Prenez un petit groupe de femmes, jeunes mamans ou en passe de le devenir, et glissez le mot “péridurale“ au milieu de la conversation. La plupart du temps vous obtiendrez des réactions très contrastées et peu nuancées, du genre «la péridurale c’est pour les chochottes !», «comment peut-on choisir d’accoucher sans alors qu’on est au 21e siècle ?», «j’ai peur de souffrir», «je veux accoucher naturellement comme toutes les femmes avant moi» etc…
Mais finalement, combien d’entre elles, combien d’entre nous, savent réellement ce qu’est une péridurale, savent qu’il existe une très grande variété de produits et de mode d’administration ? Comment se sont elles informées avant de faire leur choix ? Repose t’il sur des arguments objectifs, sur des sentiments, des ressentis, sur des on-dit… ?
Dès que j’ai rejoint les VI il y a quelques semaines, j’avais très envie de faire un post sur LES péridurales. Qu’il soit dit haut et fort avant de commencer que mon objectif n’est pas de juger, ni de prendre partie, seulement d’essayer d’apporter des infos les plus concrètes possibles sur les différents types de péridurales obstétriques. Je ne suis pas médecin, je ne suis pas sage-femme, mais mon souhait est que les femmes puissent avoir en main le plus d’informations possible avant de faire leur choix. Si tant est qu’elles puissent en faire un (mais ça, c’est une autre histoire !)
Rentrons dans le vif du sujet…
Qu’est ce qu’une péridurale ?
C’est une façon d’injecter un produit, tout comme on parle d’intraveineuse, de sous-cutanée etc… Faire une injection péridurale c’est amener un produit, quel qu’il soit, dans l’espace péridural, c’est à dire au niveau de la moelle épinière, juste à l’extérieur de la membrane qui entoure les fibres nerveuses. Selon la zone anatomique que l’on vise, on peut réaliser une péridurale au niveau des vertèbres cervicales, dorsales, ou dans le cas qui nous intéresse, lors d’un accouchement, au niveau des vertèbres lombaires.
Un document rédigé par la Société Suisse de Gynécologie et d’Obstétrique (SGGG) explique :
Le terme anesthésie veut dire privation générale ou partielle de la faculté de sentir, alors que le terme analgésie signifie abolition de la sensibilité à la douleur.
Anesthésie péridurale : Privation de la faculté de sentir de la partie inférieure du corps par administration de produits anesthésiants au niveau de l’espace péridural (espace entre les méninges et les corps vertébraux). L’état de conscience est conservé.
Analgésie péridurale : Abolition de la sensibilité à la douleur de la partie inférieure du corps par administration de produits analgésiants au niveau de l’espace péridural.
Avantages et inconvénients ?
Là aussi je me réfèrerai au document de la SGGG car il est assez bien fait (j’ai un peu raccourci le texte mais l’essentiel est là) :
Avantages
Actuellement la méthode la plus efficace pour le contrôle des douleurs lors de l’accouchement.
Les contractions ne sont parfois ressenties plus que comme de simples pressions au niveau de l’abdomen.
Contrairement aux opiacés, elle ne provoque pas de somnolence.
Pas d’effet négatif sur le bébé.
Au cas où une césarienne serait nécessaire, la péridurale peut être utilisée pour l’intervention; on parle alors d’anesthésie péridurale.
Parmi les effets secondaires possibles :
Sensation de chaleur au niveau du bas du corps,
Tremblements, démangeaisons
Faiblesse musculaire des membres inférieurs (ce qui pourrait limiter la capacité à déambuler ou à pousser)
Diminution de l’intensité des contractions, ce qui peut nécessiter l’administration d’ocytocine (hormone favorisant les contractions), voire exceptionnellement l’utilisation d’une ventouse ou d’un forceps.
Baisse de la pression artérielle justifiant l’accélération des perfusions ou l’administration de médicaments
Maux de tête après l’accouchement et au lever
Réactions allergiques
Un peu d’histoire
Je ne résiste pas à l’idée de vous raconter le point de départ de tout ça : l’analgésie péridurale a été inventée en 1885 par un médecin américain, le Dr James Corning, qui eu l’idée d’injecter ainsi de la cocaïne à l’un de ses patients souffrant de masturbation compulsive ! Plus sérieusement, elle a été utilisée pour soulager des femmes durant leur accouchement à partir de 1935, d’abord de façon anecdotique aux Etats-Unis, et s’est répandue surtout après guerre. Voilà enfin que la femme moderne pouvait se libérer de l’adage biblique « tu enfanteras dans la douleur » !
