Pour cette première contribution aux Vendredis Intellos, je voulais partager une lecture qui m’a particulièrement intéressée. Il s’agit de Prévenir, détecter et gérer les abus sexuels subis par les enfants de Gérald Brassine (éditions Dangles).
L’ouvrage, bref et facile à lire, est en trois parties, reflétant le titre : 1. Prévenir, 2. Détecter, et 3. Gérer.
C’est essentiellement la première partie que j’aimerais évoquer ici, d’abord parce que c’est la plus « urgente » (en tant que préventive, et même après un abus sexuel, elle a son utilité) et aussi parce que ce qu’y propose G. Brassine est bénéfique même en l’absence de tout abus sexuel.
Certes, on préfère que ça n’arrive pas, jamais, et surtout pas à son enfant. Mais il faut rappeler une terrible statistique : 1 enfant sur 5 connait un abus sexuel avant 18 ans. 1 sur 5. C’est énorme ! Prenez une classe, une vingtaine d’enfants, quatre d’entre eux ont connu, ou vont connaître, un abus sexuel.
La culture du silence
Si l’abuseur est évidemment le responsable de l’abus, G. Brassine pointe la culture ambiante qui lui prépare un terrain de choix : la culture du silence, du tabou.
« Notre culture entretient un tabou sur la sexualité. Un tabou qu’elle impose à la société avec une force telle qu’elle se fait la complice des agissements du pédophile car elle leur facilite la tâche. »
C’est pourquoi l’auteur a l’ambition de créer une culture anti-abus, au moins en tant que sous-culture familiale. Cette culture anti-abus n’empêchera pas tous les abus sexuels, mais au moins une partie d’entre eux, elle empêchera la répétition de ces abus, et plus elle se généralisera, plus elle créera un terrain non favorable aux abuseurs.
Peut-être certain-e-s d’entre vous seront étonné-e-s : un tabou sur la sexualité ? La sexualité s’affiche pourtant partout, dans les abribus, à la TV, sur internet, etc. !
« Pour les adultes, la sexualité apparaît banalisée mais dès qu’il s’agit de l’expliquer aux enfants, chacun – parent ou enseignant – imagine que l’autre a rempli sa tâche et abordé le sujet, mais on en reste là. »
Les enfants (et même les ados) ont une image tronquée, restreinte, déformée de la sexualité. (Et le conditionnement via les médias est grand !)
La sexualité heureuse
Il importe donc de parler de sexe, et pas seulement de sexe dangereux et déviant – l’enfant risquerait de considérer toute sexualité comme déviante et/ou de diaboliser le plaisir sensuel qu’il peut déjà ressentir. Il importe de parler de sexualité heureuse, saine, positive. L’auteur conseille de parler à l’enfant dès 3 ans – 3 ans et demi. L’enfant reçoit alors ce qui est dit sans gêne, ni honte. C’est, pour lui, une information parmi d’autres. Il faut renouveler régulièrement ce dialogue. Parler tôt de sexualité permet également de mettre les parents à l’aise avec le sujet.
On emploiera alors le vocabulaire connu de l’enfant, et on sera explicite (oui oui, le pénis entre dans le vagin). Il ne faudra pas se limiter à la sexualité reproductrice même si « comment on fait les bébés » peut être un point de départ. On pourra alors expliquer que les adultes ne font pas seulement l’amour pour avoir des enfants mais aussi par plaisir, que la sexualité implique un désir réciproque, des caresses, etc. On pourra d’ailleurs introduire les notions de respect et de consentement. Car il ne suffit pas d’être adulte pour ne pas être abusé par quelqu’un… lorsque l’enfant n’en sera plus un, qu’il aura des relations sexuelles, ces repères seront précieux.
« La sexualité doit être librement choisie et vécue comme agréable, c’est quelque chose de bien, qui concerne les adultes, les « grands », et ne se pratique pas n’importe comment mais en prenant soin de l’autre. »
On veillera à ce que l’enfant ressente comme « normal » le plaisir sensuel qu’il peut ressentir tout en affirmant clairement que la sexualité ne se pratique qu’étant adulte.
