C’est le titre d’un article d’un numéro spécial du magazine Sciences Humaines intitulé L’enfant (Hors- série n° 45 Juin-Juillet-Aout 2004)
L’auteur de cet article est  Blaise Pierrehumbert, psychologue, spécialiste de la théorie de l’attachement, il exerce au service universitaire de Psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent et enseigne à l’université de Lausanne.
Fondateurs et disciples
« Fondamentalement, nous sommes des être sociaux et se lier, s’attacher aux autres paraît faire partie de notre nature. Mais ces liens ne retiennent-ils pas l’individu, l’empêchant de s’ouvrir au monde et d’affirmer son individualité ? La théorie de l’attachement va illustrer , au travers d’une approche à la fois clinique et scientifique, cette subtilité de nos comportements qui va permettre à l’individu d’utiliser les autres pour prendre son propre envol, s’aider du connu pour s’ouvrir à l’inconnu, s’appuyer sur le passé pour embrasser l’avenir. »
La naissance de cette théorie est située en 1958 suite à la parution de deux articles, l’un de l’américain Harry F. Harlow, l’autre du psychanaliste anglais John Bowlby.
« On peut parler d’une convergence historique puisque ces deux articles sont l’Å“uvre d’auteurs travaillant dans des domaines résolument différents, mais dont les conclusions se rejoignent : la proximité physique du parent correspond à un besoin inné, primaire du jeune et elle est essentielle à son développement mental et à l’éclosion de sa sociabilité »
L’idée de base , inspirée des travaux d’éthologie de Konrad Lorenz, est que « l’attachement aux parents sert deux fonctions adaptatives : protection et socialisation. »
En effet, le bébé humain est certainement un des animaux les plus fragiles, et rechercher la proximité d’une personne qui lui donnera les soins dont il a besoin est donc une question de survie.
Dans les années 60, Mary Ainsworth met en évidence différents types de comportements lors de brèves séparations du parent, et la présence d’une personne non familière.
Dans deux tiers des cas, l’enfant ainsi mis dans une situation « inhabituelle » recherche la proximité du parent, puis repart en exploration de la pièce et des jouets qui s’y trouvent. C’est le style d’attachement « sécurisé ».
Mais elle observe aussi d’autres styles d’attachement « qui refléteraient la difficulté de l’enfant à utiliser le parent comme une « base sécurisante ô€‚ª, soit que ce petit manifeste une sorte d’indépendance précoce, qui mettrait en réalité en évidence une difficulté à utiliser le parent comme source de réconfort (on parle d’un attachement « anxieux-évitant »), soit qu’il montre une forte ambivalence, par exemple en s’accrochant au parent pour s’en défaire immédiatement, dans un mouvement de colère (attachement « anxieux-résistant »)
Par la suite « un grand nombre d’études réalisées par les élèves de M. Ainsworth montrent que la qualité des premiers attachements influence les relations que l’enfant va établir ultérieurement avec d’autres personnes, comme par exemple ses maîtres ou ses camarades d’école. »
L’enfant reproduit ensuite avec les autres personnes le style d’attachement qu’il a connu avec la personne d’attachement de référence de sa petite enfance ( souvent la mère, mais pas uniquement).
« Ceux des enfants qui avaient bénéficié avec leur mère d’un type d’attachement « sécurisé » apparaissaient comme les plus populaires dans le groupe scolaire ; ils se montraient empathiques, apaisants, sachant faire face aux difficultés et demander de l’aide lorsque c’était nécessaire ; leur estime de soi était bonne, et leurs maîtres d’école se montraient chaleureux à leur égard. Par contre, les enfants qui avaient avec leur mère un type d’attachement « anxieux-évitant » tendaient à se moquer de la détresse des autres ; ils semblaient mal tolérer l’expression de tels affects, et eux-mêmes évitaient d’exprimer des demandes de réconfort à l’égard des autres. Ils se montraient agressifs, recherchant l’attention mais n’obtenant que de l’hostilité. Leurs maîtres se montraient peu affectueux à leur égard. Ceux qui avaient un type d’attachement « anxieux ambivalent » semblaient davantage préoccupés par eux-mêmes que par les autres, avec lesquels toutefois les frontières restaient floues ; ils pouvaient ainsi demander eux-mêmes un réconfort lorsque l’un de leurs camarades pleurait. Ils étaient souvent victimes des autres et leurs maîtres avaient avec eux un comportement infantilisant. »
Plusieurs questions viennent ensuite :
Qui est responsable de la qualité de l’attachement ?
