Dans le Marie-Claire de Mars 2012, l’article débat s’intitule « Pourquoi sont-elles mères à 15 ans ?« . Il y a quelques années encore, j’aurais sans doute lu l’article d’un air distrait ou même sauté les pages. Sauf que ma puce grandissant, je me suis imaginée grand-mère dans 8 ans ou plutôt… je ne me suis pas imaginée du tout !!

Comme j’ai trouvé l’article très bien fait, je vous en livre quelques morceaux choisis.

  • D’abord il y a eu le vertige des chiffres :

« Chaque année, en France, 18 000 jeunes filles à peines sorties de l’enfance tombent enceintes. Environ 4500 d’entre elles mènent leur grossesse à terme, dont 500 sont âgées de moins de 16 ans. »

« Les chiffres sont dix fois plus élevés aux Etats-Unis, où la maternité précoce est à la mode sous l’influence de reality show qui cartonnent comme 16 and pregnant ou Teen Moms « .

  • Puis l’exploration des raisons :

* Accéder au statut de mère de famille : « les véritables motivations de ces mamans hors norme sont délicates à analyser : tester sa capacité à enfanter, mettre son corps en danger, accéder plus vite au statut d’adulte, garder son petit copain et vivre avec lui. »

« La plupart des filles idéalisent leur future vie de jeune maman« . « ces ados pensent acquérir un statut dans la société : mère de famille ! »

* Souvent un besoin de réparation :

« La maternité précoce arrive souvent au moment où les parents sont en crise, au chômage ou en plein divorce« .

« Une maman ado témoigne : Petite, je jalousais déjà les femmes enceintes. Cette envie est devenue plus forte avec le divorce de mes parents. Je me disais qu’un enfant ne me quitterait jamais. »

« Parfois, elles ont fait de petites bêtises : chaparder dans les magasins, récolter colle sur colle pour indiscipline. C’est comme si elles pensaient que leur maternité allait effacer le passé.« 

* Souvent une histoire qui se répète :

« Presqu’à chaque fois qu’une élève a mené une grossesse jusqu’au bout, il y a eu une ou deux IVG les mois précédents, ce qui montre que le désir d’enfant est bien là et que les grossesses précoces ne s’expliquent pas seulement par un manque d’information. »

« L’histoire familiale se répète. »

* Parfois seulement un accident : « Une maman lycéenne témoigne : je prenais bien ma pilule. Je fais donc partie du 1% d’échecs. Quand j’ai vu mon bébé sur l’écran, ça m’a chamboulée. (…) Ce bébé, c’était le symbole de notre amour. »

  • Et enfant les réactions de la famille et des amis :

Côté parents :

* Quel que soit le milieu, les grossesses adolescentes anéantissent la plupart des parents. (…) Cette grossesse est ressentie comme l’échec éducatif des parents. »

« Quand l’enfant paraît… la plupart des jeunes grands-parents s’adoucissent, les mères surtout, pas mécontentes pour certaines de pouponner à nouveau. Parfois même un peu trop. (…) Une confusion des rôles issue de la cohabitation fréquente avec la grand-mère, faute de ressources suffisantes pour être indépendante »

De jeunes papas pas toujours là :

«  Chez les papas, ados ou jeunes adultes, toutes les réactions sont possibles : de la posture responsable – avec ou sans emploi- à… la fuite. »

 » Des pères envolés reviennent petit à petit… »

« Certaines mamans ados, déçues par le faible investissement du père, en arrivent à le mettre à la porte« .

 » Certaines adolescentes qui ont grandi sans père n’en voit pas l’utilité pour leur bébé. »

Et des amis qui fuient :

« Autre mauvaise surprise : j’ai perdu pas mal d’amis. Du jour au lendemain, nous n’étions plus invités nulle part. Nos copains doivent penser qu’on est vieux avant l’âge. »

  • Et enfin se pose la question de l’avenir professionnel de ces jeunes mamans :

« Si les mères ados ne sont pas réinsérées très vite, elles font souvent un deuxième enfant et risquent ainsi de se retrouver déscolarisées, voire totalement marginalisées. »

Bref, cet article m’a éclairée sur des points de vigilance en tant que maman d’ado… que je n’ai pas hâte de devenir !

Et vous, les Teen Moms, qu’est-ce que ça vous inspire ?

Lucky Sophie