Cette semaine, j’interromps ma série sans l’interrompre, car je vais te parler d’un extrait d’un autre livre de Faber & Mazlish : « Parler pour que les enfants écoutent : Ecouter pour que les enfants parlent ».

J’ai lu cet extrait hier dans le train, qui m’a émue aux larmes (en public, c’est tellement mieux n’est-ce pas !?) parce qu’il me parle énormément.

Cet article fait suite à deux autres qui traitent de livres des mêmes auteures. Il n’est pas nécessaire de les avoir lus pour comprendre ce qui va se tramer ici (rien de sanguinolent je te rassure), mais les voici tout de même :

l’introduction

le pouvoir de la description

Je lis les livres en anglais, les citations ne sont donc que mes traductions. D’ailleurs, si quelqu’un possède le livre en français et a un peu de temps, je suis preneuse des passages officiels.

Le chapitre en question propose des alternatives à la punition. Le but est d’éviter les méfaits de la punition sans pour autant devenir permissif. Ça fait rêver hein ?!

Mais d’abord pourquoi éviter les punitions ? Parce que, bien souvent, elles ne mènent pas réellement au résultat souhaité.

Un exercice intéressant proposé dans le livre est de se replonger dans ses souvenirs d’enfance et de se demander ce qu’on ressentait lorsqu’on était punis.

Voici la réponse que certains parents ont donné :

– je détestais ma mère et l’insultais en moi-même, puis me sentais coupable d’avoir eu de telles pensées ;

– je me disais que mon père avait bien raison, que je ne valais pas grand chose et méritais bien ma punition ;

– je m’imaginais tomber très malade, et qu’ils regretteraient bien de m’avoir puni ;

– Ils sont méchants, je vais me venger. Je vais recommencer, mais cette fois, je ne me ferai pas prendre.

Est-ce que tu reconnais dans ces comportements ?

La méthode punitive engendrerait donc haine, vengeance, mépris, culpabilité, dévalorisation, apitoiement sur soi-même…

Alors, au lieu de cela, les auteures proposent une forme bien différente de communication avec l’enfant, basée si je ne me trompe pas dans le résumé, sur la responsabilisation de l’enfant face à son acte.

Je pense revenir sur les méthodes dans un article dédié, pour ne pas être trop assommante cette fois-ci.

Mais voici venir l’extrait qui m’a tourneboulée (situé après le détail des méthodes alternatives à la punition) :

Des phrases comme celles-ci disent à l’enfant : « je n’aime pas ce que tu as fait, j’attends de toi que tu répares. » . Nous espérons que plus tard dans sa vie, lorsqu’il sera adulte et qu’il fera quelque chose qu’il regrette, il se dira : « Que puis-je faire pour faire amende honorable, pour réparer les choses ? » plutôt que « Ce que j’ai fait prouve que je suis une personne indigne qui mérite d’être punie ».

Et c’est tellement moi ça… Lorsque je fais quelque chose dont je ne suis pas contente, je m’insulte, et je me punis.

Voilà donc un nouveau sujet de travail, sur moi-même pour moi-même, et sur moi-même pour mon enfant. Et comme toujours lorsque je tombe sur un extrait chez ces auteures qui me parle ainsi, après la première émotion un peu douloureuse, viennent et l’espoir et l’envie qu’il existe une autre façon de faire, plus douce, plus belle, plus respectueuse de l’autre.

Vaallos.