On imagine bien que la façon dont les parents (ou les « donneurs de soin » , les « caregivers ») , leur style de comportement va fortement influencer la perception du monde de l’enfant, et les stratégies de protection qu’il va éventuellement développer.
Et en effet de nombreuses études ont montré que « la sécurité de l’attachement envers un parent particulier (père ou mère) dépendait de la qualité des échanges avec ce parent durant les premiers mois de la vie. Le parent de l’enfant avec un attachement « sécurisé répond généralement de façon adéquate aux demandes de réconfort, ce qui va permettre à l’enfant d’activer puis de désactiver ses comportements d’attachement. Lorsque, our quelque raison, le parent ne supporte pas les émotions négatives du bébé (peur, tristesse, colère…), et les ignore, les repousse, les transforme, l’accès de l’enfant à ses propres émotions, à son propre monde interne – invalidé par l’adulte – se trouve menacé. En d’autres termes, l’enfant risque de ne pas parvenir à identifier correctement ses propres émotions, à représenter mentalement ses expériences émotionnelles – comme du reste celles des autres -, à les reconnaître et de là à exprimer des demandes de réconfort lorsqu’il se sent triste, menacé ou troublé (comme par exemple lors de la situation étrange). »
A noter que Michael Lamb, un chercheur américain défend l’idée que l’homme est biologiquement aussi bien prédisposé que la femme pour réagir et répondre à un bébé.
Bien sûr le premier « caregiver » est la plupart du temps la mère, mais tout adulte présent peut jouer ce rôle, et finalement, ce qui est important est que l’enfant soit en contact avec un ou plusieurs adultes pouvant jouer ce rôle, et lui permettre de se construire avec ses émotions.
« Si tout ne vient pas des parents, ceux-ci apparaissent néanmoins comme des partenaires essentiels au cours des premières années. Qu’en est-il lorsque les deux parents doivent travailler à l’extérieur et que l’enfant est confié à la crèche ou à l’assistante maternelle ? La réalité de la majorité des enfants occidentaux est bien celle d’une socialisation partagée entre divers milieux et l’on s’éloigne considérablement de l’image d’une relation exclusive avec la mère, sous-tendue par la théorie de l’attachement. »
« Nous avons été surpris de constater que les initiatives en direction de la mère et de la personne d’accueil sont pratiquement équivalentes. Ceci illustre l’importance du lieu d’accueil, qui constitue bien un lieu de socialisation de l’enfant, où celui-ci manifeste des comportements d’attachement. »
Intéressant , et important dans le débat actuel sur la qualité d’accueil en crèche et à l’école.
Bien sûr , il ya aussi eu débat entre inné et acquis.
Car comme le dit Nicole Guédeney dans cette conférence (qui est pour l’instant ce que j’ai entendu de plus accessible et complet sur le sujet),  l’attachement part d’abord d’une sollicitation du bébé vers l’adulte pour obtenir la satisfaction de ses besoins : être nourri, lavé, caliné.
Et que se passe-t-il plus tard ?
Il serait en effet effrayant de constater que nous serions comme les oiseaux décrits par Konrad Lorenz, soumis au phénomène « d’empreinte », c’est-a-dire programmés pour la vie par l’être présent à nos cotés à une certaine période après notre naissance.
Il apparaît que des figures d’attachement peuvent être retrouvées toute la vie.
Mais il est vrai que ce sera plus facile pour les personnes qui ont bénéficié dans leur petite enfance de soins leur ayant permis d’accéder à son monde intérieur, « le monde des émotions ».
C’est le phénomène de « résilience ». (qui pourra sûrement faire l’objet d’autres posts !!)
« De nombreuses études réalisées à la suite de ses travaux laissent supposer que, durant l’enfance, l’expérience d’une solidité suffisante de la relation, même lorsque des affects négatifs sont exprimés, garantirait à l’enfant (et plus tard à l’adolescent puis à l’adulte) une certaine capacité à connaître et à évoquer ses états mentaux et les inscrire dans une histoire cohérente de sa propre vie. Ainsi, chez l’adolescent ou l’adulte, l’accès au monde intérieur, le monde des émotions, constituerait – comme chez le bébé – un facteur de sécurité, de « résilience ô€‚ª, dans la mesure où il ouvre la possibilité de recherche de réconfort. Lors d’une étude conduite par notre équipe à Lausanne, nous avons interrogé plus de deux cents jeunes, dont une partie était des toxico-dépendants. Ces derniers rapportaient souvent une histoire d’abus et de mauvais traitements fréquemment associée à une attitude d’« exclusion défensive » – pour reprendre une expression de J. Bowlby, qui évoque précisément la difficulté à reconnaître ses propres émotions »
Encore d’autres développements :
Dans les années 90, Judith Rich Harris a remis en cause ce primat de l’influence parentale.
