J’ai suivi il y a déjà quelques années la formation «Communication efficace» basée sur l’approche de Thomas Gordon, auteur de plusieurs livres et de travaux très intéressants autour de la communication et de la résolution de conflits.
J’aime beaucoup cette approche car elle est à la fois très ouverte et très positive mais aussi lucide et concrète. J’apprécie notamment beaucoup le livre «Eduquer sans punir» qui donne à la fois une explication très claire et très rationnelle du pourquoi une éducation basée sur l’autorité pure ne fonctionne pas sur le long terme, voire va à l’encontre des buts recherchés, tout en donnant des bases pour expliquer comment faire autrement.
Je suis régulièrement l’actualité de Gordon Training, la société et ils ont publié récemment un très chouette article qui résume assez bien ce livre. Vous trouverez la version originale de cet article ici.
J’en ai fait une traduction que vous trouverez ici en version pdf.
J’ai eu envie de faire ici un résumé de cet article car il donne quelques principes à garder en tête dans l’éducation des enfants ! L’article est très riche et je vous invite vraiment à le lire en entier.
Pour faire court, je vais reprendre ici uniquement les 15 principes de base dont il parle dans ce texte :
I – Les enfants – comme tous les êtres humains – ont des besoins et adoptent des comportements à même de les satisfaire.
Cela rejoint aussi les principes de la motricité libre : un enfant ne fait jamais rien «par hasard» : soit il satisfait un besoin physiologique, émotionnel, soit il est en train d’apprendre quelque chose, soit il a envie de découvrir…
J’ai rédigé un article sur la motricité libre sur mon blog qui vous permettra de comprendre comment cette vision des choses change considérablement – et apaise ! – la relation à nos enfants.
II – Les enfants ne se comportement pas «mal» : ils se conduisent de façon à satisfaire leurs besoins.
Leurs façons de satisfaire leurs besoins sont parfois incompatibles avec nos propres besoins – de calme, de rangement, d’intimité, … – mais ne sont pas de «mauvaises façons».
Et j’ai souvent constaté par moi-même ce que Gordon explique ensuite : ce point de vue aide beaucoup à la fois les parents et les enfants. Lorsque je vois le comportement de mon enfant sous cet angle, je peux concevoir de chercher avec lui des solutions alors que si c’est juste «une bêtise», je ne peux que punir et me «venger» d’une certaine façon.
Et mes enfants se sentent moins accusés d’être de «mauvais» enfants et donc cela facilite leur coopération pour résoudre le problème que nous avons en commun.
III – Les parents ne peuvent pas accepter tous les comportements de leurs enfants.
Il explique là que nous devons fonctionner comme des êtres humains non comme des parents qui seraient responsables de tout et notamment d’assurer le bonheur et la «bonne éducation» de nos enfants à tout prix.
Il a cette phrase très chouette :
«Ils (les parents) prennent la lourde charge de la responsabilité ; ils se sentent coupables et incapables ; ils essaient trop fort ; ils perdent leur sens des réalités. Et leurs enfants souffrent aussi parce que les enfants apprécient profondément que leurs parents soient réels et humains.»
Et là, il nous présente cet outil merveilleux qu’est la fenêtre d’acceptation. Cette fenêtre permet de jauger si un comportement nous est acceptable ou pas, sans accuser l’enfant mais simplement en nous recentrant sur ce qui fait que tel ou tel comportement est acceptable ou pas pour nous à ce moment-là.
Cela facilite la vie et permet de poser les choses d’une façon différente qui est bien mieux acceptée par les enfants que les blâmes, les menaces, les accusations, …
IV – Les parents n’ont pas besoin d’être constants et cohérents avec leurs enfants.
Gordon précise là encore que nous sommes des êtres humains, avec leurs limites – qui peuvent être variable et que c’est précisément cela dont les enfants ont besoin, pas de «dieux» qui sauraient tout et seraient invariables.
