Non, je n’ai pas peur de la contradiction. Il y a quelques mois, j’écrivais, un brin agacée, je le reconnais, un billet sur la nocivité des magazines pour parents. Ce mois-ci, j’ai accepté de commenter le premier numéro de PEPS envoyé gracieusement aux Vendredis Intellos. Ma curiosité l’a emportée. Je lui en suis reconnaissante.
Pourtant, le sous-titre m’a d’abord gênée, je ne suis pas à l’aise avec cette expression « parentalité positive » si cela sous-entend qu’il y en a une négative ou pire que la parentalité est par défaut négative. Mais leur explication m’a rassurée :
ll existe plusieurs définitions de la parentalité positive, voici la nôtre :
Une parentalité centrée sur la joie de vivre, le plaisir d’être ensemble, les besoins de chacun, le soutien sur le chemin de soi.
Difficile de s’opposer à ça, n’est-ce pas ? C’est ce que j’ai ressenti tout au long du magazine : de la bienveillance, des idées concrètes et du bonheur à partager ! Comme annoncé dans l’édito :
[L]es objectifs [de PEPS] sont de proposer une autre façon de considérer les enfants, de rendre plus visible le travail des parents, de les encourager et de les soutenir.
Dans ce premier numéro, il y a en effet un peu de tout cela (le sommaire est ici) : des idées simples de jeux en famille, des exercices et des conseils pour changer son quotidien petit à petit, des récits d’expérience, des réflexions qui aident à changer de vision…
C’est le bien le mot « changer » qui me vient à l’esprit en lisant ce magazine.
Changer notre rapport à nos enfants d’abord mais aussi aux autres et à nous-même.
Changer notre regard sur nos pratiques, sur nos réactions et sur de nombreux clichés autour des enfants et de la parentalité.
Changer notre quotidien, nos habitudes pour vivre plus sereinement, plus joyeusement.
Depuis que je suis mère, je vois bien qu’il est impossible d’avancer sans se remettre en question parce qu’on évolue avec son enfant et parce que chaque âge et chaque enfant (si on en a plusieurs) est différent, il faut tout le temps revoir ses positions. C’est difficile mais c’est vivant en même temps.
Dans PEPS, on trouve, comme dans tout magazine pour parents, des théories, des conseils pratiques mais ils sont toujours inspirés d’une expérience vécue par l’auteur. J’ai été très touchée en lisant le témoignage de cette mère qui craque après une énième crise :
A ce moment-là , j’ai un gros doute. Et si je me trompais sur la manière d’être en lien avec mes enfants ? A trop les écouter, je ne m’écouterais plus ? Je me sens terriblement seule, dépassée, impuissante, confuse, perdue et tellement triste.
A partir de ce constat, elle cherche ce qu’elle peut changer. C’est dans l’écoute d’elle-même et de la souffrance de son enfant qu’elle trouve la solution. Ce n’est pas miraculeux, il n’y a pas de recette mais une attitude à changer, un angle différent à trouver. Tout est possible ! C’est un beau message. J’apprécie que les choses soient dites comme elles sont, pas comme elles devraient être.
Je ne vous cache pas que, si de nombreux articles m’ont touchée et aidée, certains m’ont gênée et même parfois culpabilisée. J’ai quand même eu l’impression que tous ces parents étaient meilleurs que moi, qu’au final ils s’en sortaient toujours alors que moi je suis en pleine crise, justement.
Il est souvent question de notre rapport à notre propre enfance. Je sais bien que nos réactions sont liées à notre vécu. Mais est-ce le cas à chaque fois ? Est-ce même souvent le cas ? On s’insurge souvent de cette théorie « Tout se joue avant 6 ans » mais dans ce magazine, on nous propose régulièrement de revenir à notre enfance pour comprendre nos difficultés et nos réactions inappropriées d’aujourd’hui. N’est-ce pas la même chose ? Je réagis mal aujourd’hui (parce que mes parents étaient comme ça) et mon enfant réagira mal plus tard.
Cette forme de parentalité demande de la vigilance, un travail de prise de conscience de nos blessures d’enfant pour éviter ainsi toute violence physique et psychologique, même considérée comme légère.