« Pour elle, la psychanalyse – qui va chercher l’origine des difficultés des adultes dans leurs rapports à leurs parents – et le comportementalisme – qui voit l’enfant comme une cire molle façonnée par sa famille – font fausse route. Les véritables déterminants de la personnalité des enfants seraient, selon la psychologue, les gènes reçus de leurs parents et les groupes de pairs qu’ils côtoient (camarades de classe, enfants du quartier…). Le rôle des gènes aurait été négligé, laissant croire que les rapports parents/enfants se jouent à sens unique. »
« En réalité, le comportement du nouveau-né, commandé par ses gènes, influence tout autant l’attitude de la mère à son égard, explique J. Rich Harris. Un bébé souriant est plus souvent câliné, un enfant grincheux agace, et les parents n’y peuvent rien…Â
L’influence de l’environnement n’est pas non plus celle que l’on croit : l’enfant forge sa personnalité, ses goûts et son caractère dans le champ social, hors la famille, dit-elle»
Le sujet est donc encore ouvert, et il faut se garder des certitudes.
On trouvera aussi des ressources intéressantes sur le site de l’hôpital Ste Justine, consacré à la relation « mère-enfant » et intégré à l’Université de Montréal. Voici ce qu’on trouve en faisant la recherche « attachement .
J’y ai trouvé aussi ce petit guide qui délivre des conseils simples et de bon sens :
A noter le dernier point , fondamental pour les « caregivers » : PRENDRE SOIN DE SOI !!
Phypa
L’attachement est un besoin primaire et vital sur le plan affectif, qui se définit comme un lien particulier, sélectif, que l’enfant établit dès le début de sa vie avec un adulte, celui qui s’occupe principalement de lui. Dans la majorité des cas, c’est bien sûr la mère, mais en cas d’empêchement ce peut être toute autre personne qui s’engage à prendre soin de l’enfant depuis sa naissance de façon continue, constante, stable, chaleureuse, qui sait répondre de façon appropriée aux signaux de l’enfant et surtout qui doit être accessible selon les besoins de l’enfant..
De nombreux travaux ont démontré que la première relation de l’enfant avec la personne qui s’occupe de lui est une partie très importante de ses expériences, qui va influencer le répertoire de ses comportements ultérieurs
Et de nombreux travaux ont montré les liens qui existaient entre qualité de l’attachement dans le jeune âge et risques psychopathologiques à l’âge adulte.
Dans les années 50-60 on n’étudiait que la dyade mère-enfant, mais en 1964 Shaffer montre que le père est aussi une figure d’attachement importante pour l’enfant. Cependant et c’est Lamb qui l’a démontré,si les pères sont tout à fait capables de comportements sensibles, ces derniers ne prédisent pas la sécurité de l’attachement comme avec les mères. La sécurité avec le père est associée au jeu et aux acitivités « extérieures »; Et ce sont les enfants attachés de façon sécure à leurs deux parents qui ont les meilleurs scores de compétences ultéreurement.
Les hommes ne peuvent pas être « biologiquement » aussi prédisposés que les femmes, puisque ce sont des facteurs hormonaux qui influencent le comportement maternel en jouant un rôle dans la sensibilité et l’émotionnalité de la mère avec son enfant. En particulier, pendant le dernier trimestre de la grossesse, des travaux scientifiques montrent le rôle de l’ocytocine dite « hormone de l’amour maternel » et de l’attachement qui favorise l’adaptation de la femme à son rôle de future mère.
En revanche des facteurs psychologiques et sociaux, ou des facteurs socioculturels, peuvent interagir en soutenant ou au contraire, en entravant la qualité du système de caregiving (« don de soins »).
Transmission du « modèle interne opérant »
On retrouve dans toutes les études un lien entre les représentations de la mère et celles de l’enfant :
•mère sécurisée : enfant sécurisé
•mère insécurisée : enfant insécurisé.
Autrement dit, en fonction de son propre « modèle interne opérant » qu’elle s’est construit dans les toutes premières années de sa vie, la mère va influencer le sentiment de sécurité de son bébé par les interactions qu’elle a avec lui.