En France elle a fait doucement son apparition dans les années 70s. Son usage s’est généralisé jusqu’à devenir quasi systématique dans certaines maternités. D’après l’enquête nationale périnatalité, alors que 48,6 % des accouchements avaient lieu sous péridurale en 1995, ce taux atteint 70 % en 2010 (et même 80 % si on ajoute sa variante la rachianesthésie). Pourtant, dès 1995, l’Organisation Mondiale de la Santé classait la péridurale comme une pratique fréquemment utilisée à tort lors d’un accouchement…
Pourquoi un tel boom ? Les raisons sont multiples évidemment, à chercher du côté des femmes elles-mêmes et de leur rapport à la douleur. Mais il faut aussi s’interroger sur une certaine dérive dans les pratiques obstétriques. Certains voient la péridurale comme un moyen d’avoir des accouchements plus faciles à gérer pour le personnel soignant (même si cela requiert un anesthésiste), du coup les sages-femmes peuvent suivre en même temps beaucoup plus d’accouchements… Je résumerais de façon un peu caricaturale, mais je crois pas si éloignée de la vérité : un déclenchement pour être sûr de ne pas d’accoucher le week-end ou pendant les vacances du gynéco, une péri pour que madame ne hurle pas, de l’ocytocine pour que ça ne traine pas, une épisiotomie parce que c’est quand même plus pratique pour l’obstétricien, et pourquoi pas des forceps si madame n’arrive pas à pousser… et vive la médecine moderne :-((
Depuis quelques années, de plus en plus de femmes expriment leur désir d’accoucher sans péridurale. Parmi les arguments avancés, et ils sont extrêmement divers : la volonté d’être active durant l’accouchement (rester maître de ses mouvements, pouvoir marcher pendant le travail, changer de position, contrôler ses poussées…) la crainte d’une surmédicalisation d’un événement de la vie qui n’est pas une maladie (monitoring, sonde urinaire, cathéter d’intraveineuse, recours plus fréquent aux injections d’ocytocine, aux ventouses ou forceps, à l’épisiotomie…), le désir de vivre un accouchement le plus naturel possible (liberté de choisir sa position, ressentir ce que toutes les femmes ont toujours vécues depuis des millénaires…)
Impossible d’être exhaustive !
Plusieurs types de péridurales
Face à ces arguments, en fait peu de femmes savent qu’il existe différents types de péridurale lors d’un accouchement, et que finalement, certaines ne vont pas à l’encontre de leurs souhaits. Certaines permettent de marcher pendant le travail, de ressentir toutes les sensations, de contrôler soi-même les doses injectées… par ailleurs épisiotomie et forceps ne devraient en aucun cas être systématique sous prétexte d’une péridurale. Je vais tenter d’en décrire quelques unes ici. Bien sûr, il s’agit toujours d’actes médicaux, avec les risques que cela comporte, qui éloignent de « l’accouchement naturel » souhaitée par certaines d’entre nous.
Un document de l’association MAPAR (Mise Au Point en Anesthésie Réanimation) qui dépend du département d’anesthésie-réanimation du CHU de Bicêtre présente assez bien la diversité des pratiques actuelles, leurs caractéristiques et effets secondaires respectifs. Il est très complet même s’il date de 2008.
D’abord différents types de produits peuvent être utilisés. Une grande variété même, des anesthésiques locaux dérivés de la cocaïne (lidocaïne, bupivacaïne etc…) qui sont dilués avec divers types morphiniques (fentanyl, sufentanyl…) Entre eux, des différences parfois très importante en terme d’efficacité mais aussi dans le risque d’entraîner un bloc moteur, c’est-à-dire une paralysie transitoire des membres inférieures (on bloque les nerfs moteurs, ceux qui commandent les muscles, en plus des nerfs sensitifs, ceux qui transmettent notamment la sensation de douleur : la femme ne sent plus rien de rien, est incapable de pousser, d’où le plus souvent forceps et épisio…)
Classiquement ces produits sont injectés de façon continue, par une seringue électrique (ce qui a l’avantage de libérer le personnel soignant de cet acte…) Mais il existe une alternative considérée comme la technique de référence aujourd’hui :
La technique d’Analgésie Péridurale Contrôlée par la Patiente (APCP, qui date de 1988). Par rapport à une perfusion péridurale classique à la seringue électrique, l’APCP permet de réduire en moyenne d’un tiers la dose analgésique reçue. Le bénéfice en termes de réduction du bloc-moteur est cependant assez modeste et ne se traduit pas habituellement par une amélioration détectable de la mécanique obstétricale.
Par ailleurs, la péridurale peut aussi être administrée non pas en continue, mais en plusieurs fois, à la demande de la femme et par la sage-femme ou l’anesthésiste. On parle alors de bolus itératifs. Le risque c’est entre temps d’avoir des périodes où la douleur revient de façon trop intense, d’où une certaine insatisfaction des femmes. Ce risque de périodes où l’analgésie est insuffisante existe aussi pour l’APCP.
Enfin il y a une variante, la rachianesthésie. Dans ce cas les produits sont injectés par voie intrathécale, c’est-à-dire à l’intérieur même de la membrane qui entoure les fibres nerveuses. Si elle permet un soulagement très rapide de la douleur, elle ne peut être utilisée en routine (risques trop importants, et du coup elle est le plus souvent suivie d’une péridurale « classique ». Cette technique combinée divise aujourd’hui les obstétriciens…
A chacune sa péridurale
(enfin pour celles qui veulent, bien sûr !)
Aujourd’hui la péridurale ne doit plus être une contre indication à la déambulation. La femme peut marcher pendant son travail même sous anesthésie, avoir des mictions spontanées (donc pas d’obligation à la pose d’une sonde urinaire), des systèmes de monitoring mobiles peuvent aussi être utilisés, à condition que les doses et les produits soient bien choisis ! Un autre article du MAPAR explique cela très bien :
Il est actuellement possible de proposer la déambulation sous péridurale à une parturiente dans le respect de certaines règles de sécurité. Aucun effet bénéfique ou indésirable sur le déroulement de l’accouchement (durée du travail, recours aux ocytociques, manœuvres instrumentales, état du nouveau-né à la naissance) n’est à ce jour démontré.