J’avoue que tout cela me laisse perplexe. Il est évident que notre passé nous définit aussi mais j’ai peur qu’on y cherche trop de réponses, trop d’explication. Je ne suis sûrement pas assez calée sur le sujet pour critiquer, je parle simplement de mon ressenti. Attention, loin de moi l’idée de dire que rien ne vient de notre passé, d’ailleurs j’en fais régulièrement l’expérience moi-même ! Ce qui me gêne, c’est que cela soit systématique.
Cela ne m’empêche de le trouver utile parce qu’il propose une vraie alternative aux autres magazines de parents : il est sans publicité (c’est important), il discute de nombreuses théories bien ancrées (comme les notes à l’école), il se base sur des expériences vraies de parents qui n’ont pas peur de se remettre en question et il va plus loin que le rapport enfant-parent puisque les conseils donnés aident aussi à être en accord avec soi-même, à changer pour soi-même (pas nécessairement pour nos enfants).
Pour finir, voici l’extrait qui m’a le plus touchée :
Leur arrivée nous tourneboule tellement que nous nous retrouvons à la fois nus et désemparés, et pleins d’une force et d’une volonté inouïs. Les enfants nous remettent en contact avec la vie en nous. Avec leur énergie de vie et leur incroyable franchise, ils nous amènent à aller explorer nos plus grandes peurs, nos pires violences, nos plus profondes douleurs et nous aident à les dépasser. (…)
Ce que nous avons appris en essayant d’être de meilleurs parents et en fréquentant ces maîtres de vie que sont nos enfants, nous n’y pensons pas forcément comme à de vraies compétences. Il est rare que nous songions à revendiquer une reconnaissance, ou pire, une rémunération, pour ce que nous accomplissons là – parce que justement nous le faisons par amour, et nous recevons de l’amour en retour.
Une belle réflexion sur le « métier » de parent. A suivre…
Clem la matriochka
C’est vrai que le sommaire a l’air intéressant.
Je suis assez attirée par le dossier « sois parfait, une injonction paralysante ».
Je suis plus mitigée par la recherche dans ses histoires d’enfance de toutes les clés de la moindre difficulté.
Prendre assez de soin de soi pour être en mesure d’être vraiment présent à ses enfants me paraît essentiel et finalement pas toujours si facile.
Voilà , c’est ce que je ressens aussi. Cela dit, il est sûr que certaines réponses sont à trouver dans notre passé, il ne faut juste pas que ce soit systématique en somme. Parce que parfois, alors même qu’on se croit maître de soi, des émotions nous submergent… Mais bon, la réponse n’est pas forcément dans le passé mais dans la mauvaise journée qu’on a eue ou une autre contrariété qui n’a pas de rapport avec le moment présent.
Je suis bien d’accord avec ta dernière phrase, c’est souvent quand on ne se sent pas vraiment bien soi-même qu’on ne réagit pas comme il faudrait avec nos enfants. Mais j’avoue que, personnellement, je ne sais plus comment faire pour prendre soin de moi par moments…
Comme je partage ta dernière phrase !!! Est-ce un écueil dû au fait de trop (mal ?) vouloir répondre aux besoins de ses enfants (ma grande question du moment!) ?!
Et merci pour cette présentation très intéressante, j’irai jeter un Å“il a ce magazine de plus près.
Je profite deton article et sur cette réflexion sur comment prendre soin de soi pour vous faire partager ce questionnement qu’en j’ai eu toute la journée.
Prendre soin de soi ne pourrait-il pas être simplement parfois d’être écoutée par quelqu’un ?
Je ne parle pas d’une écoute pacive ou d’une simple discussion entre amies ou chacune parle d’elle.
Je parle de l’écoute active.
Et oui, c’est mon dada, mais sincèrement, pour avoir réussi à le faire avec d’autres et pour avoir été écoutée aussi de cette manière, je peux dire qu’il s’agit d’un vrai moment qui fait du bien.
Voilà , c’était juste ça que j’avais envie de dire ce soir.
Bonne soirée.
Caroline
Oui, je partage assez ton point de vue. Avoir à l’égard de ses propres sentiments la même attitude bienveillante que nous tentons d’avoir envers nos enfants, voilà qui me semble une bonne base!
Merci beaucoup de ta contribution Clem, et merci d’avoir accepté de commenter pour nous ce nouveau magazine!