« Il faut redire encore et toujours que l’amour est une bonne chose qui se fait régulièrement et normalement entre grandes personnes, mais aussi que les sensations que l’enfant éprouve sont tout à fait communes et ne posent aucun problèmes. »
La sexualité déviante
Une fois qu’on a parlé de la sexualité positive, on pourra parler de la sexualité déviante comme étant « en marge » d’une sexualité saine et heureuse. On peut alors expliquer que certains adultes s’exhibent, ou cherchent des relations sexuelles ou des caresses avec des enfants, qu’ils recherchent par là leur propre plaisir, sans aucun respect pour l’enfant. (Je me permets d’expliciter librement cette sexualité déviante… étrangement, l’auteur invite à en parler explicitement mais ne le fait pas – c’est l’un des petits reproches que je pourrais lui faire : ne pas donner de clés pour parler de pédophilie à un enfant.)
G. Brassine explique qu’il vaut mieux parler des abuseurs en disant qu’ils sont « malades », plutôt que « méchants ». J’avoue que je grince un peu sur cette idée même si je comprends son propos : un pédophile a souvent l’air « gentil », dire qu’il est « méchant » risquerait d’amener de la confusion chez un enfant (« est-il alors vraiment un abuseur – censé être méchant – alors qu’il est « gentil » ? » ou encore « tout le monde le trouve gentil, va-t-on me croire si je dis ce qu’il me demande ? »). Personnellement, j’ai un peu de mal avec le terme « malade » qui déresponsabilise l’abuseur – même si ce n’est clairement pas l’intention de l’auteur.
En expliquant l’abus sexuel – on peut d’ailleurs raconter sa propre expérience si on l’a vécu –, on permet à l’enfant d’être informé et d’identifier immédiatement une éventuelle demande illégitime. Que lui conseiller s’il se retrouvait face à une telle demande ? Dire « non », ne va pas de soi. D’abord parce qu’il y a un risque d’exposer l’enfant à une violence plus importante. Ensuite, si le « non » de l’enfant n’est pas respecté, il risque de se sentir « nul » (j’ai envie de dire que ça arrive aussi quand on est adulte…). De plus, les abuseurs sont toujours des manipulateurs. On peut les imaginer tordre la réalité jusqu’à convaincre l’enfant qu’il « est d’accord ». Les mécanismes psychologiques engendrés par l’abus sexuels sont expliqués dans les 2e et 3e parties. Ces mécanismes servent bien souvent l’abuseur : la culpabilité (la victime se sent coupable de ce qu’elle a subi), l’impuissance acquise (le sentiment d’impuissance est réactivé à chaque abus jusqu’à laisser penser que la victime est consentante), l’amnésie…
Il me semble important de ne pas faire porter à l’enfant la responsabilité de se défendre. Il faut surtout inciter l’enfant à en parler, en toute confiance – instaurer une culture familiale de liberté de parole, permettra à cette parole d’advenir – et l’assurer qu’il sera protégé quels que soient les éventuels chantages que mettraient en œuvre l’abuseur.
« Il faut bien faire comprendre à l’enfant que vous allez faire respecter son refus et prendre les choses en main, quoi qu’il advienne, car seul un adulte peut contrer un autre adulte. »
La prévention « a posteriori »
Si une telle prévention n’a pas été mise en place et qu’on soupçonne un abus, il est toujours possible d’initier un dialogue sur la sexualité (positive et déviante). Il est possible qu’un temps de maturation soit nécessaire mais il est très probable que l’enfant dénoncera ensuite l’éventuel abus.
Ce qui me paraît essentiel dans ce dialogue c’est qu’il donne à l’enfant les outils pour identifier une demande illégitime, un abus. Gérald Brassine l’évoque brièvement : un enfant ne fait pas a priori la différence entre une demande légitime d’un adulte à laquelle il est censé obéir (ranger sa chambre, mettre la table…) et une demande illégitime. S’il n’a pas de repères clairs en ce qui concerne la dimension sexuelle et irrespectueuse du comportement de l’abuseur, l’enfant ne comprend pas vraiment ce qui lui arrive. L’abus peut être « enrobé de douceur », être présenté comme de l’amour, de l’affection. L’abus n’étant pas identifié comme tel, l’enfant n’a aucune raison d’en parler. Si on lui transmet des repères, il pourra alors décoder ce qu’il a vécu et en parler.
Let’s talk about sex !
Pour résumer, parler de sexe avec ses enfants a plusieurs avantages :
- Prévenir les abus sexuels.
- A posteriori, permettre à l’enfant d’identifier des abus qu’il a vécus et en parler.
- Assurer une liberté de parole au sein de la famille.
- Faciliter les discussions ultérieures (petits copains/petites copines, sexualité, amour…).