De tous les critères de jugement, l’indice de satisfaction maternelle est celui qui est retrouvé constamment meilleur chez les parturientes ayant déambulé : la femme se sent plus libre de ses mouvements. Il est parfois rapporté une diminution de l’intensité des douleurs et/ou une réduction de la demande en analgésique en posture verticale.
Le premier article du MAPAR que je cite, intitulé Modalités d’administration de l’analgésie péridurale : comment choisir ? se conclue ainsi :
L’analgésie périmédullaire obstétricale parfaite reste un objectif ambitieux qu’il n’est pas aisé d’atteindre. Il n’existe pas une seule recette applicable avec succès à toutes les parturientes. De plus, la technique choisie devra représenter un compromis entre les besoins de la patiente, sa sécurité et celle du fœtus, les ressources disponibles et l’expertise des personnels médicaux et paramédicaux.
Les besoins de la patiente ? Encore faut-il qu’elle ait pu les exprimer, concrètement, de façon sereine (c’est-à-dire avant, à plusieurs reprises et pas le Jour J entre deux contractions !) en s’appuyant pour cela sur une information complète et compréhensible ! Vœu pieu…
Mon expérience…
Voilà merci à celles (et ceux ?) qui m’ont lu jusqu’ici ! Je vais terminer sur un ton un peu plus personnel :
J’ai accouché à 2 reprises, à la maternité des Bluets à Paris (pour info, le lieu est réputé pour son respect du choix des femmes, ses baignoires pour accoucher, son action en faveur de l’allaitement etc… et contrairement à ce que l’on pourrait croire, elle affiche tout de même un taux de péridurale de 82 % !) J’ai fait le choix de la péridurale à chaque fois. Pourtant, en grande migraineuse, je sais un peu ce que c’est de gérer la douleur et d’autre part, le risque de céphalées suite à une péridurale me faisait un peu peur… J’étais par ailleurs ravie que les Bluets ne proposent pas un système d’autopompe, car pour une trouillarde comme moi, cela aurait certainement conduit à un gros surdosage de la péri !
La première fois que j’ai accouché, la péri était une évidence. Je n’ai eu que deux bolus pendant le travail, injectées à ma demande insistante par la sage-femme, qui m’ont permis de me reposer un peu après un faux travail de 36 heures à la maison. Ensuite, je me souviens parfaitement, distinctement, de la sensation d’avoir envie de pousser, de la douleur inouïe au moment du passage de la tête, de la phase de désespérance (très bien décrite ici sur les VI par Clem La Matriochka), de la sage-femme qui m’a demandé de ralentir, de maîtriser mes poussées pour ménager mon périnée (j’avais par dessous tout une peur panique de l’épisio !) Juste avant l’expulsion, mes contractions étaient encore espacées de 6 à 8 minutes. Même si elles étaient très efficaces, cet intervalle restait trop long et bébé a montré des signes de souffrance fœtale, donc j’ai une reçu une injection d’ocytocine pour rapprocher les contractions. Ca ne m’a pas empêchée de contrôler sa sortie. Je garde donc le souvenir d’un accouchement où j’étais active et où j’ai tout ressenti. Trois heures après je rejoignais ma chambre en marchant avec bébé dans son landau transparent. Grâce à une expulsion au rythme maîtrisé, et au massage du périnée à l’huile d’amande douce prodigué par la sage-femme juste avant l’expulsion, mon périnée n’a absolument pas souffert.
La seconde fois, j’ai à nouveau eu un nouveau faux travail de 24h (ce n’est que bien après que j’ai compris que cela n’était pas le cas pour toutes les femmes et que j’en avais quand même bien bavé !) Arrivée à la maternité, j’ai tenue «tranquillement» jusqu’à 7cm, puis quand même, j’ai réclamé la péridurale (oui, réclamer est bien le terme aux Bluets ;-) L’anesthésiste s’est un peu planté, de sorte que seul mon côté gauche était soulagé. Une sensation très étrange ! Mais gérable, donc j’ai refusé que l’on me repose une nouvelle voie. J’ai reçu là aussi deux bolus d’analgésique, et de l’ocytocine à la fin pour cause de contractions pas assez rapprochées (avec ou sans péri, elles ont toujours été espacées d’au moins 6 minutes). Je me souviens avoir marché, changé de position (finalement, quand l’envie de pousser est arrivée, je me suis allongée sur le côté gauche), avoir eu mal, très mal pendant l’expulsion (mais cette fois j’ai mieux gérer, car je « connaissais » cette douleur… Deux heures après, j’étais debout avec un périnée nickel !
