Déjouer les troubles alimentaires, ça veut dire savoir en observer les signes avant-coureurs, entendre la détresse engendrée ou révélée par ce trouble,  être vigilent, et prendre en main la guérison de son enfant, en allant voir médecin, psy ou pédopsychiatre, et mettre l’enfant ou l’ado face à son problème.

Les troubles de l’alimentation se révèlent à l’adolescence, mais ont le plus souvent une origine dans la petite enfance, et peuvent être déclenchés par un événement particulier (divorce, décès d’un proche) ou par une transformation progressive du corps vers l’âge adulte.

Les troubles les plus fréquents sont les suivants :

–          Anorexie mentale : volonté de perdre du poids, dégoût de la nourriture

–          Anorexie – boulimie : alternance de périodes de jeûne et de « goinfrage », sans nécessairement perte de poids.

–          Boulimie : compulsion d’ingurgiter de grandes quantités de nourriture, rapidement, souvent accompagnée de vomissements

Je ne parle pas ici de l’obésité par choix, parce que je ne la considère pas comme un trouble à mettre au même plan que les troubles cités ci-dessus, surtout depuis que j’ai lu le Journal d’une grosse qui réfléchit de Françoise Leclère (je vous le conseille vivement) !!

Déjouer les troubles alimentaires : Obésité, anorexie, boulimie de Karine Bernfeld

« Vous comprenez que manger est un langage, une façon de parler avec les autres. Pour sortir d’un trouble alimentaire destructeur, l’échange, le lien à l’autre est indispensable, salvateur. La maladie est un message, pour tous et pour soi-même, inconscient, involontaire, maladroit peut-être, mais l’effort de le déchiffrer en vaut la peine. Ce qui compte, c’est écouter et entendre la souffrance, celle de l’enfant qui souffre encore en nous, et celle des autres. Apprendre à écouter sa vérité et quitter les fausses croyances est nécessaire pour se délivrer de la maladie qui a « servi » à quelque chose mais qui a détruit. Il faut se dire qu’une thérapie, c’est un espace à soi, où l’on se fait des cadeaux, où l’on apprend à se vider autrement et se remplir d’autre chose … »

Même si on a souvent du mal à le voir (à l’avaler ?), les enfants malades montrent vite des symptômes : tri exagéré dans l’assiette, maux de ventre à table, habitude d’émietter et d’étaler la nourriture, vomissements faciles. C’est alors leur façon de nous dire que quelque chose ne va pas. Le problème, c’est « quoi » ?

La question qu’on peut alors se poser, c’est qu’est-ce qu’on peut faire pour prévenir ces troubles ? Pas de réponse, évidemment, mais d’autres questions. Avoir nous-même un comportement sain face à la nourriture, pas de parents au régime en permanence, ni de survalorisation du poids et l’aspect du corps ? Eliminer le sacro-saint Pèse-Personne, on sait très bien quand on grossit ou maigrit, pas besoin de mettre un nombre dessus ? Essayer de déjouer les pièges de l’industrie agro-alimentaire, cuisiner à la maison ? Qu’en pensez-vous ?

Ce qui manque dans ce livre, qui cependant détaille très bien les troubles, ce sont des conseils, des clés pour les parents qui souhaitent aider leur enfant. D’accord, il faut aller chez le psy, et c’est certainement celui-ci qui saura au mieux conseiller les parents pour cet enfant précis. J’aurais aussi aimé trouver une liste des signes qui nous encourageraient à nous inquiéter. En même temps, si on achète le livre, c’est qu’on se pose déjà des questions ;)

Voici une liste d’articles très détaillés sur le sujet :

Troubles alimentaires.org

Les troubles de l’alimentation chez les adolescents

Troubles du comportement alimentaire à l’adolescence

Et d’autres lectures :

Les troubles des conduites alimentaires chez l’enfant et l’adolescent / Henri Chabrol

Les troubles du comportement alimentaire : de la naissance à l’adolescence / Laëtitia Sirolli

 

Elodie Conseils Educatifs