Il y a quelques temps j’ai découvert l’Hygiène naturelle infantile, entende, “la vie sans couches” avec le livre de Sandrine Monrocher-Zaffarano. Je m’étais posé plusieurs questions sur la réelle capacité de bébé à se retenir, au possible “ asservissement”des parents au profit des besoins de défection de leur enfant, au temps, à l’écoute, et surtout à savoir si cela est “vraiment” nécessaire, à savoir, est ce que l’hni apporte un plus à l’enfant ??

Après une course à l’info et beaucoup d’échanges, Marshall Ombre, une maman qui pratique quotidienne l’hni avec ses deux enfants a accepté de nous raconter son expérience. Mieux comprendre cette démarche, dans le quotidien, et peut être pourra-t-elle répondre à nos questions.

 

 » J’avais lu tout un tas de choses sur le maternage avant la naissance de mon petit garçon, portage, allaitement, liberté motrice, couches lavables…
Et au détour d’une page internet, j’étais tombé sur une méthode absolument étrange: L’hygiène naturelle infantile.
Cela m’avait beaucoup intéressé, mais je ne m’étais pas sentie capable de le pratiquer.
Quand mon fils est né, il a très vite porté des couches lavables. Je le changeais aussitôt qu’il exprimait un malaise, et je gardais à l’esprit les signaux expliqués dans le fameux article.
Ceci à permis à mon garçon de ne pas tout à fait perdre le réflexe de ‘signaler » quand il avait un besoin.
Puis l’idée à fait son chemin, et quand il a eu 5 mois, je me suis lancée…J’avais lu des articles, des livres, mais j’ai juste décidé d’enlever les couches et de voir.
Au départ, il y a pas mal de « ratés », l’enfant ne signale pas toujours, ou alors, et c’est arrivé TRÈS souvent, c’est l’adulte qui se rend compte que le bébé a prévenu après l’accident.

Très vite, il a été capable de se retenir, c’est à dire qu’il commençait à uriner (n’importe où, de préférence sur la panière de linge à plier) puis je lui disais « attend! » et là, il arrivait à s’arrêter jusqu’à être au dessus du lavabo ou autre.

L’important, c’est de ne jamais se décourager, il y a des jours avec et des jours sans.
J’avais la fierté, seulement 2 mois après le début de l’expérience de pouvoir sortir sans lui mettre de couches. Même lorsque nous prenions le train pour plusieurs heures et que par sécurité, je mettais une couche, il attendait que je lui propose les toilettes.

Jusqu’à 1 an il a été gardé par des membres de ma famille et ça n’a posé aucun problème. A partir de 1 an, il est allé chez une nounou, elle m’a demandé des couches par sécurité, pensant qu’il ferait pendant la sieste, mais elle me les a rendu au bout de 15 jours, elles n’ont jamais servi.

Pour bien comprendre, ou pour essayer, par ce que je ne suis pas non plus très bon pédagogue, il faut savoir que l’hygiène naturelle infantile est une pratique liée à une question que nous nous sommes tous posés un jour : » Comment y font les zot? Ceux qui n’ont pas de couches, ceux qui ont pré-existé à Pampers (si si, il y en eut) »

Hé bien il faut revenir au tout début, celui de la vie de bébé…Il est là, une petite larve, et il se met à couiner… On fait l’inventaire des besoins : manger, dormir, pipi, caca, et on y répond. C’est tout.
Il signale autant sa vessie qui le brûle que son estomac qui le torture! Si à ce moment là, on l’aide à évacuer, il va y prendre goût et la communication va se faire et se développer.
Ne pas y répondre, c’est comme laisser pleurer un bébé pour qu’il s’endorme seul, il s’y habitue et ne communique plus à ce sujet.
Avec le temps, les signaux peuvent changer, par exemple, depuis qu’il se met à quatre pattes, monsieur ne juge plus forcément nécessaire de prévenir. Chouette.
par contre de plus en plus souvent, je le vois qui se patouille le zizi quand l’envie de faire pipi le prend.

On entend et on lit de nombreuses mises en garde au sujet de la continence des enfants, impossible avant 2 ou trois ans.
Je peux maintenant y répondre, le nourrisson est maître de ses sphincters! Cependant, il faut bien comprendre qu’ici, l’effort doit venir des adultes et de l’entourage de l’enfant, c’est à eux d’être attentifs. Dans le passé, les enfants étaient posés à heures fixes sur leurs pots puis laissés là jusqu’à ce qu’ils aient pondu. Cette méthode est, par contre nocive et a de malheureuses conséquences… »

« les bébés commencent par signaler leurs besoins vitaux par des mimiques, des postures ou des sons. Si aucune réponse n’est apportée, ils vont intensifier les signes, allant jusqu’aux pleurs qui, sauf en cas de peur soudaine, ou de douleur, interviennent en dernier ressort. Les pleurs des bébés sont le signal d’alarme qui indique que les signaux précédents n’ont pas été entendus ou compris. » Sandrine M-Z

Car peu pratiqué, on trouve peu d’information sur l’hni. Pour ceux qui seraient intéressés par cette pratique, ou simplement pour les curieux, Marshall Ombre à ouvert un groupe de discution sur l’hni. Elle y partage son expérience avec sincérité et écoute.

Si je suis convaincue ? Disons que les mots de Marshal Ombre me font voir les choses différemment. Je n’étais pas fermée sur le sujet, mais intriguée quant à la nécessite concrète de l’hni. Je me souviens des 3 premiers mois de Gizmo, lorsqu’il vivait cul nu à la maison, la peau presque à vif à cause de ses allergies …  » Certains parents en viennent à l’hygiène naturelle infantile après avoir essayé toutes les marques de couches possibles sans parvenir à mettre fin à l’érythème fessier dont souffre leur bébé » Il est vrai qu’à l’époque j’étais très attentive à ses réactions, pour la simple et bonne raison que je ne voulais pas qu’il me retapisse le salon !! Finalement ai-je bien fait de lui remettre des couches ?? Et si on avait continué ?? Je ne pense pas avoir suffisamment de temps pour pouvoir veiller ainsi les besoins de mon bébé, mais pourquoi pas se faire un épisode de ptit cul à l’air l’été prochain !

ET VOUS LA VIE SANS COUCHES ??!

Un grand merci à Marshal Ombre de nous avoir fait partager son expérience.

Okaasan – Mum Addict