Avant même de songer à avoir des enfants, la péridurale était pour moi une évidence. Je regardais les femmes qui choisissaient de s’en passer comme des extraterrestres, et j’était plutôt mal à l’aise (allez j’avoue, parfois même je les jugeait…) Puis mon point de vue a évolué après mon 1er enfant, car j’avais compris qu’une « péridurale light » m’avais permis d’être active et de ressentir mon accouchement, et aussi de réaliser que je pouvais contrôler ma douleur, par moi-même. Et que c’était bien ainsi, enfin pour moi. Pendant le travail, lors de mon 2ème accouchement, je me suis même demandée si je n’allais pas m’en passer, mais finalement non. Maintenant, quand je lis, j’entends des femmes qui font ce « non choix », je suis toujours un peu dubitative mais surtout impressionnée, respectueuse, et même, un peu jalouse !! (et si un 3ème devait se pointer, je serai assez tentée d’essayer sans, pour voir si j’en suis capable ;-) Par contre, je reste agacée quand les arguments qu’elles avancent relèvent de on-dit, ou d’un manque d’information sur les différentes pratiques de la péridurale.
Toute femme enceinte devrait pouvoir poser toutes les questions qu’elle veut lors de sa consultation d’anesthésie, être informées des produits, des doses, des modes d’administration… pratiqués dans la maternité, et d’être informée sur les effets et les risques avant de prendre sa décision. Toute femme devrait pouvoir avoir le choix de sa péridurale, ou de faire sans. Et d’être accompagnée dans ce choix.
Miliochka
Pour aller plus loin :
– Société Française d’Anesthésie et de Réanimation, mis en ligne en 2002
– Mémoire soutenu en 2011 par Marion Veyrac, pour le diplôme de sage-femme :
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EDIT du 25 juin 2012, pour aller encore plus loin, un post explorant les éventuelles conséquences d’une péridurale sur l’allaitement.
Très chouette article, bien documenté.
Le plus important selon moi: avoir des connaissances pour pouvoir choisir, et pouvoir choisir :-)
Absolument d’accord !
Et c’est entre autres pour ça que j’ai écrit cet article.
Merci !
Merci pour cet article fourni et sans jugement !! Mon expérience de péridurale est quasi identique à la tienne (j’étais aussi aux Bluets d’ailleurs). Je ne m’étais pas renseignée sur les différentes péridurales possibles, j’avais juste fait quelques recherches sur les conséquences pour le bébé puisque c’était généralement le reproche qu’on me faisait quand j’annonçais que je demanderai, si je pouvais, à avoir une péridurale.
C est un vaste sujet, et le choix dépend de chacun, et de chaque accouchement, mes deux premiers accouchement ont été très long avec du faux travail, bébé mal positionné. Et je remercie la péridurale qui m à permis de tenir avec des contractions pendant plus de 12heures (contractions toutes les cinq minutes). Par contre mon troisième accouchement s est passe sans péridurale, la douleur était la mais l accouchent à été très rapide à peine une heure de contractions. Par contre je remercie les sages femmes qui m ont proposé de respirer un gaz qui ne calme pas la douleur mais qui nous aide à nous détendre et à respirer comme il faut pour gérer la douleur …..
Merci pour cet article très fourni ! Je pense que cela peut aider des femmes dans leur choix, même si le jour J tout ne se passe pas toujours comme prévu.
Pour mes trois accouchements je n’ai pas eu de péridurale. Je ne le souhaitais pas. Je me sentais capable d’accoucher, n’appréhendais pas la douleur. J’ai eu mal, mais une douleur gérable et surtout très vite oublié une fois bébé dans les bras. Je pense avoir accepté cette douleur car je savais qu’elle serait là, en revanche cela n’a pas été le cas de mon épisiotomie faîte à vif, douleur que je ressentais encore au plus profond de mes entrailles plusieurs semaines après. Une douleur auquel mon corps n’était sans doute pas préparé et qu’il a plus de temps a oublié.
Il me semble que les femmes doivent être consciente que péridurale ne signifie pas « aucune douleur », on peut avoir une péridurale et avoir mal. C’est ce qui c’est passé pour une amie qui a eu beaucoup de mal à se remettre de son accouchement car la péridurale ne faisait pas assez effet, elle a beaucoup souffert alors qu’elle s’attendait à ne pas avoir mal. Lorsqu’elle a évoqué son accouchement j’ai été très étonné car je n’avais pas eu de péridurale et j’avais l’impression d’avoir bien moins souffert qu’elle (je ne peux même pas mettre le mot souffrir sur les douleurs des contractions) malgré cette épisio. Il est vrai que notre corps produit des hormones lors de l’accouchement, hormones qui nous font oublié que nous avons eu mal, hormones qui sont aussi perturbés lors de l’injection d’hormones de synthèse ce qui est très souvent le cas avec une péridurale !
Merci Vert Citrouille !
Il ne faut oublier, et sans doute j’aurai dû le mettre dans mon post, déjà bien long, que par ailleurs, l’intensité ET le ressenti de la douleur sont très différents d’une femme à l’autre, et probablement d’un accouchement à l’autre. Certaines ressentent à peine les contractions, ou le passage à travers la vulve, quand d’autres se voient comme paralysées, terrassées à ces moments-là !
Le truc, c’est que ça, le ressenti et le seuil de tolérance, c’est à chacune de l’envisager personnellement car la médecine est impuissante pour mesurer ça.
Très intéressant cet article !! Sur ce sujet, je trouve très bien qu’il y ait différentes propositions faites aux femmes venant accoucher et que chacune puisse choisir librement ce qui lui convient le mieux.
Et ce n’est pas seulement le seuil de tolérance de la douleur qui joue, mais c’est aussi l’intensité et la fréquence des contractions différentes chez chaque femme qui entrainent des douleurs plus ou moins fortes.