- Transmettre des valeurs à propos de la sexualité (cela réclame bien entendu de d’abord clarifier pour soi-même ses propres valeurs) :
« Renouvelée régulièrement – car l’enfant oublie vite ! –, la prévention instaure une cohésion familiale et un consensus autour de valeurs partagées. » p. 110.
Ces valeurs seront précieuses lorsque l’enfant grandira.
So… https://www.youtube.com/watch?v=Q6lwRm9S8B0&list=UUNo0UxioxFf5y6oCaWrpB4Q
Dame Andine
Bonjour,
Dans mes consultations, je rencontre beaucoup de femmes qui ont subi des abus sexuels et souvent au sein même de leur famille.
Ce que j’ai constaté ce n’est pas le fait que le sexe soit tabou (mais je ne doute pas que cela y contribue) mais que l’enfant n’était pas protégé par ses parents. Un enfant protégé n’est pas abusé. Tout le rôle du parent est d’apprendre à son enfant à protéger son espace vital. Et ce, si le parent lui-même est capable de protéger son propre espace vital puisque l’enfant apprend aussi avec ses neurones miroirs c’est-à-dire en prenant son parent comme modèle. C’est important d’être dans le concret. Pour moi, la base c’est l’autorité, car l’autorité est une protection. Lorsque l’autorité n’est pas bien transmise elle cautionne implicitement l’abus. Et l’autorité protectrice permet d’apprendre à l’enfant d’anticiper et de ne pas se retrouver plus tard dans des situations où il pourrait avoir la sensation de s’être fait abusé ou pire d’être abusé. C’est ce qui permettra à l’enfant d’activer sa force de dissuasion. Ce sera alors un enfant non protégé par ses parents qui sera choisi par l’abuseur. La limite que je pose à mon enfant c’est pour lui permettre de se protéger lui plus tard et de ne pas laisser l’autre négocier son espace vital. Sinon c’est comme ça qu’on se fait abuser. Toute la difficulté pour le parent est de ne pas confondre la responsabilité et la culpabilité. Dans l’un le parent se donne les moyens d’agir, dans l’autre le parent subi.
Il y a 3 choses qui sont sacrées dans la vie :
1. La vie
2. La sexualité parce que c’est le programme de reproduction
3. L’enfant parce que c’est le programme de l’espèce.
Merci pour ce débat, je vous livre ici mes constats de clientes.
Bon week-end à vous toutes,
Merci pour ta réaction !
Je suis d’accord sur l’énorme importance de la protection. Disons que la présence ou l’absence de discussion sur la sexualité me paraît fondamentale pour identifier – identifier un comportement comme étant un abus sexuel, une demande comme illégitime,… Sans cette discussion, le comportement de l’abuseur est incompréhensible pour un enfant – désagréable, dérangeant, dégoûtant… mais incompréhensible.
Je pense aussi qu’un abuseur pourra repérer un enfant peu protégé… Gérald Brassine évoque ces « antennes » des abuseurs, dans un autre contexte : celui de l’impuissance acquise (en bref, l’abuseur ultérieur – sexuel ou autre – « repère » la personne déjà victime et prise dans cette impuissance acquise).
Même si l’enfant peut développer une capacité de dissuasion, il me semble primordial de ne pas lui faire porter la responsabilité d’empêcher un abus. (De même que, adulte, la victime n’est jamais responsable de l’agression, de n’avoir pas été assez dissuasive, ou de ne pas s’être suffisamment défendue. Ce qui n’empêche pas, bien entendu, de développer ses capacités de défense et de dissuasion.)
Même si la sexualité touche au plus intime en nous, je crois que cette approche doit servir sur tous les sujets, sur tout ce qui fait la vie, et donc pas uniquement la sexualité.
Des abus existent en tout et pour tout, pas uniquement dans ce domaine.
En fait, ce qui est expliqué ici, c’est qu’un tabou engendrera à terme un abus (ou pire encore), et que pour prévenir cet abus, il faut parler.
Si en famille, premier lieu de parole d’un enfant, il est de coutume d’aborder tous les sujets, même les plus « délicats », alors il sera plus simple de détecter un comportement inhabituel, pour l’enfant ou pour les parents.
En désamorçant les sujets, l’enfant pourra alors (l’adulte aussi) discuter et parler, et dire ce qui va et ne va pas. Ensuite, aux adultes d’expliquer, de régler les problèmes avec l’enfant, de protéger si besoin est.
Voilà, je voulais juste dire que la sexualité n’est pas le seul sujet tabou, et qu’il faut appliquer ça pour TOUS les sujets.
