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L’adulte référent…

Lorsque l’on devient parent, et que nous sommes confrontés à la réalité de l’éducation, il y a une chose importante pour nous, c’est de « choisir » et «  décider » ce qui est bon ou non, ce qui nous représente le plus, que ce soit nos valeurs, nos styles de vie, d’alimentation,l’image de soi.

On se renseigne, et on fait ou défait suivant notre propre vécu.Certains réussissent à ne pas reproduire les choses qui leur ont été néfaste dans l’enfance.

Puis les enfants grandissent, et on se souvient des moments vécus au même âge,. Je me rends compte de l’importance des adultes que nos  parents fréquentaient, ou encore les parents de nos amis. Ils ont eu une bonne influence sur ma vie, et m’ont appris des choses importante.  Mes parents avaient tendance à oublier qu’un enfant a besoins de tous  les apprentissages.

Ces personnes m’ont permis de voir la vie autrement,  ils m’ont fait voir tous les choix possibles, ou en tout cas m’ont donné envie d’avoir le choix.

Je vois dans mon entourage des parents les façons de vivre quotidiennes me font rêver !Ils arrivent a garder un certain rythme de vie, et parfois créent leurs propres petites traditions. Ces gens-là m’inspirent et me donnent envie de faire mieux. D’autres me confortent  dans ce que je fais (malgré eux… Il va sans dire ! )

J’ai aussi des amis sans enfant dont les valeurs nous tiennent à cœur, j’aime l’idée que mes enfants auront ces adultes autour d’eux  pour se former, pour faire face et construire leur vie ! D’autres adultes de  mon entourage ont des passions qui ne me conviennent pas, mais alors pas du tout ! Ils écoutent des musiques qui me  déplaisent, regardent des films qui ne m’auraient jamais attirer ! D’autres encore ont une féminité que j’admire, un sens de la repartie et de l’humour que j’adore et qui permet de dédramatiser certaines scènes du quotidien. Bref des amis différents  !

Dans la famille élargie, les influences sont différentes aussi.Les enfants apprendront à « faire avec », ils verront comment on peut s’adapter à chaque personne, que les conflits peuvent se régler, que par amour on fait beaucoup… Ils ont des oncles et tantes, des cousins qu’ils ont plaisir à retrouver pour les vacances.Pour l’instant ils n’imaginent pas les efforts des adultes ;)

J’espère qu’ils auront assez confiance en certains de ces adultes pour aller vers eux, le jour où ils penseront que nous, parents, ne pouvons rien pour eux, et  j’espère que je serai capable de les aider et ne pas leur donner envie de fuir ! ;)

Quand je suis tombée sur cet article ( Ados, adultes, les nouvelles incompréhensions, sur slate,datant d’avril ) Je suis tombée dessus car je cherchais des lectures sur le sujet, j’ai du mal a trouver de bons articles ou recherches. Un article donc sur les adolescents et toutes les incompréhensions qui existent entre eux et nous, je me suis posé beaucoup de questions. Car une chose est sure, c’est toujours un problème de génération, ils ne seront jamais comme nous avons été, et il y a l’évolution technologique à gérer en plus! Qui nous dépasse! Car nous ne saurons pas ce que c’est que de naître avec un ordinateur dans le foyer.

Aujourd’hui, les ados cherchent la protection, le dialogue et l’amour de leurs parents. Qui sont persuadés du contraire…

Là-dessus, je pense que nous avons été nombreux à ressentir ça, mais était-ce en pleine conscience ?

Qui de votre entourage compte le plus pour vous aider à devenir adulte ? MAMAN, plébiscitent en cœur 92% des adolescents de 15-18 ans interrogés. Cette hiérarchie des affects signale une inflexion car, apparemment, pour les générations antérieures (les plus de 25 ans), interrogées aussi dans cette enquête, ce tropisme maternel/familial était moins prononcé. Cette tendance «maman tu es la plus belle du monde» rend compte d’une évolution connue : l’univers éducatif d’aujourd’hui est marqué du déclin de la figure paternelle au profit de l’image de la mère –perçue parfois comme une «bigmother tulélaire», débordante d’amour et toute dévouée au bien-être de son enfant, devenue la cible de certains psychanalystes.

C’est incroyable ! Les mères prendraient-elles trop de place ? Ils expliquent que les familles monoparentales qui représentent 20% des familles accentue cette inclination.  Pourquoi à notre époque où le père est plus présent, où son rôle s’est accentué au sein de la famille (il est plus présent et plus attentionné  d’après les articles parus ces dernières années) on se retrouve avec un tel pourcentage ?

Enfin près de la moitié des adolescents aimerait que leurs parents leur parlent davantage de leur passé… comme si ceux-ci demeuraient assez silencieux sur celui-ci. Certes, il serait exagéré de taxer ces jeunes de «tradi», mais la ferveur pour une boussole parentale est bien là.

C’est une question qui a déjà été abordée dans notre couple, j’ai toujours pensé que je partagerais mon passé avec mes enfants, mais maintenant qu’ils grandissent ça devient compliqué, j’ai peur de montrer mes faiblesses, ou pire qu’ils aient mal au cÅ“ur pour moi. Il y a un équilibre à trouver, qui n’est pas évident, et je me dis, que, encore une fois, le premier va servir de  » cobaye ».

Cette enquête révèle des ados particulièrement soucieux de trouver des repères, et, finalement, elle intrigue davantage par ce qu’elle dévoile du monde adulte. Les 15ans-18 ans voient en rose les liens familiaux, en réclament la protection, trouvent que la transmission des valeurs par leurs parents fonctionne bien —respect et honnêteté sont les premières valeurs citées, alors que les adultes voient les jeunes comme allant mal et se réfugiant dans un monde parallèle, en particulier par le biais de la communication numérique.

Je suis étonnée par ce décalage actuel. Je me demande si les adultes ne sont pas angoissés de voir la nouvelle génération gérer aussi bien le numérique alors qu’eux-mêmes ne l’ont pas connu à cet âge. Ils pensent peut-être que les jeunes sont plus intéressés par ça que par la vie de famille, les activités à faire ensemble et le partage des connaissances des adultes…

En tout cas, les adultes n’ont pas conscience de cette attente ou, autre possibilité, esquivent une pression qu’il leur est parfois difficile d’assumer. Au final, règne une sorte de «je t’aime, moi non plus» entre ados et adultes, à une époque où les liens de filiation sont plus que jamais encensés et recherchés, et où les nouvelles générations suscitent tant de préoccupations.

J’espère que notre génération n’ira pas à l’opposé, un peu comme les parents  » hélicoptères » cité dans l’article sur la différence entre l’éducation à la française et l’éducation américaine.  Chaque génération, compose avec son propre vécu, les erreurs des générations précédentes et l’espoir de faire mieux.

Maintenant a nous! A notre tour de faire ce que l’on peut.

Mère cruelle