Pas toujours facile de répondre aux questions de nos enfants, de leur transmettre nos valeurs, en essayant faire abstraction des tabous et contraintes issues de notre propre éducation.

LaFarfa évoque ici comment répondre à la question « comment on fait les bébés ? » . Pas question de parler de choux, roses ou autres cigognes, mais inutile de donner trop de détails sexuels qui ne correspondent pas à la demande de l’enfant.

D’ailleurs bien souvent le questionnement de l’enfant est en réalité « d’où je viens ? ».

J’ai trouvé dans cet article de psychologie.com intitulé « les questions dérangeantes des enfants » une phrase qui me plaît bien :

« Les mots de l’adulte doivent donc nommer « assez » pour que l’enfant « sache », mais « pas trop » pour qu’il puisse continuer à « se faire son idée ». A faire, à son rythme à lui, la route qui est la sienne »

Heureusement il existe plein de livres à destination des parents et des enfants pour accompagner le dialogue sur la sexualité.

Chez nous, les gros succès étaient l’encyclopédie Dokéo (existe pour 3-6 ans , 6-9ans et 9-12ans) , le parcours de Paulo, (de Nicholas Allan, à partir de 6 ans) , Max et Lili veulent tout savoir sur les bébés, et l’incontournable guide du zizi sexuel de Titeuf.

J’avoue que lorsque je me pose une question, j’ai toujours le réflexe de chercher si la réponse ne serait pas dans un livre. J’imagine que Laetibidule  aussi, qui nous présente le livre « Cent histoires du soir », dans un article intitulé « raconte-moi une histoire », et comment par la magie d’une petite histoire, on peut mettre des mots sur leurs soucis d’enfant.  Elle me donne envie de relire des histoires aux enfants le soir !

Une autre situation mettant à l’épreuve nos réflexes de « bonne conduite » acquis depuis l’enfance : comment dire « non » à une invitation pour une fête d’anniversaire à laquelle notre enfant n’a aucune envie de se rendre. C’est ce qu’évoque mamaurèle dans son article intitulé « Dire « non » , c’est impoli ».
Elle nous parle aussi du livre d’Isabelle Filliozat, « Au coeur des émotions de l’enfant ».

Mamaurèle exprime combien il peut nous être difficile d’entendre véritablement notre enfant, ne pas lui imposer nos propres émotions, et de nous détacher des réflexes appris, en l’occurrence que ce serait impoli de refuser une invitation.

Selon l’éducation reçue, parvenir à dire « non » à ce qui ne nous convient pas prend parfois de nombreuses années, et je crois que c’est une compétence précieuse à faire naître chez nos enfants.

C’est les autoriser à faire respecter leur besoin, leur donner confiance en eux.

Il ne s’agit pas de refuser tout et n’importe quoi, et finalement les refus qu’on juge acceptables ou pas, dépendent toujours de notre culture familiale.

Par exemple chez nous, on a le droit de refuser un aliment qu’on n’aime pas, mais on n’a pas le droit de refuser de goûter (ben, oui, je ne vois pas comment on peut dire qu’on n’aime pas si on n’a pas goûté ! :-) )

Mais parfois, nos enfants ont des réactions ou des propos d’exclusion bien contraires à nos principes, et on se demande comment leur apprendre le respect et la tolérance. C’est ce qu’évoque Miss Brownie  dans son article intitulé « La diversité est une vraie richesse ».

Et cette fois ce n’est pas un livre qui vient à la rescousse mais un programme télé pour enfants.

Toute la question est comment transformer la méfiance vis à vis de l’inconnu en acceptation de la différence et de ses richesses ?

Et nous quel est notre comportement ? Quels messages délivrons nous plus ou moins consciemment à nos enfants, issus de ceux que nous avons reçus de nos parents, ou de nos convictions propres ?

Phypa