Cordialement
Tout à fait d’accord Christophe. Quand nos enfants deviennent des adultes qui se laissent abuser au travail ( horaires et charges de travail indécents), on se rend alors compte que ces sujets n’étaient pas assez discutes au sein de la famille et qu’on ne les avaient pas assez préparé.
L’humain est un tout, nous devons pouvoir parler de tout, absolument tout sans que ça pose un problème, sans tabou.
Un humain construit avec un tabou (sur le sexe ou sur autre chose) est un humain bancal toute sa vie.
Le monde du travail est plein de tabous aussi, à nous de faire en sorte qu’il saute vraiment. Ces 2 aspects ne suffisent pas évidemment à définir un humain.
Il faut être prêt à assumer, il faut se connaître suffisamment afin de pouvoir le faire.
Beaucoup pense pouvoir parler de tout sans tabou, mais dans les faits ce n’est pas le cas. On dénie à l’école un rôle émancipateur concernant la question du genre en disant que les familles s’en chargent. Les faits donnent tord malheureusement à cette affirmation, chaque jour qui passe. Et nous pouvons trouver tout un tas d’exemple.
La vie est complexe, les humains sont complexes, tout est complexe. Mais parfois de la complexité naît la simplicité, pourvu que les tabous tombent et que la discussion soit réellement ouverte.
En fait, si je retiens quelque chose de mon expérience, c’est que plus c’est compliqué, plus c’est simple. Il suffit d’expliquer le compliqué, d’écouter les réponses, de continuer à discuter, et au final, c’est simple.
J’espère que mes explications ont été claires, des fois ce n’est pas toujours le cas.
Bon week-end.
Merci Christophe de me donner l’occasion de rebondir . A t-on besoin de l’école telle que nous la connaissons actuellement?
Après avoir participé au cercle virtuel de l’éducation authentique ( http://www.education-authentique.com) je suis plus que convaincue que l’école telle que nous la connaissons fait plus de dégâts que de bienfaits pour nos enfants. L’éducation authentique est une « éducation » intégrale, intégrée et intègre . Elle porte sur les quatre facettes de l’être : le « psychique », le « vital », le « mental », et le corps. Je regrette de ne pas avoir fait connaissance avec l’initiateur du CRÉA-Apprendre la vie, Jean – Pierre Lepri, plus tôt, mais il n’est jamais trop tard pour apprendre de ses erreurs.
Bon weekend end à vous aussi.
Merci à vous deux pour vos apports.
Christophe : Je suis tout à fait d’accord sur la nécessité d’une liberté de parole dans tous les rayons. C’est au fond ici un cas particulier de l’application bénéfique d’une parole libre de tabou. Cela rejoint au fond l’idée de protection sur laquelle insiste Marion Petit. Dire à son enfant : sens-toi libre de t’exprimer, de dire ton vécu, parce que la famille est là, autour de toi, pour t’entendre, te protéger, t’aider à grandir…
Mamamia : Je suis aussi très sensible à ces questions du travail, de ce qu’on accepte, etc. D’ailleurs ça rejoint aussi l’idée qu’évoque Marion Petit sur le rôle de modèle du parent : si le parent se protège, il montre l’importance de ce protéger, si le parent veut un travail respectueux et éthique, il montre qu’on a ce droit, etc. Réciproquement, un parent qui se tue au travail, donne l’idée qu’il est « normal », « bon », d’accepter un travail nocif.
Je suis également très sensible aux questions d’éducation… je suis très perplexe face au système scolaire tel qu’il est… (à suivre… ;-))
Juste pour rectifier la petite coquille sur le site éducation authentique: http://www.education-authentique.org/
Voilà, un « org » à la place d’un « com » et ça fonctionne nickel.
Question éducation, nous avons effectué l’équivalent de l’année de CP en instruction en famille, histoire de ne pas rater l’apprentissage à la lecture, l’écriture et les mathématiques. Ma fille veut réintégrer l’école en Septembre, nous allons donc la réinscrire et nous verrons bien comment ça se passe.
Il est vrai que derrière des discours pompeux et pompant, l’EN n’applique pas vraiment ce qu’elle prône, mais il faut faire avec, surtout si la balance s’effectue à la maison.
Nous verrons bien….
Comme quoi, c’est vraiment un tout, un humain.
