mon notre autorité naturelle et commencer tout doucement à la mettre en place à partir des 8 mois de bébé (ouf il m’en reste encore un de moins de huit mois pour la tester) fixer des interdits et faire en sorte qu’ils ne soient jamais transgressés.

Du coup une question demeure: comment réagir quand un interdit est transgressé sans punir.

Notre bulle à nous