Par « positif » j’entends un peu comme toi la nécessité de renouveler notre rapport à l’enfant, à la jeunesse, à nous même… Quand j’entends certains discours qui, à grands renforts de « c’était mieux avant », voient les enfants comme des manipulateurs en culotte courte, les « nouveaux pères » comme les responsables de la délinquance, sans parler des mères éternelles sources de tous maux… et prônent le retour à l’ordre et l’autorité tout en pleurant sur notre génération perdue, je me dis que OUI, nous avons grand besoin d’optimisme!!! Pour NOUS faire confiance et LEUR faire confiance!!
Je trouve ton avis très intéressant. Je suis moi-même maman de 4 enfants, pratiquant ce qu’on appelle l’éducation positive (ou respectueuse, ou non violente ou bienveillante….) et promouvant cette éducation dans le cadre associatif et bientôt en professionnel. J’ai bien aimé ta remarque sur le terme « positif ». Pour moi, l’éducation positive apporte un regard neuf sur l’enfant et les parents. Dans cette démarche éducative, les enfants et les parents sont considérés comme compétents. L’objectif n’est pas d’être des parents parfaits, l’objectif est d’accompagner son enfant à devenir acteur de ses apprentissages et de favoriser un échange enrichissant. L’échange se construit par la réciprocité : le parent apporte ses savoir être et savoir faire à l’enfant et l’enfant également transmet son vécu, ses explorations à l’adulte.C’est pour cela, que les comportements de nos enfants font écho en nous, car ils nous renvoient à notre propre enfance. Du coup, les parents, qui se sont engagés dans une démarche bienveillante, « revisitent » leur enfance, afin de comprendre les mécanismes. Pour ma part, cette façon de concevoir l’éducation des enfants me satisfait complètement. Cela m’a apporté énormément dans la gestion de mes émotions difficiles et mes comportements agressifs, je pratique l’auto empathie (je m’écoute, je prends soin de moi et je vis mon émotion). Je trouve un grand plaisir à jouer avec mes enfants, et j’adore pratiquer le lâcher-prise (à ne pas confondre avec « je cède »). Et pour rassurer (s’il y a lieu..), chez moi, il y a des conflits, des « pétages de plomb », des séparations, et plein d’autres choses. En tout cas, merci pour cet article :)
Moi j’ai bien du mal à distinguer clairement le « lâcher prise » du « je cède »!
Ce qui fait que je culpabilise quand je lâche prise parce que j’ai peur d’avoir céder (par manque d’énergie) et je culpabilise quand je tiens tête (provoquant des colères ter-ribles) parce que j’ai l’impression de faire de l’autoritarisme…
Lorsque tu lâches prise, tes besoins sont satisfaits, quand tu cèdes il ne le sont pas. En général, j’ai du mal à distinguer les deux quand je suis sur les solutions et non sur les besoins de chacun. La clé, dans ce cas, pour moi, c’est de me demander en quoi cela interfère avec un besoin à moi, en quoi cela a des conséquences sur moi. Je trouve que ça aide à se centrer sur soi ( et non sur « il faut que… ») et à déterminer si ce qu’on demande à nos enfants est important pour nous ou pas. Typiquement, pendant longtemps j’obligeais mon fils à prendre son bain tous les jours, mais c’était souvent la guerre pour y arriver, il n’aimait pas cela. Puis je me suis demandée en quoi cela était important pour moi… et j’ai découvert que j’avais surtout peur de passer pour une mauvaise mère si je ne le faisais pas. Donc j’ai lâché prise parce qu’au fond, ce n’est pas important pour moi. Maintenant mon fils prends souvent un bain un jour sur deux, et parfois moins, et souvent se lave simplement au gant ou sinon des fois pas du tout, et ça me convient aussi bien. Je n’ai pas cédé car mes besoins à moi sont remplis ( un minimum d’hygiène), et ça convient mieux à mon fils. Donc la clé je trouve c’est de clarifier ses besoins à soi.
Merci pour ta réponse!
Le problème c’est que parfois, il y a 2 besoins en concurrence, et l’impression que l’une des solution est une solution « de facilité » qui pourrait être nocive à long terme.
Exemple: Mon fils dort entre nous. J’ai une ambivalence: d’un côté j’aimerai dormir collée à mon mari et retrouver notre intimité un peu mise à mal, de l’autre j’angoisse si je ne dors pas contre mon fils, et j’ai BESOIN d’un sommeil de qualité que nous nous endormions sereinement donc pas aprês 2heures de hurlement parce qu’il ne veut pas dormir dans son lit.