Il donne un exemple très parlant à propos d’un garçon qui joue de la guitare : le jour où vous êtes de bonne humeur, reposé, pas stressé, entendre votre fils faire ses gammes à la guitare sera une joie. Vous serez ravi de le voir travailler et prendre du plaisir avec son instrument.
Le jour où vous êtes stressé et fatigué, où vous avez absolument besoin de faire une sieste, alors le même comportement sera probablement insupportable.
Si vous vous obligez à être constant, il y a un moment où vous ne serez plus en accord avec vous-même et cela sonnera faux.
Je trouve cette vision très humaine et très réaliste : nous sommes, par nature, incohérents et inconstants, nous changeons tout le temps et il me parait impensable – et très difficile – de devoir être constant. Cela ne me semble possible qu’au prix d’une lutte de tous les jours contre soi-même.
De plus, j’ajoute que c’est infiniment rassurant pour un enfant de se rendre compte que l’adulte fonctionne comme lui, que ce qu’il ressent est juste normal et sain, qu’il n’a pas, en grandissant, à atteindre une espèce d’inaccessible perfection.
V – Les parents n’ont pas à présenter un front commun.
Ce principe est, là aussi, très éloigné de ce que les experts en éducation disent habituellement. En effet, certains comportements peuvent être acceptables par l’un des parents et pas par l’autre. S’obliger à avoir la même ligne de conduite oblige l’un des parents à être malhonnête avec lui-même et avec l’enfant. Gordon explique très bien comment les enfants perçoivent cela et combien ils n’aiment pas cela en donnant le témoignage d’une adolescente qui parle de son père en disant :
«je ne respecte pas mon père. En fait je déteste sa faiblesse. Quoi que ma mère pense de ce que je fais, il prend son parti même si je sais qu’il n’est pas d’accord.»
Etre fidèle à soi-même est une façon de susciter le respect de l’enfant, beaucoup plus qu’en essayant de défendre une position à laquelle nous n’adhérons pas.
VI – Lorsque les bébés ont un comportement inacceptable, il y a une bonne raison à cela mais nous ne devons la deviner.
Gordon parle d’enfants d’âge pré-verbal qui ne peuvent pas parler. C’est une déclinaison des 2 premiers principes, avec l’idée aussi qu’en tant que parents de nourrissons nous devons procéder par essais/erreurs = essayer de deviner ce qu’il se passe pour notre enfant.
VII – Lorsque vous ne pouvez pas accepter un comportement, proposez-en un autre que vous pouvez accepter.
Il s’agit ici de montrer clairement à l’enfant ce qui est acceptable pour nous en le formulant de façon positive.
Gordon ne le mentionne pas explicitement mais je pense que cela fait aussi appel à la façon dont nous – et les petits enfants encore plus que nous – visualisons les choses.
Si je vous dis «ne pensez pas à un éléphant rose», vous voyez un éléphant rose avant d’essayer de l’effacer. Par contre si je vous dis «pensez à une girafe bleue», vous ne pensez absolument pas à un éléphant rose.
Il s’agit donc d’apprendre à formuler et à montrer les choses positivement : «tu peux jouer dans le salon» plutôt que «tu ne peux pas jouer dans la cuisine», «tu peux jeter la balle dehors» plutôt que «arrêter de jeter».
VIII – Faites savoir aux enfants comment vous vous sentez à propos de ce qui se passe, même si vous ne pouvez pas utiliser de mots.
Ici je m’éloigne considérablement de Gordon car il semble penser que l’enfant d’âge pré-verbal ne comprend pas les mots. Il est vrai que parfois – souvent ? – les mots ne suffisent pas et nous avons à montrer à l’enfant les conséquences de notre agacement – non pas en leur donnant une fessée ;-) ! – mais en leur faisant vivre ce qu’est un parent en colère.
Gordon donne l’exemple d’un petit garçon qui donne des coups de pied à son papa quand celui-ci le porte. Le papa lui dit non mais le petit garçon recommence. Le papa le pose pour lui faire comprendre qu’il ne continuera pas à se laisser taper dessus.
