Pour commencer ce mini-débriefing sur le thème de la réussite, faisons un petit tour discret dans la tête d’un parent qui vient de déposer son enfant à l’école :
« Pourquoi pleure-t-il encore ? Je ne l’ai pas assez rassuré quand il était plus petit ? Il me fait du chantage ? Mais s’il me fait du chantage c’est que j’ai raté son éducation ? Je devrais être plus autoritaire ? Ou moins peut-être ? J’ai peur qu’il ne réussisse jamais à l’école du coup. D’ailleurs, l’autre jour, son instit’ m’a dit qu’elle le trouvait un peu trop timide, en peu en retrait. Pourvu qu’il ne soit pas à la traîne ! Déjà qu’il a marché tard… Blablablablablabla… Aïe, j’ai raté ma station de métro… »
Qui n’a jamais eu ce genre de pensées ? C’est bien sûr déclinable dans toutes les situations, tous les sujets, tous les aspects de la vie quotidienne et des apprentissages des enfants. Entre la pression que l’on se met, celle que les gens nous mettent en posant des questions soi-disant anodines et les réflexions des pédiatres et autres pédopsychiatres, il est difficile de ne pas perdre la tête. En faisant des recherches pour ce billet, j’ai trouvé cette réflexion intéressante sur le site de Psychologies Magazine :
Le culte de la réussite individuelle a contaminé tous les secteurs de la société, y compris l’école. Les incertitudes sur l’avenir majorent encore la pression parentale. Des raisons inconscientes, ensuite : la réussite de leur enfant est devenue un barème social, parfois même l’occasion d’une revanche.
On reçoit donc une avalanche de conseils et de recettes pour « réussir » l’éducation de son enfant. C’est ainsi que Phypa a trouvé un article dans le magazine Cerveau & Psycho intitulé « Les 10 actions qui rendent les parents meilleurs ». Tout un programme qu’elle nous résume ici avec un scepticisme légitime.
Cette pression de la réussite me semble plus importante dans le domaine scolaire, puisque l’enfant y passe beaucoup de temps et que cela donne une orientation à sa vie professionnelle plus tard (pas forcément à son bonheur, on est bien d’accord). C’est l’une des raisons pour lesquelles l’avenir de l’école compte beaucoup et est très souvent discuté. Laetibidule nous parle d’ailleurs des nombreuses suppressions de postes d’enseignants et des conséquences que cela implique dans l’apprentissage de nos enfants. Sur un thème plus personnel, Madame Zaza nous confie sa peur de voir son enfant en échec par rapport aux autres et sa peur de lui transmettre la pression qu’elle se met, en le comparant aux autres en particulier.
Cette pression ne se rencontre pas seulement à l’école, elle intervient dans tous les apprentissages de la vie quotidienne tels que la propreté, comme nous le montre Maman Bavarde alors que dans ce domaine, il n’y a pas de règle absolue, l’enfant doit être prêt physiologiquement et mentalement.
Ce culte de la réussite et le stress qui en découle sont lourds à porter pour les enfants. On les enferme facilement dans des rôles ou des caractères qu’ils n’ont pas forcément. C’est particulièrement frappant dans la différence d’éducation qu’on donne aux garçons et aux filles, comme le relate La Louloute.
Evidemment, tout le monde veut « réussir » mais là où ça ne va pas, c’est quand les critères sont imposés, quand on ne laisse pas de liberté à l’individu. Personnellement, je trouve que la pression scolaire est beaucoup trop forte ; la réussite à l’école n’est pas nécessairement un gage de bonheur.
Or, réussir, n’est-ce pas justement être heureux, en paix avec soi-même ?
Clem la matriochka
Tout à fait d’accord ! Et puis réussir à l’école, ce n’est ni réussir une carrière ni réussir sa vie.
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