A reblogué ceci sur 1969 : Génération perdue ?et a ajouté:
Il faut savoir parler de tout à ces enfants pour éviter les drames…
merci ;-)
Merci beaucoup de cette contribution!! Tu pointes du doigt une inquiétude majeure de parent. Ces recommandations semblent de bon sens et utile, pour autant j’aimerai croire qu’elles suffiront à préserver les enfants d’un traumatisme irrémédiable…
J’aimerai beaucoup qu’on creuse le sujet qui a finalement été peu abordé sur les VI: quelles méthodes de prévention (à l’échelle familiale ou sociétale) ont été celles qui ont été pointées comme étant les plus efficaces? Quel facteurs de résilience? etc… Si ce sujet t’intéresse, n’hésites pas surtout à poursuivre tes recherches dessus et à venir nous en faire part!
Merci beaucoup pour ta réaction.
J’ai rencontré récemment une psychologue spécialisée dans les abus sexuels (côté abuseurs et abusés…). Elle me disait qu’au fond le traumatisme est beaucoup moins grand quand une discussion (saine, sans tabou, complète…) a lieu sur le moment, quand l’enfant est enfant, par contre, il est beaucoup plus grand quand ce n’est pas fait, et qu’on entame une investigation une fois adulte. Je l’ai compris comme ceci : si les choses sont clarifiées, l’enfant dépasse cet événement, et continue à se construire solidement, sinon, il se construit vaille que vaille, de manière un peu bancale, en gardant la trace de ce moment qui conditionnera d’ailleurs la suite (via l’état de stress post traumatique et l’impuissance acquise…) tant qu’il n’est pas « soigné ».
Il y a beaucoup des choses que j’aimerais partager, dans ce rayon -ou des rayons « connexes »- et dans d’autres :-).
(J’ai corrigé – enfin, j’espère ;-) – les tags et la catégorie…)
Dernier point de détail: n’oublie pas de catégoriser ton article et de mettre ton pseudo en tag afin que l’on puisse retrouver plus facilement l’ensemble de tes contributions par la suite…
J’ai deux remarques sur cet article dont la lecture était intéressante.
Concernant ce passage : « En expliquant l’abus sexuel – on peut d’ailleurs raconter sa propre expérience si on l’a vécu –, on permet à l’enfant d’être informé et d’identifier immédiatement une éventuelle demande illégitime. »
Est ce que l’auteur donne des indications sur la manière dont cette expérience peut être relatée. Je serais vraiment intéressée par les conseils qu’il peut donner en la matière. Ma mère a été violée au sortir de l’adolescence, je l’ai moi même été à 13 ans. Je n’ai parlé à ma mère que récemment, tout comme elle ne m’en a parlé qu’à ce moment là. Sans entrer dans les détails, la maternité m’apparaît aujourd’hui comme compliquée, notamment à cause de ça, et il me semble que cette interrogation ne m’est pas singulière mais assez fréquente.
Ensuite, l’auteur recommande notamment d’être explicite, je crois mais je peux me tromper, qu’il peut être intéressant de parler de sexe autre que celui qui peut se passer dans une relation entre personnes hétérosexuelles et cisgenres. Il me semble que cela peut entrer dans un objectif de prévention des abus, afin d’éviter de créer des angles morts dans lesquelles se trouvent des pratiques sexuelles dont on ne parle pas mais qui ne sont pourtant pas abusives.
Merci beaucoup pour tes remarques.
Pour la 1e, il ne donne pas d’indications… c’est aussi une question pour moi, donc si je trouve des pistes, je reviendrai en parler ici.
Pour la 2e, il n’aborde pas explicitement l’homosexualité, la bisexualité, etc., mais il ne cloisonne pas non plus son propos à la relation hétérosexuelle. Je trouve au contraire que son discours est assez « neutre » et applicable à pas mal de situations. D’autant qu’il insiste pour qu’on ne se limite pas à l’explication sexe=faire des enfants. Parler de désir, de plaisir sexuel, de caresses (avec ou sans visée « reproductive ») permet d’aborder les autres types de relations – du coup plus compréhensibles il me semble, puisqu’il peut y avoir une sexualité sans projet de procréation.
1/5 me paraît énorme ! J’ai l’impression qu’un grand pas a été franchi entre la génération de nos grand-parents (il ne faut rien dire pour préserver les apparences) et celles de nos parents (qui assument plus le tabou des abus sexuels quand ils ont eu lieu). Mais le chemin à parcourir pour les prévenir est encore bien long… Merci pour cet éclairage (même si ces questions sont encore très lointaines pour nous avec un petit de moins de 2 ans !)
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