Ssendu

C’est une chanson d’Idir, qui parle à mon coeur. Elle parle du doux mouvement de bercement reçu par les enfants de la part de leur maman.

Cette berceuse est reprise par les frère Amokrane, Mouss et Hakim, leaders d’Origines Contrôlées (et chanteurs de Zebda), projet musical autour des chansons et du patrimoine musical des immigrés, venus d’Afrique du Nord. J’aime cette idée d’une identitée de l’immigration, patrimoine de ceux qui sont souvent déracinés, ballottés entre deux cultures.

Ssendu, vous la retrouvez sur le dernier Pitt Ocha, opus chanté des aventures de ce drôle de petit bonhomme, orchestré par les Ogres de Barback. Elle y est traduite et chantée par les Ogres et Origines Contrôlées. Elle parle d’une maman qui baratte le beurre et du mouvement de cette « danse ».

Elle raconte la maman qui travaille, qui berce et qui nourrit de lait (son lait?) son enfant.

Je ne peux m’empêcher de la partager… (version du livret de Pitt Ocha et la Tisane de couleurs)

Ssendu, ssendu tefkeded udi d amellal

Baratte, et donne nous du beurre bien blanc

Ssendu, ssendu aken a neecar abulqal

Baratte, que l’on remplisse le bocal

Ndu ndu au igi

baratte-toi, petit lait

Fked tawarect bbwudi

donne-nous une motte de beurre

Akken i tt netmenni

dont on a envie.

Ssendu, ssendu, toi qui détiens le secret.

Ssendu, ssendu, mon bonheur est au complet.

Maman, tu as le secret.

Et depuis la nuit des temps,

tournes, tournes, toi qui nourrit tes petits.

Ndu ndu ay igi

fked tawarect bbwudi

Et ton chant nous attendrit.

Ode à la maman éternelle, vue par son enfant, bercé par sa tendresse… Oui parce que, la tendresse, on ne peut pas vivre sans…

Ici en Yiddish, reprise par les Yeux Noirs, cette chanson me rappelle une pensée de Patrick Ben Soussan, pédopsychatre à Marseille, que je suis allée écouter lors d’une conférence-débat à la mairie de Bordeaux en janvier : « L’amour c’est entre les parents, les adultes, les enfants il faut leur donner de la tendresse. »

Muuuum