IX – Il est plus efficace de changer l’environnement que de changer l’enfant.
Pour aller plus loin, je pense que l’article que j’ai écrit sur la motricité libre – à lire ici – permet de mieux comprendre ce principe. Il s’agit de ne pas lutter contre un comportement donc l’enfant a besoin mais de l’autoriser dans un cadre qui vous est acceptable.
X – Pour changer les comportements inacceptables, parlez de vous et non votre enfant.
Ici, il s’agit clairement d’apprendre à parler sur soi, ce que j’appelle souvent «la colère sans insultes». C’est une façon de s’exprimer qui incite bien mieux à la coopération que de parler sur l’autre.
Gordon parle brièvement du message-Je dans ce cadre mais il est bien mieux expliqué dans ses livres. Les outils de Faber et Mazlish – «parler pour que les enfants écoutent, écouter pour qu’ils parlent» – me semblent aussi tout à fait appropriés pour respecter ce principe.
A ce stade, Gordon explique ce qu’il appelle
«le terrible danger de la discipline»
qu’il résume avec les principes suivants :
XI – Les parents qui utilisent le pouvoir le perdent à l’adolescence.
Tant que les enfants sont petits et dépendants de leurs parents pour satisfaire la plupart de leurs besoins, l’utilisation du pouvoir sur l’autre fonctionne.
Lorsque les enfants grandissent, le pouvoir fonctionne de moins en moins et Gordon fait le constat que c’est généralement à l’adolescence que les parents s’étonnent du fait qu’ils n’ont plus aucun contrôle sur leurs enfants.
XII – Les enfants apprennent à s’adapter au pouvoir parental en développant des comportements indésirables et/ou malsains.
Ici Gordon explique combien l’utilisation du contrôle et du pouvoir apprend aux enfants des comportements comme le mensonge, la résistance, la soumission, la colère, l’esprit de vengeance, la flatterie, …
Cela rejoint aussi le constat que j’avais fait dans mon article «punir, ça sert à quoi ?»
XIII – La discipline peut contraindre mais elle influence rarement.
C’est un principe que je trouve extrêmement intéressant. En effet, il s’agit ici de comprendre que l’utilisation du pouvoir contraignant sert à maintenir un ordre d’apparence mais qu’elle n’influence souvent pas en profondeur et ne permet généralement pas à l’enfant d’intégrer réellement les valeurs souhaitées.
Les enfants font pour éviter la punition mais pas parce qu’ils ont intégré ce qu’on attendait d’eux, ce qui va en général à l’encontre du but souhaité puisque les parents cherchent généralement à permettre à leur enfant d’intégrer durablement les valeurs qu’ils veulent transmettre.
Là aussi cela pose la question de la façon de s’y prendre … et là, je suis pour ma part définitivement convaincue que notre façon de nous exprimer avec nos enfants change tout sur ce point.
XIV – Que les parents soient des dictateurs ou des paillassons, quelqu’un va perdre.
Et j’ajouterai … tout le monde perd.
Gordon explique en effet que, lorsque les parents sont trop rigides et dictatoriaux, les enfants finissent par en vouloir aux parents de ne pas les respecter dans ce qu’ils sont … et les parents finissent par en vouloir à leurs enfants de ne pas changer, d’être aussi rebelles.
Dans l’autre sens, si les parents sont trop permissifs, ils souffrent de ne pas être respectés. Les enfants eux aussi souffrent et se sentent coupables de piétiner leurs parents et de les faire souffrir.
Tout le monde est donc perdant dans cette approche, même si en apparence l’un ou l’autre semble gagner.
XV – Quand les conflits sont résolus sans perdants, la relation devient s’améliore.
Ici Gordon parle de l’approche de résolution de conflit gagnant-gagnant, une vraie 3e voie entre les approches autoritaires et permissives.