Pour ma mêre par exemple, c’est choisir la solution de facilité et « Céder » que de le laisser dormir avec nous. Pour moi c’est un compromis acceptable pour le moment compte tenu de mes angoisses. Mais jusqu’à quand??
et… avez vous essayé qu’il dorme à coté de toi mais pas entre vous deux?
Ca permettrait peut être de résoudre le problème :-)
Pour moi en tout cas tu n’as pas « cédé » car tu es alignée avec tes besoins à toi. Tu as lâché prise sur une règle imposée de l’extérieur : les enfants doivent dormir dans leur lit.
Tes besoins évolueront peut être (car déjà identifier ses besoins et ses angoisses c’est souvent travailler dessus)…
En fait je trouve qu’une personne extérieure ne peut pas savoir si on a cédé ou laché prise car elle ne connais pas nos besoins.
Merci Clem pour cet article ! J’aime aussi ton explication sur « positive », je crois que ça va m’aider à l’expliquer aux autres.
Pour ma part j’ai adoré PEPS, c’est vraiment le magazine dont j’avais besoin pour avancer.
Je suis aussi dans une démarche d’éducation bienveillante depuis plusieurs années et je me professionnalise aussi. Il y a les difficultés du quotidien, comment les résoudre, et nous y sommes tous-tes confrontés, y compris les parents qui rédigent les articles :-) C’est plus facile de parler de ce qu’on a résolu que de ce sur quoi on butte, ou évidemment de ce dont on n’a pas conscience.
Pour le coté « tout a un lien avec notre passé », pour ma part je vois plus là un outil pour mieux me connaitre et pour comprendre mes propres schémas de réaction. Dans le quotidien, j’utilise des outils classiques de l’ENV (écoute, message-je, etc). Identifier les besoins de chacun est suffisant dans bien des cas, pour trouver des solutions acceptables.
Mais parfois ça ne fonctionne pas du tout… parfois mon fils part complètement en live et je ne comprends rien. Par exemple, quand mon fils tape sur mes parents… il le fait régulièrement et rien ne fonctionne pour l’en empêcher a priori. Ou quand il fait n’importe quoi, sans raison apparente … et que je me rends compte qu’en fait c’est moi qui suis super -énervée mais je ne m’en étais pas rendue compte. En général c’est là qu’il est intéressant d’aller voir en moi à quoi cela fait écho. Cela peut être une émotion présente liée à ma journée, à d’autres choses. Ca arrive souvent.
Mais quand je ne trouve rien de spécial, ou bien que cela se répète inlassablement, c’est souvent que c’est un « élastique » à savoir une réaction qui me vient de mon histoire. Mais là pour ma part j’ai besoin d’écoute active (au minimum) pour y voir clair parce que toute seule… c’est pas simple.
J’ai donc pour ma part entendu le message plutôt comme « si les outils classiques ne semblent pas fonctionner c’est qu’il faut aller chercher plus loin : en moi, voire en mon histoire ».
Je pense que ça n’est pas super productif d’aller constamment rechercher dans ses blessures d’enfance les raisons pour lesquelles on fait parfois n’importe quoi avec nos enfants.
Je pense d’abord que ce genre de démarche prend beaucoup de temps et que nos enfants, eux, grandissent, et ont besoin de nous maintenant – pas dans trois ans (enfin, si, dans trois ans aussi, mais vous voyez ce que je veux dire).
En plus, ça nous met dans des positions impossibles. Pendant qu’on essaie de pleurer sur le petit enfant que nous étions qui se prenait des engueulades gratinées de son père, nous nous retrouvons en même temps dans la peau du père en question. Et plus on pleure sur cet enfant, plus on se sent mal en tant que parent. Quand on réalise qu’on rejoue avec son enfant des scènes vécues, ça devient très très compliqué d’avoir de la compassion pour le parent qu’on est à ce moment-là (en tout cas, moi j’ai trouvé compliqué). Et la culpabilité, le malaise, enfin ces sentiments négatifs et taraudants, ne sont pas forcément les plus appropriés pour nous donner l’énergie de nous occuper de nos enfants.
