L’autorité parentale et les Français : et moi, et moi, et moi

TNS Sofres a publié cette semaine les résultats d’une enquête sur l’autorité parentale et les Français, menée pour le magazine pour Psychologies Magazine par téléphone les 17 et 18 juin 2011 auprès de 956 personnes représentatif de l’ensemble de la population âgée de 18 ans et plus. Et je me suis posée des questions quant aux résultats, à la fois parlant et pas vraiment…

Ce sondage m’a interpellée, laissée songeuse… Ou dans le doute : la frontière est ténue.

Tout d’abord voici ce qui ressort, entre autres, de ce sondage :

– « Les trois quarts (76%) des Français considèrent que les parents n’exercent pas assez d’autorité sur leurs enfants, contre 20% qui estiment qu’ils en exercent suffisamment et 2% trop (…)
– Quatre Français sur cinq (81%) ont aussi l’impression que les parents autour [d’eux] ont du mal à se faire obéir de leurs enfants
– 83% d’entre eux [les parents français) déclarent ne pas avoir (eu) du mal à faire obéir leurs enfants »

Que veulent dire ces chiffres ? Que les parents démissionnent ? Ou que l’on est en train de changer de schéma éducatif ? Ou encore que les autres parents sont les pires jugent pour notre propre travail de parent ?

Et puis, l’autorité parentale c’est quoi exactement ?  C’est vrai ça. Et puis ce mot autorité, ça fait peur. Un peu Gestapo. On est loin de l’amour… (D’ailleurs, Miss Brownie parle très bien de l’amour et l’autorité). L’autorité parentale ça ressemble à un pouvoir que le parent peut exercer sur son enfant quand bon lui chante et de manière tout à fait injuste. Je pense que cela doit être près de la définition que pourraient donner mes parents, beaux-parents et beaucoup de personnes des générations passées. Parsemée de ces mots que je haie « enfant sage, obéir, ne pas discuter la décision des parents, que vont dire les autres, tu feras ce que tu veux quand t’auras 18 ans »… et mille autres conneries entendues ça et là.

Selon le droit français,

L’autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant. Elle appartient aux parents jusqu’à la majorité ou l’émancipation de l’enfant pour le protéger en matière de sécurité, santé et moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le respect dû à sa personne. Les parents doivent associer l’enfant aux décisions qui le concernent, selon son âge et son degré de maturité.

Ok, donc l’intérêt de l’enfant c’est quoi ? A mon sens : être aimé par ses parents, grandir en sécurité (affective et matérielle), s’insérer dans la société et conserver sa liberté et son libre-arbitre.

Plus facile à dire qu’à faire non ? Sans doute très utopique. Je sais aujourd’hui que je sème déjà des choses en mon enfant pour lesquelles il m’en voudra. Je reste persuadée que les parents parfaits ça n’existe pas. J’essaie de mettre des limites où il faut et ne pas transiger sur certaines choses : « non », dès qu’elle est en danger (et j’essaie de dire « stop » pour les situations sans danger, cf. la méthode de Filliozat exposée dans « J’ai tout essayé ! »), ne pas céder pour ce qui est important (ranger, ne pas braver les interdis qu’on a mis en place, pour le dodo), être polie (on dit merci, bonjour, au revoir). Le point d’honneur : lui apprendre des choses que moi-même je fais. Pour son intérêt je lui montre l’exemple. Sinon, que penser des adultes qui donnent des ordres et ne font pas de même ?

Mais au fond, cet article m’a interpellé parce que je ne sais pas punir mon enfant (et je n’en ai pas envie), j’espère lui mettre les bonnes limites (mais quelles sont-elles exactement), je ne veux pas être un parent tout puissant.

Tout ça pour dire que l’autorité parentale, c’est pas quelque chose de naturel…

Encore beaucoup de questions qui restent en suspend…

Chrystelle – Kiki the mum

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