Merci de ces compléments
« Michael Lamb (6), qui dirige un laboratoire à l’Institut national de la santé aux EtatsUnis, défend l’idée que l’homme est, biologiquement, aussi bien prédisposé que la
femme pour réagir et répondre à un bébé »
C’est ce qu’a écrit Blaise Pierrehumbert dans son article, n’ayant pas lu Michael Lamb, j’aurais tendance à lui faire confiance.
cela dit la lactation chez l’homme n’est apparemment pas impossible :-)
voir lien ci-dessous
http://www.multilingualarchive.com/ma/enwiki/fr/Male_lactation
Quant à l’amour maternel forcément induit par les hormones, je n’adhère pas du tout.
Les spécialistes font de plus une grande différence entre l’amour, l’affection, et ce lien spécial d’attachement d’abord recherché par l’enfant, et qui évolue en fonction des réponses des adultes qui s’occupent de lui.
Je n’aime pas votre présentation immuable et définitive de « mère sécurisé / enfant sécurisé », « mère insécurisée / enfant insécurisé » , qui me paraît simpliste vu toute la palette des interactions possibles avec d’autres « caregivers ».
Loin de moi l’idée de nier l’importance de la mère. Mais gardons nous de toujours la culpabiliser et encourageons la plutôt à s’entourer des relais, des appuis dont elle a besoin.
Qu’un homme puissse tout à fait être sensible et donner des soins sensibles à un bébé est indéniable, mais que ce soit « biologique » est plus discutable ou alors il faut dire que tout être humain est prédisposé à pouvoir donner des soins sensibles. Par ailleurs, ce n’est pas parcequ’on appelle ocytocine « l’hormone de l’amour maternel » qui n’est qu’une expression que l’amour maternel est forcément induit par les hormones, mais c’est quand même l’ocytocine qui influence le comportement maternel dans son adaptation émotionnelle à son bébé et qui rend la mère la plus à même que toute autre personne à répondre à ses signaux. Heureusement d’ailleurs car sinon l’humanité n’en serait pas là aujourd’hui. Et l’exemple que vous donnez de la lactation chez l’homme est un parfait exemple de l’influence des hormones.
S’il y a bien une chose qui pourrait interpeller les femmes, c’est de considérer que grossesse et accouchement ne sont qu’un avatar de la nature, le plus sexiste qui soit, si tout homme peut être une mère comme les autres, surtout lorsqu’on sait les contraintes qu’impose une grossesse et le taux de mortalité des femmes en couches de part le monde !
Personnellement ce que je trouve assez pénible, c’est de voir des soupçons de culpabilisation pour tout et rien ! Ce n’est pas en 3 lignes qu’on peut développer un sujet comme l’attachement.
Personne « n’accuse » une mère d’être insécurisée. Si elle l’est, cela est du à des facteurs exterieurs à elle, comme avoir eu une petite enfance insecure dont elle ne garde pas de souvenirs si ce n’est en termes d’affects négatifs. Mais ce peut-être du à des violences intrafamiliales, à la fatigue ou au stress, à une depression du post partum etc. Et en effet elle doit être soutenue et aidée, et sans complexe , dans sa parentalité. La transmission transgénérationnelle se fait aussi dans ce domaine, comme elle peut se faire avec les non dits des secrets de familles que Fraibertg appelait les fantômes dans la chambre.
Sans apporter aucune pierre au débat, car je n’en ai aucune compétence ni connaissance sur le sujet (autre que ma propre expérience, bien maigre, de l’attachement parent-enfant), je me contenterai de reciter Phypa :
« Le sujet est donc encore ouvert, et il faut se garder des certitudes. »
D’ailleurs, en passant, j’en profite, merci Phypa pour ce nombre incroyable de liens, qui permet au lecteur de se renseigner par lui-même, et de laisser sa propre réflexion murir sur le sujet.
Super article !!!
Mon raccourci est un peu rapide : mais je trouve que cette théorie de l’attachement renforce l’idée de l’éducation sans violence, ainsi que le faite qu’il faut répondre aux demandes de son bébé sans avoir peur d’en faire un capricieux ( ah, les vieilles croyances à deux franc) et qu’il faut prendre en compte ses sentiments et ressentis .
Bonne journée !!!
