Pour ma seconde grossesse, j’ai choisi de me préparer à l’accouchement en lisant ce livre de Francine Chenelot : Se préparer à la naissance. Un livre pour préparer le bien naître de son bébé avec l’aide de la sophrologie.

PrépaNaissanceCe livre m’a beaucoup appris, et beaucoup aidée pour comprendre mon premier accouchement et pourquoi il me restait en tête (et en corps, si ça peut se dire). Si vous souhaitez en savoir plus, je vous invite à passer sur mon blog.

C’est un livre très pratique, qui avec des shémas et des explications montre le parcours de bébé dans le bassin et jusqu’à la sortie.

On y trouve donc de la théorie, de la psychologie, et plein de pratique avec des exercices pour mobiliser son bassin, maîtriser son périnée, et lâcher prise par la relaxation.

Et surtout, on y trouve un hommage au corps et une invitation à se faire confiance. Accoucher en utilisant la méthode sophrologique, c’est lâcher prise, c’est laisser son corps faire le travail en adoptant des techniques pour l’aider. Perdre le contrôle, pour finalement mieux le conserver.

Ceci m’a particulièrement parlé, et aidé à comprendre à quel point la médicalisation de la grossesse et de l’accouchement m’avait finalement empêchée d’accoucher, et avait fait un creux dans ma confiance en moi : confiance en mon corps, confiance en ma capacité à être maman. Le message entendu pendant 9 mois d’examens et de RDV médicaux étant : votre corps a tort, votre médecin a raison, dans ce cas :

Comment exiger ensuite que vous assumiez avec une pleine et entière responsabilité votre retour à la maison, les besoins de votre nouveau-né et les multiples bouleversements physiques et psychiques de l’après-grossesse. Considérée comme trop incompétente pour avoir votre mot à dire le jour de l’accouchement, vous devriez miraculeusement tout comprendre, tout savoir et tout gérer 72 heures plus tard !

C’est avec ce livre que j’ai compris combien le parcours médical pouvait devenir pesant, et combien on peut en finir par ne plus s’écouter et par avoir la sensation de n’avoir pas su bien accoucher. Parce qu’il a fallu suivre les instructions présentées comme étant les bonnes, quand bien même le corps racontait autre chose. Ainsi, la fameuse poussée avec la respiration bloquée en s’aidant des abdominaux et en se tenant les cuisses, fonctionne certes, mais voici ce qu’on en dit dans ce livre :

  • On vous demande d’inspirer à fond et de bloquer l’air dans vos poumons.

Conséquences : la base des poumons exerce une pression sur le diaphragme et l’empêche de remonter. Au fur et à mesure de vos efforts, des petits vaisseaux sanguins éclatent dans les yeux, sur le visage et, probablement, sous votre boîte crânienne.

  • On vous demande d’attraper les montants des étriers, de les tirer très fort vers vous et de plaquer votre menton sur la poitrine.

Conséquences : en tirant ainsi, vous contractez les muscles des bras, des épaules et du thorax, ainsi que les abdominaux grands droits, et ce sans aucun bénéfice puisque leur action est antagoniste du muscle transverse superficiel et des petits obliques, dont le travail est beaucoup plus utile. Quand tous ces muscles sont ainsi contractés, ceux du périnée sont verrouillés devant la tête du bébé (merci pour lui !) et vous, vous êtes candidate à l’épisiotomie ou à la déchirure.

  • On vous demande de pousser de toutes vos forces vers le bas.

Conséquences : le diaphragme agit comme un piston sur les organes et les viscères de l’abdomen, les poussant vers le bas du corps. Leurs ligaments suspenseurs sont distendus, ce qui induit un risque de prolapsus. Cette action en piston du diaphragme est une des causes du non-relâchement du périnée.

En revanche, voici ce qui est plutôt suggéré : la poussée avec expiration forcée :

  • On vous demande de ne pas tirer sur les étriers (si vous êtes en position gynécologique). Au contraire, soit vous repoussez les étriers ou même vos genoux, en relevant bien les coudes, soit vous agrippez la barre à la tête de la table d’accouchement.

Conséquences : le diaphragme n’exerce pas de pression vers le bas. De plus, vous évitez la contraction des muscles abdominaux grands droits au profit des muscles transverses et des obliques, ce qui entraîne une poussée plus centrale. La tête du bébé est alors mieux orientée sur votre périnée et votre vulve.

  • On vous demande d’expirer en soufflant très fort.

Conséquences : vous évitez que des petits vaisseaux sanguins n’éclatent, entre autres, au niveau du visage et dans les yeux.

On vous demande, en même temps, de prolonger suffisamment cette expiration pour ne pousser que trois ou quatre fois pendant les 60 à 80 secondes que dure une contraction. Chacune de ces poussées sur l’expiration devant durer 20 secondes au moins, placez un de vos poings devant votre bouche de la manière la plus étanche possible.

Conséquences : en soufflant très fort, une petite quantité d’air arrivera à forcer ce barrage ; de cette façon, votre expiration pourra durer une vingtaine de secondes.

On vous demande, dès la fin de cette expiration, de recommencer deux ou trois autres fois pendant la contraction. Il est indispensable que vous vous y soyez entraînée, car une telle durée d’expiration n’est pas spontanée.

Et comme la grossesse est un moment de la vie toujours très glamour, je peux vous dire que j’ai testé la seconde méthode après avoir longtemps pratiqué la première en cas de constipation, et que la seconde est nettement plus efficace. En se détendant, en se concentrant simplement sur le périnée, et en utilisant cette respiration, on laisse le corps travailler, on le laisse reprendre le contrôle. J’espère qu’il en sera de même le jour J…

Vaallos.