Une approche que je pratique au quotidien et qui permet de faire des choses vraiment chouettes : tout le monde se sent bien dans la relation, chacun participe et collabore et tout le monde – les enfants y compris – est enthousiaste dans la mise en oeuvre des solutions que nous avons cherchées ensemble.
Je vous citerai pour conclure une jolie maxime tirée d’un livre sur la gestion de conflit au travail qui résume cette approche :
«transformez le toi contre moi en nous contre le problème».
Et je vous invite du coup à lire les livres de Gordon, ceux de Faber et Mazlish, mais aussi à découvrir des astuces et des mises en pratique sur mon blog si ça vous intéresse !
Sandrine S comme C
Merci Sandrine pour cet article très complet et très clair (surtout pour quelqu’un comme moi qui avant d’arriver sur les VI n’avait jamais entendu parler de Gordon, Faber & co et préfère se plonger dans des romans et autres fictions ;-)
C’est plein de bon sens, et si cela me semble évident avec mes enfants (je ferais donc du Gordon sans le savoir, comme Mr Jourdain !), je crois que je devrais aussi m’en inspirer dans mes relations humaines de tous les jours…
Je confirme que l’approche de Gordon fonctionne très bien dans toutes les situations de relations. Il a d’ailleurs écrit « Leaders efficaces », un livre destiné aux managers ;-), et pas uniquement sur les relations parent-enfant.
Merci pour cet article! Connaissez-vous le livre » Éduquer ses enfants, s’éduquer soi-même: Préserver la vie émotionnelle de nos enfants » de Naomi Aldort? Un bijou, une merveille, pour moi le meilleur livre traitant de la communication parents-enfants!!!
Bonjour
Non je ne connais pas ce livre donc je vais aller regarder ça de plus près !
Sandrine.
Hello Sandrine. Merci pour cet article et pour ce fabuleux boulot de traduction du document PDF dans son intégralité. Nous donnez-vous l’autorisation de le diffuser (tel quel bien entendu)?
Nous sommes parfaitement d’accord avec tous les points… avec des nuances pour les N° 4 et 5… Que d’ailleurs nous ne nous souvenons pas d’avoir lus dans « éduquer sans punir ».
Nous pensons que nos enfants s’aperçoivent très bien que papa et maman « ne sont pas toujours d’accord », mais qu’en ce qui concerne leur éducation, NOUS NOUS SOMMES mis d’accord. En ce qui concerne la cohérence nous sommes aussi étonnés : que penseraient nos enfants si un jour il était interdit de dire des gros mots (par exemple) et que c’est toléré le lendemain ? Beaucoup de confusion à notre avis.
Qu’en pensez-vous ?
Avec plaisir pour le pdf de la traduction !
Concernant l’accord sur l’éducation, bien sur que nous nous mettons d’accord sur les grands principes, sinon ça risque de coincer vraiment. Mais je pense que Gordon parle là des micro-situations … Par exemple quand mon fils a vraiment très envie de grimper sur les genoux de son papa et que le papa, lui, veut absolument prendre son petit déjeuner tranquille. Dans ce genre de situations, prendre parti pour l’un ou pour l’autre ne serait pas juste pour moi : leurs besoins sont aussi importants l’un que l’autre et je ne peux intervenir qu’en médiateur pour les aider à régler leur problème commun s’ils n’y arrivent pas seuls.
Pour un enfant qui veut quelque chose – sortir avec une copine – et que ça ne me pose pas de problème alors que ça en pose un à mon mari – ou vice versa – envoyer l’enfant régler le dilemme avec le parent concerné me parait indispensable. La seule chose sur laquelle nous devons être d’accord est alors : il faut l’accord des 2 parents pour faire telle ou telle chose (mais ce ne sont pas les parents qui vont se mettre d’accord et discuter entre eux pour se convaincre mutuellement, c’est à l’enfant de faire le travail avec le parent qui n’est pas d’accord).