Je pense qu’il est bon, sain, tout ce qu’on veut, de prendre soin de nos blessures d’enfant, et de vouloir les guérir. Qu’il est bon, sain, etc. de réaliser que, si on agit ainsi, c’est parce qu’on est programmés pour la répétition, même si ça n’est pas inéluctable. Mais je pense que, lorsqu’on est parent, on a besoin de solutions concrètes, on a besoin d’un plan. On peut l’avoir établi soi-même, en discutant avec d’autres parents, en imitant des parents qu’on trouve particulièrement inspirants, ou en lisant des conseils, mais il nous faut des outils, dans le présent. Ca n’est pas le moment de pleurer sur son passé. Comme me l’avait dit une maman américaine avec beaucoup de chaleur « Sweetie, you don’t get the luxury of self-pity (even if you deserve it). You have kids now, and they need a happy mama ». Pas faux.
D’ailleurs, il n’y a pas plus puissant guérisseur de nos blessures d’enfant que de prendre soin de notre enfant dans le présent.
Ah, je trouve ça frappé au coin du bon sens. Etre une mère maternante pour ma fille bébé a puissamment guéri le bébé que j’ai été. Quand elle est devenue plus grande, et que le mode d’emploi m’a échappé de plus en plus souvent, j’ai essayé d’aller chez la psy pour comprendre, démêler, mais à part pleurer sur mon sort de petite fille *et* détester la maman que j’étais, je ne suis pas allée loin. Enfin si, l’introspection me faisait du bien, mais dans le quotidien, rien ne changeait vraiment. Par contre, des recettes concrètes pour renouer avec ma fille, retrouver l’émerveillement pour elle, m’ont permis de redevenir une bien meilleure maman, mais aussi de continuer à guérir l’enfant blessé que j’avais été.
En regardant ma fille avec bienveillance, je regardais aussi avec bienveillance l’enfant que j’avais été, et c’est fou le bien que ça me faisait…
« En regardant ma fille avec bienveillance, je regardais aussi avec bienveillance l’enfant que j’avais été, et c’est fou le bien que ça me faisait… »
Oui, c’est exactement ça. Et je crois vraiment que le chemin qui nous permet de nous sentir « connecté » nous rend de meilleurs parents que celui qui nous fait nous sentir fragile et désemparé.
On a aussi tendance à nous focaliser sur nos ratages, nos faiblesses, ce qu’on a mal fait, dans une louable tentative pour nous améliorer en corrigeant nos erreurs. Et je me demande vraiment si on ne ferait pas mieux de nous concentrer sur nos forces, ce qu’on a bien fait, les fois où on a été de chouettes parents – et tenter de tirer des lecçons de ces fois-là .
Ah c’est marrant parce que autant effectivement regarder mon enfant avec bienveillance m’a aidée à me regarder avec bienveillance, autant au début je n’arrivais pas à être bienveillante parce que mon passé m’en empêchait sérieusement, surtout m’empêchait de prendre contact avec mes émotions en fait.
Après, ce n’est pas spécialement en regardant mon passé que cela a avancé mais en travaillant sur les émotions que faisaient remonter les situations. J’y ai mis du sens par rapport à mon passé mais à mon avis le travail n’est pas là . C’est plus de prendre contact avec soi et ses besoins.
Mais dans mon cas je crois surtout que ce sont les deux conjointement qui m’ont aidée à passer ce cap : vivre avec mon enfant et essayer d’autres façons de faire, et travailler sur mon vécu intérieur dans les situations que je vivais pour dénouer mes réponses « automatiques ». Je ne crois pas qu’il soit forcément besoin d’aller creuser le passé systématiquement, d’ailleurs l’approche de Palo Alto le démontre très très bien (cf le site S comm C par exemple).
Enfin, on en a déjà discuté de vive voix il me semble Jolune ;-)
« C’est plus de prendre contact avec soi et ses besoins. » – oui, à mon sens, c’est capital :)
Et je ne dis pas que ça n’est pas bon ou opportun d’aller travailler son vécu intérieur, loin de là . Je suis à fond pour pousser les barrières intérieures :)
Mais tout expliquer par des blessures d’enfance, et toujours ramener les choses à ça me paraît contre-productif. J’aime bien ta précision « les deux conjointement ». Je crois vraiment que, si on n’a pas d’outil de rechange sous la main, on peut faire toutes les fouilles archéologiques qu’on veut dans son passé, on sera quand même démuni – et probablement que l’inverse est juste aussi, si on a pas commencé un petit bout de remise en question, on ne verra sans doute pas la nécessité de changer de manière de faire (cf. les discussions toujours hallucinantes qu’on entend autour de la fessée).
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