Avant la naissance de Pti Tonique (29 mois à ce jour), Mr Sioux et moi avions abordé la question de qui seraient ses parrain et marraine. Pour moi, c’était une évidence qu’il en aurait (même sans baptême) et notamment que ma soeur serait la marraine de mon premier né : je savais qu’elle accepterait et que ce rôle lui irait à merveille. Mr Sioux a accepté mon choix et je l’ai laissé choisir le parrain. Chose qu’il a eu du mal à faire. Plusieurs mois après la naissance de Pti Tonique, il hésitait encore entre deux de nos proches. Puis il a décidé que son frère aîné serait le parrain de notre fils… mais sans jamais aller jusqu’au bout des choses en demandant à l’intéressé s’il acceptait ce rôle.

Depuis, nous avons eu une petite fille (5 mois) qui n’a elle, pour l’instant, ni parrain ni marraine déclarés.

Récemment, j’ai fini par comprendre que pour Mr Sioux, le concept de parrain/marraine était assez flou et qu’il n’en comprenait pas bien l’utilité – d’autant plus que nous ne sommes pas croyants et que nous ne comptions pas faire de baptême républicain non plus.

Mais pour moi, cet « engagement », cette relation que l’on invite à se nouer entre l’enfant et les deux adultes auxquels on le lie, n’a rien à voir avec une quelconque cérémonie ou croyance. Je suis donc actuellement en pleine quête de mots pour expliquer à Mr Sioux ma vision du « parrainage » et l’intérêt que ce rôle revêt pour moi et pour mes enfants.

Alors à l’origine, pourquoi désigne-t-on des parrain et marraine ?

Dans la religion catholique, le parrainage est étroitement lié au baptême, les parrain et marraine devant aider leur filleul sur le chemin de la foi. On parle également de parrain (ou de marraine) de confirmation. Le parrain et la marraine doivent normalement être eux-mêmes baptisés. Une profession de foi a lieu durant la cérémonie du baptême.

parrain marraine

Quant au parrainage civil…

En France, il relève de la coutume : aucune loi ne le prévoit. Les municipalités ne sont pas obligées de le pratiquer, ne peuvent les enregistrer sur les mêmes registres que les autres actes d’état-civil. Cependant, elles sont autorisées à les célébrer, et à en tenir un registre séparé. L’acte de parrainage n’a aucune valeur légale. […] Il est conseillé de désigner le parrain comme tuteur par voie de testament notarié ou sous-seing privé s’il s’agit de la raison pour laquelle il (elle) a été choisi(e). (source : Wikipédia)

Alors en dehors des rituels religieux et républicain, pourquoi choisir un parrain et une marraine à son enfant, comment officialiser ce lien ?

En-dehors des sources à connotation religieuse, j’ai trouvé assez peu de réflexions à ce sujet sur Internet (j’avoue que mon emploi du temps ne me permettait pas non plus d’approfondir la question à loisir). Sauf peut-être cette petite phrase, ici :

Aujourd’hui, le rôle humain du parrain et de la marraine républicains est peu ou prou le même que celui des parrains et marraines catholiques : accompagner et compléter l’éducation d’un enfant par un lien de confiance privilégié.

C’est en effet ce que j’avais tenté d’expliquer à ma moitié.

J’ai pour ma part été baptisée et si la religion n’a pas joué un grand rôle dans ma vie, j’ai par contre tissé des liens particuliers avec les personnes que mes parents avaient choisi ce jour-là, c’est-à-dire avec ma marraine (l’une de mes tantes), chez qui je me souviens avoir passé de joyeux séjours estivaux et avec la famille de mon parrain (des amis de mes parents).

Pour moi, même si l’enfant peut créer du lien avec des adultes – de sa famille ou non – en-dehors des parrain et marraine désignés, cela reste un facilitateur, un rapport privilégié que j’ai envie d’entretenir, de perpétuer pour mes enfants. De plus, puisque nous n’avons rien établi officiellement à la naissance de nos enfants (mise à part la marraine de Pti Tonique, avec qui il a d’ailleurs un bon feeling), pourquoi ne pas attendre un peu et voir avec qui de réelles affinités se créent au fil du temps ? Je pense à Pti Tonique, qui est littéralement fan d’un autre de ses oncles que celui auquel nous avions pensé… à les voir jouer ensemble, même si cet oncle est plus jeune, je me dis « pourquoi pas ? ». L’important étant que ce parrain potentiel montre de l’intérêt pour son filleul, lui permette de découvrir un univers ou des activités différents de ce qu’il connaît à la maison.

Et à défaut de cérémonie toute faite, je me verrais bien, lorsque Mr Sioux sera (peut-être) convaincu de l’intérêt de la chose, organiser une petite fête privée pour officialiser les liens entre mes enfants et leurs parrains et marraines respectifs.

Qu’en est-il par chez vous ? Avec ou sans religion, avec ou sans cérémonie, avez-vous fait le choix de désigner des parrain et marraine pour vos enfants et pourquoi ?

Madame Sioux