Quant aux gros mots, c’est une question de contexte plus que de jour. C’est une réalité qu’il y a des contextes où les gros mots sont autorisés, du moins un peu moins mal supportés que d’autres. Il y a même des contextes où l’usage des gros mots est carrément valorisés – que cela nous plaise ou non. Il est important à mes yeux que nos enfants acquièrent cette intelligence des situations pour savoir ce qui est possible ou non comme comportement dans tel ou tel contexte.
Interdire de façon stricte et sans aucune exception possible un comportement – même s’il ne nous parait pas acceptable – nuit à mes yeux à la capacité d’adaptation de nos enfants et peut les mettre dans des situations difficiles.
Comment un enfant qui ne dit jamais aucun gros mot parce qu’il a tellement bien intégré l’interdit que cela lui est impossible sera-t-il considéré par ses camarades ? il y a là le danger aussi d’imposer nos combats à nos enfants du coup et qu’ils en souffrent.
Idem pour la violence : être violent est parfois un comportement adaptatif nécessaire (quand je me fais agresser par exemple).
Donc je ne suis pas pour l’interdiction pure et simple des gros mots mais pour leur contextualisation : c’est acceptable pour les copains, ça ne l’est pas pour moi. Ou c’est acceptable pour moi quand on joue à chercher les plus vilaines insultes que nous connaissons, pas pour me parler à moi dans la « vraie vie ».
Pour finir sur les gros mots, si c’est interdit un jour et autorisé le lendemain, il doit y avoir une raison exprimable et compréhensible par les enfants (mon humeur, la présence d’autres personnes, …). Cette raison doit être clairement perceptible par les enfants et je dois pouvoir l’exprimer si elle n’est pas claire pour eux. Il ne s’agit donc pas de changer d’avis sans raison – ce qui serait arbitraire et anxiogène pour les enfants – mais de leur faire comprendre l’impact que peut avoir sur nous tel ou tel comportement à un moment donné.
A mon avis, il est beaucoup plus confusionnant pour les enfants de sentir que nous disons oui extérieurement à un truc qui nous fait non intérieurement – et vice versa – que de nous voir changer d’avis pour une raison claire (fatigue, stress, …). Ils perçoivent clairement nos contradictions internes et sont très déstabilisés par elles.
J’ai écrit une tartine et je ne suis plus très sure d’avoir été claire :-/ … Tant pis, j’envoie comme ça ;-).
Nous sommes bien d’accord avec vos propos Sandrine, et ils sont très claires :-).
Nous disons généralement à Léo (7 ans) : « tu peux dire ça avec tes copains, mais pas à la maison ». C’est une règle chez nous et elle n’est pas négociable. Nous essayons de rester cohérent sur ce point en 1-ne laissant jamais passer de tels mots, quelque soit notre humeur et 2- en ne les utilisant pas nous même.
A très bientôt Sandrine
Merci pour cet article. Ces principes me semblent si naturels et pourtant certains jours j’ai l’impression que le chemin est long à parcourir mais comme tu le soulèves nous ne sommes pas des parents parfaits et il est bien que nos enfants le sachent.
Purée, quel boulot !! Super utile, merci énormément pour l’article !
Je suis surprise de voir qu’il déconseille le front commun parental ? Tu peux m’expliquer pourquoi ?
Pour plusieurs raisons :
– d’abord parce que la réalité de la vie en société c’est qu’on n’est pas toujours d’accord les uns avec les autres et que ça ne nous empêche pas de cohabiter en toute sérénité ;-). Une leçon importante pour les enfants.
– ensuite parce que lorsqu’il y a front commun, l’alignement se fait généralement sur les valeurs du plus strict et du plus rigide, du plus autoritaire en gros. Est-ce un exemple que nous voulons donner à nos enfants que de leur montrer qu’on doit faire taire son propre ressenti pour laisser faire l’autre ?
– c’est plus rassurant aussi pour un enfant de savoir que si l’un des 2 est injuste alors l’autre pourra lui venir en aide et ne laissera pas faire.