Pour répondre à ce qui a été dit, je ra joute un petit témoignage de mon vécu : je voulais accoucher sans péridurale et j’ai tenu un certain temps mais la douleur est réellement devenue intolérable au point d’avoir la sensation que j’étais en en train de mourir, de ne plus entendre ce qui se passait autour de moi et de ne plus pouvoir parler.. Alors je dis merci à la péridurale qui a sauvé mon accouchement : j’ai pu passer la dernière demi heure disponible, sans avoir trop mal, échanger avec mon mari de tout ce qui se passait autour de nous, et accueillir mon bébé avec bonheur !
C’est vraiment grâce à la péridurale que j’ai un bon souvenir de mon accouchement et que j’ai envie de retenter l’expérience !
Absolument d’accord Mamanpsychomot ! Comme je l’indique dans ma réponse au commentaire de Vert Citrouille, intensité, fréquence et ressenti de la douleur sont très variables d’une femme à l’autre, et très difficiles à envisager de façon objective par le corps médical.
Ce que tu racontes de ton expérience perso me rappelle un récent post de Clem la matriochka à propos de la phase de désespérance durant l’accouchement :
http://lesvendredisintellos.com/2012/05/18/la-phase-de-desesperance-pendant-laccouchement/
Merci pour cet article très instructif. Par contre je souhaiterais juste émettre une réserve sur les conséquences de la péridurale sur le bébé. Il reste encore à démontrer qu’elle n’a aucun effet sur bébé. J’avais lu plusieurs études ou article émettants l’hypothèse qu’un bébé dont la mère avait bénéficié d’une péridurale (à quelle dose? De quel genre?) pouvait naître un peu moins alerte, ou/et aurait moins de facilité à prendre le sein.
Oui Flora, j’ai vu des études qui relataient des effets secondaires de certaines péridurales sur la vivacité de l’enfant et des difficultés de succion lors de la première mise au sein (mais ça ne compromet ensuite en rien l’allaitement puisque les produits s’estompent très rapidement).
Certaines de ces études soulignent dans leur discussion qu’il s’agit le plus souvent de problèmes liés aux choix des molécules (autrefois on utilisait les produits anesthésiques seuls, donc plutôt à fortes doses, aujourd’hui on dilue beaucoup en utilisant un adjuvant de type morphinique, ce qui présente bien moins d’effets secondaires) et surtout aux doses. Donc tout dépend de la pratique des équipes obstétricales… Mais si c’est bien fait, il n’y a pas de raisons que bébé soit affecté !
Bonjour et merci pour cet article intéressant. Je souhaite revenir sur deux points:
– vous aviez peur qu’avec une autopompe, vous risquiez le surdosage de votre péridurale. Il s’agit là justement d’une croyance erronée, le surdosage est impossible avec une autopompe, en effet la pompe est réglée de telle manière que l’on ne puisse pas dépasser une certaine dose/durée.
– je reviens sur le commentaire ci-dessus, sur les effets possibles de la péri sur le bébé. En effet, il existe des études qui ont démontrés les effets de celle-ci sur le bébé, donc le nier et/ou le sous-estimer est pour moi assez grave, cela reléve de la désinformation.
Merci Deedeen de votre commentaire.
Concernant mes craintes vis a vis de l’autopompe, evidemment je sais bien que le systeme est totalement sécurisé ! Quand je parle de surdosage, ce n’est pas d’un point de vue médical mais « personnel ». Si la décision du dosage de la péri n’avait reposée que sur moi, j’aurai été probablement beaucoup plus anesthesiée donc moins active durant l’accouchement. Sur le moment j’aurai moins souffert mais après je l’aurai regretté… L’autopompe n’est pas, à mes yeux, une bonne solution pour celles qui comme moi ont peur d’avoir peur d’avoir mal !! Et puis dans les maternités, cela signifie trop souvent laisser la femme seule face à la gestion de sa douleur, et je ne pense pas que ce soit une bonne chose…
Par ailleurs je ne nie pas ni ne sous estime les études qui mentionnent des effets secondaires de la péri sur le bb. Loin de moi l’idée de désinformer !!! Par contre je dis que ces effets secondaires ne devraient pas exister si la péri est bien réalisée…
Merci de votre réponse.
Un des effets de la péridurale sur le bébé, et ceci qu’elle soit » bien réalisée » ou pas, est simplement ceci: on pose une perf sur la maman, avec laquelle on pourra l’hydrater, et si besoin est passer d’autres médicaments (l’ocytocyne de synthèse, par exemple…). Le liquide injecté va se retrouver aussi dans le bébé, ce qui peut avoir comme conséquence un bébé un peu plus gros à la naissance car « rempli de liquide », qui va perdre plus de poids qu’un autre bébé dont la maman n’aura pas été perfusée. Ce poids perdu, c’est du liquide supplémentaire, mais il ne sera pas pris en compte comme tel par le personnel de santé et les parents, qui auront alors plus tendance à s’inquiéter d’une perte de poids plus importante qu’elle devrait l’être par rapport au poids de « départ » du bébé, et là on connait bien les conséquences sur une mise en route d’allaitement… Prescription de compléments, le plus souvent du lait artificiel donné avec le biberon, et toutes les conséquences que cela peut avoir…
Alors je trouve que cet effet (parmi d’autres!) devrait être clairement signifié à la future maman qui va accoucher, puisque justement ces informations peuvent influer sur le choix d’une péri ou pas, et sur la suite de couches et la mise en place d’un allaitement par exemple!
