Quand Mme Déjantée m’a confiée la tâche de débriefer ce thème des mères et de leur activité professionnelle, je me suis dit « chouette, ça c’est clairement un sujet qui me parle ! ». Puis j’ai lu attentivement les contributions qui s’y rattachent et je me suis dit : « zut ! le sujet a déjà été super bien traité, que vais-je bien pouvoir raconter d’autre ? ».
Alors j’ai choisi l’angle de la fameuse « conciliation » entre vie familiale et vie professionnelle. Vous savez, la conciliation que l’on voit s’afficher à tout bout de champ en couverture de magazines (féminins of course) « 10 truc pour concilier via familiale et vie pro », « comment concilier vie familiale et vie pro sans culpabiliser ! », etc. Accrocheur ? Certes ! Mensonger ? Clairement !
Car la culpabilité, si elle se manifeste à différents degrés selon nos tempéraments et nos situations, rares sont les mères qui y échappent, comme nous le rappelle Covima. Il n’est jamais simple d’assumer son choix à 100% quand l’organisation devient difficile à gérer pour une mère qui travaille ou que les finances sont dans le rouge pour une mère à la maison.
Pourtant, rappelons-nous 5 minutes notre vie d’avant (oui, je sais, ça fait mal, on va essayer de pas y penser trop longtemps) : pouvons-nous sans mentir prétendre qu’avant d’avoir des enfants, notre maison était toujours impeccable, nos finances au top niveau et sans écarts, notre relation de couple au beau fixe ? Personnellement, je peux vous affirmer que non. Ca permet de relativiser déjà , vous trouvez pas ? A l’époque, je me mettais déjà des bâtons dans les roues, de la pression ! Oh certes, c’était différent parce qu’il n’y avait pas cette insidieuse culpabilité du « pas assez s’occuper de son enfant », il n’y avait pas cette crainte que mon petit se sente délaissé ou que je ne réponde pas suffisamment à ses besoins parce que j’ai eu ma journée et que j’aimerais moi aussi me poser mais qu’en même temps, on ne fait pas des enfants pour les laisser livrés à eux-mêmes, n’est-ce pas ?
(sauf s’ils font juste gentiment les fous sur le lit comme ça)
Bref, ce qui me gêne vraiment dans cette histoire de « conciliation », c’est que je ne comprends pas pourquoi ce terme n’est toujours utilisé que pour les femmes ayant des enfants ? Les hommes aussi ont des enfants mais se demande-t-on pour autant systématiquement, à l’approche d’une naissance ou en apprenant que tel homme a 2 ou 3 enfants, comment ils vont concilier travail et paternité ? Bien sûr que non, jamais !
Et oui, ce réflexe m’exaspère, d’autant plus qu’il est aussi ancré en moi, que je le veuille ou non !
Heureusement, j’ai envie de dire, on rencontre de plus en plus de pères qui font le choix de réduire ou stopper momentanément leur activité pro pour s’occuper de leurs enfants… souvent, c’est aussi parce que leur situation pro n’est pas satisfaisante ou que leur salaire est le moins élevé du foyer (mais mieux vaut qu’ils en aient envie malgré tout)… Mais sont-ce là également les critères qui font que c’est le plus souvent la carrière des femmes qui pâtit de la naissance d’enfants (un salaire moindre, l’envie, un travail moins intéressant) ? La question me paraît très complexe. Car avant même d’être mères, les femmes sont souvent effectivement moins bien payées à travail égal, etc. La question prend donc ses sources en amont de la maternité, dans l’égalité des sexes me semble-t-il, au niveau professionnel et dans les attentes de la société par rapport à l’attitude et aux sources d’épanouissement des femmes. Oui, à l’arrivée d’un enfant, il y aura toujours quelqu’un pour demander à la mère si elle compte continuer de travailler ou pas, à temps partiel, etc. Jamais cette question ne sera posée au père, JAMAIS !! Suppose-t-on que les femmes ont toutes cette envie viscérale de s’occuper de leur progéniture ? Moi, je suis un très mauvais exemple (ou pas) : je suis passée à 80% dès le 1er enfant ! Ce qui a d’ailleurs surpris mon employeur, à qui je n’avais pas tenu ce genre de discours lors de mon embauche (à 2 mois de grossesse). Mais c’est vrai que la grossesse a peu à peu fait naître en moi des envies que je n’imaginais pas auparavant. Cependant, je sais que Papa Sioux aurait également adoré prendre un 80% si cela avait été faisable dans son travail. Nous l’avions même envisagé avant que l’envie me prenne de conserver mon 80% indéfiniment mais ça aurait été difficilement jouable avec ses impératifs professionnels… on en revient donc toujours là  !
« Ouais, papa est rentrééééé !!! » (impossible de trouver une image de père bossant à la maison !)
Par contre, même s’il aurait aimé passer plus de temps avec son fils, Papa Sioux culpabilise-t-il pour autant de le laisser en garde ou de ne pas le voir davantage ? Covima nous dit que dans son entourage, les hommes n’ont franchement pas l’air de culpabiliser plus que ça, cela paraît être l’apanage des femmes ! Personnellement, je crois que Papa Sioux culpabilise, oui. Différemment de moi (qui, ayant plus de temps avec mon fils, culpabilise davantage de ne pas arriver à gérer la maison en même temps) mais je crois que cela le préoccupe beaucoup aussi. Est-il un cas à part ? Je l’ignore.
A propos de temps partiel justement, Magali Evasion nous rapporte une étude INSEE qui a étudié la corrélation entre nombre d’enfants (à partir de 3, ça craint pour votre boulot Mesdames !) ou présence d’enfants en bas âge et taux d’activité des mères. En effet, bizarrement, l’impact que les enfants en bas âge ont sur le travail des mères aujourd’hui est plus faible qu’au début des années 90. S’agit-il d’une nouvelle vision de son rôle par la mère (qui souhaite davantage rester avec ses tout-petits) ou du marché de l’emploi qui ne motive plus autant ou ne laisse pas de place aux mères de famille ?
Il n’y a en réalité par de réponse préconçue puisque même les études ne savent plus par quel bout analyser cette thématique : Anaïs l57 cite ainsi une autre étude qui conclue que travailler encouragerait à la procréation. Pour quelles raisons ? Je vous laisse aller le découvrir. Pour ma part, si le travail devait encourager la procréation, ça serait simplement d’un point de vue financier, en me disant que notre aisance financière acquise grâce à 2 salaires nous permet d’espérer offrir un cadre de vie agréable puis des études longues à nos enfants s’ils le souhaitent… Mais en dehors de ça ? On peut tout aussi bien considérer que ne pas travailler permet de profiter chaque jour davantage de ses enfants… et donc nous donner envie de faire d’autres enfants ?
En tous les cas, Kiki The Mum a un avis très argumenté sur la question et nous propose de nombreuses pistes pour aider les mères qui ont choisi de travailler à s’épanouir au mieux et l’esprit serein dans leur métier, mais également pour valoriser les mères qui choisissent de rester à la maison pour que leur choix ne soit pas synonyme de parents préoccupés par le sacrifice financier ainsi engendré. Je vous propose d’aller découvrir ses propositions et de voter toutes ensemble pour Kiki, Ministre de la Famille, à la prochaine réorganisation du Gouvernement ! (oh ben oui, on peut rêver un peu, hein ?)
Au final, toutes ces contributions posent la question de nos choix personnels et de comment nous les vivons, nous les mères mais aussi les pères, qu’il serait intéressant de questionner vraiment à ce sujet.
Qui parmi vous pense avoir trouvé le bon équilibre ?
Maman Sioux
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