Le désaccord doit évidemment s’exprimer dans le respect mutuel – « moi je pense ça et ton père pense autrement ». Après ce qui relève des désaccords dans le couple doit être géré dans le couple ; ceux avec les enfants doivent l’être avec les enfants.
par ex un ado qui veut sortir.
Soit la règle dans la famille, c’est « l’accord d’un des 2 suffit » et alors l’avis de l’autre parent n’a pas d’importance. Dans ce cas, c’est un pb à gérer dans le couple : si un parent n’est pas d’accord et qu’il veut changer la règle « l’accord d’un des 2 suffit », c’est à lui de le faire au sein de son couple avec l’autre parent.
Soit la règle est « il faut l’accord des 2 ». Un parent dit oui, l’autre non. Ce n’est pas un sujet de désaccord dans le couple, c’est à l’ado de gérer la situation avec le parent qui n’est pas d’accord.
Cela n’empêche pas bien sur de discuter dans le couple en disant qu’on trouve que l’autre pourrait changer sa position sur tel ou tel point et en expliquant pourquoi.
C’est sensé !
Mais du coup, n’est-il pas important (si on peut l’anticiper bien sûr) que les parents se mettent d’accord avant de dire oui ou non à leur enfant? Car en cas de désaccord, le parent non consentant se sentira lésé, non ?
Chez nous, par exemple, on met en place une série d’interdits simples : toucher au lave-vaisselle c’est OK, toucher au four c’est pas OK. Mais il arrive parfois que j’ai dit OK pour quelque chose sans savoir que le papa avait dit non avant.
Cela peut être déstabilisant pour l’enfant, à qui on essaye d’apprendre qu’il y a des raisons à un non. Comme par exemple : le four peut te brûler. Que va comprendre l’enfant si un des parent dit OK ?
le parent ne se sent pas lésé s’il est d’accord sur le fait que l’autre parent voit les choses différemment et qu’il accepte que l’autre parent prenne la responsabilité de prendre une décision différente.
Est-ce que tu as un exemple où tu as dit OK et le papa non (ou vice versa) ?
Celui du four n’est pas forcément le plus parlant. Mais ça peut donner quelque chose comme : « papa a peur que tu brûles fort et il préfère que tu ne touches jamais le four. Moi aussi j’ai peur que tu te brûles mais je pense que tu peux apprendre quand il faut toucher le four et ne pas let toucher. »
Le message essentiel est transmis : le four c’est dangereux, on peut se brûler.
Et on en transmet un autre qui est encore plus essentiel à mes yeux : il y a différentes façons de gérer un danger ;-).
YES ! J’adhère complètement :)
Les exemples, c’est difficile à trouver, j’ai cherché un peu et je n’ai pas d’exemple vraiment parlant (ma mémoire est sélective?)
Mais ça arrive déjà à ma puce, quand j’ai dit non pour avoir un gâteau par exemple, d’aller le demander à son père. Potentiellement, si il ne m’a pas entendu dire non, il lui en donnera un. Et dans ce cas, quel est le message qu’elle va en comprendre ?
Ce que ta fille comprendra, c’est une chose primordiale : elle comprendra qu’il y a des gens avec qui il est plus aisé de négocier et d’autres qui sont plus stricts et moins compréhensibles, elle apprendra donc à détecter les caractéristiques de gens, les moments opportuns ou non pour formuler une demande.
Donc vraiment, un message ultra important, l’adaptabilité et l’intelligence relationnelle faisant partie des qualités essentielles pour réussir dans la vie.
Article très intéressant et avec plein de valeurs. je valide tout.
effectivement ça m’est arrivé de dire à mon fils de ne pas employer certains mots à la maison mais qu’il pouvait l’utiliser avec ces amis mais pas à nous à la maison parce que nous ne somme pas ses amis. Je pensais que j’adoptais un comportement de pouvoir parental mais finalement j’avais bien réagis
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