Merci de cette précision, qui est en effet une information à partager ! D’ailleurs on en parle sur le site de la LLL (http://petitlien.fr/5y5w).
Ceci dit, d’après les recommandations de la Société Française d’Anesthésie et de Réanimation (http://petitlien.fr/5y5y), l’injection de liquide par intraveineuse ne devrait être pas systématique lors d’une péri, elle n’est nécessaire que s’il y a un problème d’hypotension (ce qui peut être le cas avec un péri mais n’est pas systématique non plus, puisque cela dépend des doses et de la réaction individuelle aux analgésiques). Malheureusement, on peut déplorer que cette injection soit systématique dans certaines maternités qui considèrent alors ça comme un acte préventif (une question que peut donc poser la future mère lors de la consultation d’anesthésie : dans la maternité qu’elle a choisi, ce type d’injection est il systématiquement associé à la péri ou pas ?)
Par ailleurs, cette perte de poids chez les bébés dont la mère a reçu un soluté en perfusion durant l’accouchement, à cause d’une péri, est effectivement plus importante que s’il n’y avait pas eu perfusion. Mais d’après les études que j’ai pu trouver, le mode d’alimentation dans les premiers jours (lait artificiel vs. sein) semble avoir une influence bien plus importante que la péridurale sur la variation de poids du bébé durant cette période.
Mais c’est avant tout le personnel soignant, SF et puéricultrices, qu’il faut informer pour qu’elles rassurent les mamans ! Pour ma part, dans la maternité où j’ai accouché à 2 reprises (Les Bluets), les bébés sont pesés à J0 puis seulement à J+3 justement pour ne pas -trop- inquiéter les mamans avec cette perte de poids qui survient naturellement chez tout bébé nourri au sein, qu’il y ait eu péri ou pas. Certains bébés parfaitement sains et nourris au sein mettent jusqu’à 17 jours pour récupérer leur poids de naissance ! (http://petitlien.fr/5y5x)
Pour moi, c’est avant tout les professionnels qui doivent être formés sur ce point, pour informer les mères bien sûr, mais surtout les accompagner en les rassurant. Refuser la péri uniquement par crainte d’une perte de poids plus importante de bébé dans les premières 48h, me semblerait un peu étrange… Si on ne se focalise que sur ce critère, dans ce cas, alors il faudrait aussi opter pour une alimentation au lait artificiel !
Très intéressant ton article !!!
En lisant différents « blogs de maman », je m’aperçoit que les femmes sont souvent mal renseigné ou infantilisé (on prend des décisions les concernants sans leur expliquer ou demander leur avis), heureusement cette tendance à l’air de doucement (trop doucement?) s’inverser !!!
Pour ma prépa à l’accouchement, les sf ne nous ont dis qu’il y avait différents péridurales, mais par contre elles nous ont bien expliquer les pour et les contres et fait de même pour un accouchement sans !!!
Perso pour mes 3 accouchements, je n’ai pas eu de péri. Pour la première, l’idée de la douleur de l’accouchement, me fesait moins peur que de me faire planter une aiguille dans le dos. Bon je l’ai réclamer au bout d’un moment, mais le temps de faire passer le physio, c’était trop tard. Pour les deux autres, j’ai pas voulu car je ne gardais pas de mauvais souvenir du premier et puis la 3° mais tout juste laissé le temps d’arriver à la maternité !!!
Bonne journée !!!
Bravo pour ce travail de synthèse et dommage qu’on ne ressorte pas d’une consultation d’anesthésie avec ce niveau d’information, qui permettrait effectivement de faire un choix en toute connaissance de cause…
Après il me semble malheureusement qu’il ne suffit pas de savoir tout ce qui existe pour faire le bon choix, encore faut-il qu’on nous propose tout ce qui existe. La péri ambulatoire par exemple, est encore loin d’être proposée dans toutes les maternités. Ca ne signifie pas qu’il ne faut pas la réclamer, donc savoir au moins que ça existe, parce que ce n’est que comme ça que les hopitaux auront conscience qu’il y a une demande pour ça.
Mais bon dans la vraie vie, on ne choisit pas entre toutes les péridurales ou pas de péridurale, mais entre ce qui est proposé près de chez soi, ou pas de péridurale, ce qui peut être un éventail de choix finalement assez restreint.
Ensuite je reste mitigée par rapport à l’argument que certaines des raisons qui poussent à choisir d’accoucher sans péri sont parfaitement compatibles avec un accouchement avec péri.
Il me semble qu’un projet d’accouchement n’est pas forcément réductible à une liste du type « je veux pouvoir marcher » ou « je ne veux pas avoir d’épisio ». Il y a un sens plus global derrière tout ça, enfin en tout cas pour moi il y en avait un. Un sens qui est en plus propre à chacun(e), je pense avoir pu dire « je veux être actrice de mon accouchement » et ne pas y avoir du tout mis le sens qui est proposé ici. Avant de sauter sur son interlocutrice pour lui expliquer qu’elle n’a rien compris et qu’elle peut très bien accoucher avec péridurale, est-ce qu’il ne serait pas utile de prendre de le temps d’essayer de comprendre ce qui se cache vraiment derrière le refus de la péridurale ? Ce n’est pas parce qu’on peut marcher avec une péri que la péri est compatible avec chaque projet où la femme souhaite pouvoir déambuler librement.