Tout d’abord, un énorme merci à Phypa pour nous avoir proposé cette lecture décortiquée, argumentée de ce considérable article de synthèse et l’avoir enrichi de ses propres réflexions et lectures complémentaires.. Merci à elle de nous avoir permis de nous approprier une partie de la richesse de la théorie de l’attachement….
Je réalise en te lisant à quel point ce thème concentre un nombre considérable des réflexions que nous nourrissons dans les VI: qu’il s’agisse de l’avenir de l’enfant dans la société, de l’importance de l’écoute empathique (qui est aussi un des piliers de la communication non violente), des interrogations autour des modes de garde, des séparations, des rôles du père et de la mère, ou encore de la résilience… En voilà un programme pour les 20 ou 30 ans à venir!!!
En ce qui concerne plus particulièrement les commentaires que cet article a suscité.. je tiens à repréciser à Jacqueline Phelip que l’objectif des Vendredis Intellos n’est pas d’abreuver les lecteurs d’un flot brut de connaissances théoriques et décontextualisées. Les experts auto-proclamés d’Internet s’en chargent déjà à merveille ici et là …!! Notre objectif ici est avant tout de partager, en tant que non spécialistes mus par notre curiosité, nos réflexions ancrées dans notre quotidien de parent, futur parent, ou ancien enfant de nos parents… C’est la raison pour laquelle je ne ferai pas paraître son dernier commentaire d’une longueur et d’un contenu qui ne permettent à mon sens plus à quiconque de poursuivre son cheminement et sa réflexion…
Pour ce qui est d’une quelconque prééminence de la mère sur le père dans les questions d’attachement, j’avoue humblement à titre personnel être encore en réflexion sur ce point…Je ne pense pas disposer encore d’un avis définitif sur la nature et l’existence de l’instinct maternel…aucune des approches ne me satisfaisant à 100%… L’homme étant avant tout un savant et inextricable mélange de biologique et de culturel… Nous naissons avec un équipement biologique hérité de l’évolution, c’est un fait, celui-ci nous fait ressentir (homme comme femme) cette bouffée d’affection inexplicable et vitale à la vue d’un petit animal (humain ou non!) et se trouve comme amorce de l’attachement… Ce même équipement biologique nous fait également ressentir la nécessité de différencier les membres de notre meute des autres… Mais tout ceci ne sont que des potentialités, des possibilités… ainsi même si une part de notre « nature » nous pousse à la méfiance devant la différence notre éducation nous apprend que la vie en société s’en enrichit également. Je fais l’hypothèse qu’il serait possible de penser l’attachement avec la même richesse…
Quant à ta conclusion Phypa, je la rejoins également entièrement… La théorie de l’attachement reste avant tout une théorie scientifique: elle ne prétend pas dire la vérité mais simplement nous donner des outils pour agir sur le réel…
Merci Phypa de ce bel article, très riche, très fouillé. A ma hauteur, et au regard des découvertes que je fais en vous les proposant, je trouve que les recherches d’Emmi Pikler peuvent nous éclairer : dans un contexte spécialisé, l’attachement sécure est au coeur des préoccupation des « nurses », par leurs gestes, leurs présences et le cadre quotidien récurrent. Finalement, la sécurité intérieure ne viendrait-elle pas aussi d’une atmosphère pensée pour que les enfants se reconnaissent en tant qu’individus, avec sa personnalité, quelque soit la personne qui s’occupe de lui; rien n’est dit sur l’importance du sexe de la personne soignante. Ce n’est pas pour faire de la pub pour mon article (mdr!) mais je pense que ces expériences empiriques se recoupent avec les études scientifiques décortiquées par Phypa. Merci encore. Je vais relire ton article.
Merci à toutes de vos commentaires.
Si je vous ai donné envie d’en lire plus, de fouiller les liens, de lire d’autres publications scientifiques, tant mieux ! Je crois qu’on est bien là dans l’esprit de ce blog.
D’accord avec toi Mme Déjantée, ce thème en appelle plein d’autres qui nous touchent forcément.
De quoi ne pas s’ennuyer pendant un petit moment encore, donc !
Muuuum, je vais de ce pas lire ton article :-)
Je vous prie de m’excuser. Je pensais en effet que « Vendredis Intellos », comme son nom le suggère, était apte à lire des explications scientifiques sur ce sujet, qui me paraissaient somme toute assez accessibles.
Aborder un tel sujet sans avoir ces explications ne peut qu’ouvrir la voie à toutes les interprétations parfois bien fantaisistes..
Encore pardon. Je me garderais dorénavant d’intervenir.
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