Vert Citrouille et Maybeegreen témoignent sur l’AAD…

La semaine dernière nous avions évoqué ce qui nous avait mené vers l’accouchement à domicile, deux parcours différents. Aujourd’hui nous allons vous parler de nos préparations à l’accouchement.

Maybegreen, comment t’es tu préparée pour tes accouchements à la maison? Était-ce différent de tes premiers accouchements en maternité ?

Pour ma première grossesse, devant les préparations à la naissance que proposaient les sages-femmes de la maternité, mon chéri et moi avons eu envie d’essayer l’haptonomie, au début plus par curiosité et un enclin naturel vers un renforcement des liens incluant le papa. Je n’avais pas envie, non plus, de me retrouver seule avec une meute de femmes enceintes inconnues, mon compagnon et moi avions et avons encore une relation assez « fusionnelle ».

Ces rencontres avec la sage-femme sont devenues de véritables rencontres avec notre bébé. Il répondait à nos « appels ». Des rencontres étourdissantes, époustouflantes, mais si simples, si naturelles : la réunion de la pensée et du coeur, du toucher et de la voix !

C’est aussi peut-être cette sage-femme qui a semé sans le savoir la graine de mes futurs accouchements à la maison. Lors d’une rencontre de fin de grossesse, elle m’a dit « Mais vous êtes faite pour accoucher, vous ! », mots tout simples, qui s’appliquent à toutes les femmes à de rares exceptions près (ces femmes qui sont malheureusement prédisposées à avoir des accouchements pathologiques), mais qui sur le moment et durant longtemps m’ont rassurés sur ma « capacité » à mettre au monde mes enfants.

L’haptonomie a aussi, entre autres, pour principe d’autonomiser la femme lors de l’accouchement, et montrer au papa des techniques et des postures en duo pouvant aider sa compagne en soulageant la douleur.

Cette préparation qui ne ressemblait pas aux autres a été une véritable découverte, et de dubitatifs que nous étions avant de commencer, elle a été si pleine de sens pour nous, que je n’ai jamais ressenti le besoin lors des grossesses ultérieures d’en faire d’autres. N’a demeuré que le besoin de comprendre et de savoir… non pas comment faire, mais quoi ne pas faire… pour rendre l’expérience de la naissance encore plus « juste », unique et sans regret … sans fausse note. Comme tout parent nous voulions et voulons le mieux pour nos enfants !

Ayant failli accoucher dans notre voiture ou dans les couloirs de deux maternités, ayant eu la très désagréable obligation de monter sur la table d’accouchement en pleine contraction de poussée (personne ne me croyait, sauf mon mari, et/ou cela ne leur convenait pas que j’accouche ailleurs que l’endroit prévu pour), je ne voulais pas revivre ces sensations d’impuissance et de danger pour mon bébé ! Pour moi le danger était plus grand à naître dans une voiture, un couloir à la vue de tous et en courant d’airs ou sur un escabeau en métal ou un carrelage où je n’étais pas certaine d’avoir la force et le temps de rattraper mon enfant ! Plus grand que de naître tranquillement à la maison avec une sage-femme entièrement disponible rien que pour nous du début à la fin dès lors que nous l’aurions appelée, une sage-femme qui avait accompagné de nombreux AAD auparavant !

Lire la suite du témoignage de Maybeegreen ici (incluant mes livres, mes liens, mes documents utiles).

Et toi, et ton compagnon, Vert Citrouille , comment vous-êtes vous préparés à l’AAD ?

Je ne sais si on peut dire que je me suis « préparée » à l’AAD. Je n’ai jamais vraiment fait de cours de préparation à l’accouchement non plus d’ailleurs.

Tout comme vous, nous avons commencé des cours d’haptonomie, que nous avons arrêté après trois séances : ces cours avaient lieu avec cette sage-femme avec qui nous n’avions pas réussi à nous sentir à l’aise. Ces séances (au contraire de toi je ne peux pas les appeler rencontres) nous laissaient très dubitatifs. Nous avions l’impression d’embêter notre bébé, de le déranger. Peut-être ce sentiment est-il du au fait que cette sage-femme ne nous convenait pas et que nous vivions ces séances comme intrusives. Nous préférions rester dans notre bulle, dans la découverte de cet enfant à naître, à notre rythme, le soir allongé sur le canapé ou sur le lit. Mon mari appelait notre bébé, lui parlait, caressait mon ventre et il répondait s’il en avait envie.

Le jour de mon premier accouchement je suis donc arrivée à la maternité sans avoir suivi de réelle préparation. Je crois que ce jour là j’étais juste dans mon monde, concentrée sur ce bébé qui arrivait, que j’allais découvrir. J’ai réagi à l’instinct. J’ai beaucoup marché, c’était comme une nécessité, et quand les contractions se faisaient sentir je me suspendais aux épaules de mon mari. J’avais ce besoin de m’étirer.

Pour la naissance de mon deuxième enfant j’ai fait de l’aquagym pour femme enceinte. Cela ne préparait pas à l’accouchement, c’était seulement par plaisir, plaisir de faire de l’exercice, de se sentir si léger dans l’eau, de sentir mon corps autrement, mais aussi de rencontrer d’autres futurs mères.

Lire la suite du témoignage de Vert Citrouille ici (incluant mes livres, mes liens utiles)

La semaine prochaine après les vacances de Noël, donc le vendredi 6 janvier , vous pourrez enfin lire le chapitre 3 : nos récits de naissances à la maison ! Nous envisageons un 4e et dernier chapitre ;)