J’ai accouché une première fois avec analgésie péridurale (une auto pompe, ce que j’ai plutôt apprécié personnellement), j’ai senti des choses (je ne pense que ce serait assez absurde de dire que j’ai tout senti, puisque par définition une analgésie altère les sensations, qu’est-ce qu’on en sait ?), je n’ai subi aucun des dommages collatéraux possibles mais non systématiques de la péri (ni instruments, ni épisio, ni déchirure d’ailleurs, et me sentant plutôt en forme après), donc ce n’est pas une mauvaise expérience de la péri qui m’a conduit à vouloir essayer sans la 2ème fois.
Ou plutôt c’est une « mauvaise expérience » qui reste totalement de l’ordre du subjectif (ce n’est pas ça que je voulais vivre) et pas basée sur des faits objectifs, donc difficile à expliquer.
J’ai accouché la 2ème fois sans accompagnement médical (ce qui n’était pas prévu) donc sans péri. Je souhaitais de toute façon accoucher sans, parce que j’avais envie de faire l’expérience de ce qui se passe quand on laisse le corps accoucher « seul », sans interférer et surtout sans essayer de tout contrôler. Et ça, ce n’est pas vraiment un souhait compatible avec la péri. Pour moi, pouvoir marcher ou prendre la position de mon choix n’était pas un but en soi, mais une simple conséquence d’un accouchement se déroulant « physiologiquement ».
Ce que j’ai vécu est, d’une certaine façon, au-delà de ce que j’attendais : accoucher sans péri et presque sans avoir mal. Moins mal que pendant mon premier accouchement avant la pose de la péri (à circonstances non comparables ceci dit). J’ai pu vivre quelque chose de proche de ce que Michel Odent nomme le « réflexe d’éjection du foetus », c’est-à-dire ne pas pousser, ne surtout pas essayer de contrôler quoi que ce soit, et voir ma fille sortir « toute seule », sans douleur, et laissant mon périnée parfaitement intact.
Aujourd’hui si je devais accoucher une 3ème fois, je préfèrerais sans hésitation accoucher sans péridurale qu’avec, quel que soit le type de péridurale proposé. Tout en étant consciente qu’un accouchement n’étant pas l’autre, il se peut que je change d’avis en cours de route, et que je sois bien contente de la trouver. C’est pour ça que je suis bien contente que la péri existe ;-)
Merci beaucoup Prune pour ton commentaire, très intéressant et très complet. Oui je comprends parfaitement qu’un projet de naissance est plus complexe que « je veux marcher » ou « je ne veux pas avoir mal ». Ceci dit, comme tu le soulignes, si la plupart des femmes n’ont que peu de choix, il semble aussi que bien peu formulent clairement un « projet de naissance » (moi-même j’ai découvert cette expression sur les VI ! Et bien que m’étant renseignée avant mes accouchements et en ayant choisi une maternité plutôt « progressiste » je n’avais pas formulé consciemment de projet de grossesse car personne ne me l’avait proposé…)
Loin de moi l’idée de défendre coute que coute la péri, mais je me dis que si les femmes en savaient plus, si elles avaient plus le choix, peut-être seraient elles amenées à réfléchir à leur projet d’accouchement, justement !, et donc à s’éloigner d’une surmédicalisation que ne fait que les déposséder de la naissance de leur enfant…
Il y a beaucoup d’endroits où on ne sent pas (et où on n’est pas forcément) autorisée à donner son avis.
Et puis ça prend du temps, de s’informer, d’intégrer ça…
Je me rappelle dans un de mes bouquins de grossesse, il y avait une espèce de liste avec des cases à cocher pour faire préparer son « projet de naissance », genre, « je veux ci », « je ne veux pas ça »… il n’y avait aucun lien entre les items, aucune explication sur pourquoi on pourrait préférer telle solution à telle autre… et se renseigner acte médical par acte médical est surement perçu comme très fastidieux par de nombreuses femmes.
Et puis il y a les choses qu’on sent mais qu’on ose pas dire. De peur de se faire rembarrer (par le personnel médical mais aussi par l’entourage).
Finalement, formuler un projet de naissance, c’est loin d’être si facile.
Merci pour cet article – Ca donne envie d’accoucher au Bluets…
Mon expérience en Angleterre va dans le sens du commentaire de Prune. Concrètement, aucun choix: Pas de consultation avant la naissance avec un anesthésiste parce qu’on part du principe que la péridurale est tres exceptionnelle (et elle l’est en comparaison à la France), juste une signature du consentement en 3mn alors que le medecin prepare l’injection – d’ailleurs d’un point de vue juridique pour moi c’est une extorsion de consentement par violence, mais bref). Peridurale « tout ou rien », donc si on est vraiment en souffrance apres un très long faux travail et de la morphine, on opte pour la peridurale qui est d’emblee dosee au max, et « topped up » toutes les heures, sans prendre en compte le ressenti de la maman et sans lui demander si les effets de la precedente dose commencent à passer. Cercle vicieux: le resultat ce sont des statistiques alarmantes en terme d’effets secondaires (des accouchements tres longs, et qui se terminent presque systématiquement par une extraction instrumentale, donc avec episio, et dans beaucoup de cas, une incontinence prolongee et un prolapsus qui conduisent à envisager une éventuelle seconde naissance par césarienne pour ne pas l’aggraver – c’est mon cas!), donc de moins en moins de femmes qui choisissent la péridurale parce que c’est vraiment trop cher payé, donc un choix exceptionnel, donc moins d’information, etc…
Moi je m’étais beaucoup renseignée sur la péridurale mais ces informations ne m’ont pas du tout servi…
Wouh… ce que tu racontes fait un peu froid dans le dos, le pire du pire de la péridurale si j’ose dire, et du coup, le cercle vicieux : la péridurale reste une exception, donc peu d’information et une technique à ce point mal maîtrisée par les soignants…
C’est étonnant, n’empêche, cette différence d’usage entre la France et l’Angleterre. En mettant de côté le ressenti de la femme, en France la péridurale est vraiment envisagée comme quelque chose qui facilite le travail des soignants !
Quant au prolapsus et incontinence, as tu suivi une méthode de rééducation du périnée ? Certaines associant dans un premier temps l’électrostimulation puis ensuite le travail manuel, si j’ose dire, peuvent vraiment donner de bons résultats (attention je ne dis pas que les deux méthodes sont indispensables pour toutes, mais pour celles qui ont un vrai gros problème de périnée, l’association des 2 semble pas mal du tout).
Ne me dis pas que ça n’existe pas en Angleterre, où je vais finir par croire que c’est un pays de barbares ;-)
On ne propose pas de rééducation périnéale en Angleterre! On t’explique qu’il faut se rééduquer, et on te donne un petit « leaflet » sur les exercices à faire soi-même. Je crois qu’on peut demander au généraliste de le prescrire, mais en pratique personne ne le sait (moi je ne le savais pas…) donc personne ne le demande, Et mes copines qui l’ont demandé ont eu, après 3-4 mois d’attente, quelques séances, mais ont estimé être relâchées dans la nature avant d’être prêtes…. Moi heureusement j’ai une maman médecin qui a des copines kinés donc j’ai fait quelques séances en France, et j’ai pu retrouver un peu de tonus. En revanche pour le prolapsus, ce sera probablement chirurgie reparatrice une fois que j’ai fini d’avoir des enfants…
Je crois qu’on ne se rend vraiment pas compte de la chance qu’on a en France par rapport à la qualité du système de santé et le faible coût de celui-ci!
Bonjour
J’avais raté cette contribution, et à quelques semaines de l’accouchement je suis contente de tomber dessus !
Quel plaisir de lire un avis documenté, respectueux des autres choix.
J’ai parlé à ma sage-femme de ce site que j’aime beaucoup, qui permet de réfléchir, d’échanger et cheminer !
Merci !
Merci Angie ! Et bonne dernière ligne droite ;-)
Merci pour cet article, très très complet :)
En ce qui me concerne, j’ai eu une très mauvaise expérience de la péri. J’avais pourtant une autopompe, mais je n’ai pas contrôlé la première dose qu’on m’a administrée. Malheureusement, c’est celle ci qui m’a plombée : j’ai immédiatement failli perdre connaissance, j’ai eu des doses de cheval de je-sais-pas-quoi pour remonter ma tension, plus des doses +++ d’ocytocyne pour entretenir le travail. J’ai complètement perdu le contrôle de mon accouchement, je ne sentais plus rien du tout, et surtout j’ai passé le reste de mon accouchement à lutter pour ne pas tomber dans les pommes. Et au final, souffrance foetale, forceps et méga-épisio…
Je ne saurais jamais si le problème était le dosage ou le produit utilisé. Mais une chose est sure : plus jamais ça…
Manue, si une seule dose a produit de tels effets secondaires c’est très certainement que, soit il y avait un problème avec le dosage de l’autopompe (mais qui ne vient pas de toi, c’est impossible ! mais du soignant qui a réglé le volume du bolus) soit un problème avec le produit utilisé. Si ton accouchement n’est pas trop ancien, peut-être pourrais tu avoir accès à ton dossier médical pour en savoir plus ?! En même temps j’imagine que tu as envie de passer à autre chose !
Ce que tu relates en tout cas fait froid dans le dos, et montre bien que même l’autopompe n’est pas une solution parfaite dans l’absolu.
Effectivement, je suis passée à autre chose depuis (c’était il y a presque 4 ans déjà!), on a même le projet de Numérobis, ça ne m’a pas vaccinée ^^
J’ai surtout fait un débriefing avec la SF qui m’avait préparée à l’accouchement, parce que j’avais terriblement souffert sur le plan psychologique. J’avais eu très peur pour mon bébé, la SF qui m’accouchait m’avait appuyé sur le ventre pour la faire sortir etc. Enfin bref, c’était un cauchemar. Et je crois que le plus dur à accepter, c’est que ça a rendu très difficile la relation à ma fille aux tous débuts, parce que je ne digérais pas cet échec de l’accouchement.
On verra bien pour le suivant! :D
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