Nous autres, parents, savons la teneur de notre mission : élever notre enfant, dans son intérêt et dans le respect, l’amour.
Mais si l’on ouvre nos yeux, on se rend alors compte à quel point nos enfants nous apportent.
A quel point ils nous changent.
Alison Gopnik dans « Le bébé philosophe » a consacré un paragraphe sur comment les bébés élèvent leurs parents (pp. 210-214).« Les bébés peuvent parfois transformer leurs parents. Après tout, les bébés procurent d’immenses joies, la chaleur d’une intense intimité et du sens à la vie ».
C’est ce que je me disais en regardant ma Zouzou l’autre jour. Quelles joies et quel bonheur elle nous offre. Tellement intense…
Elle nous a changé notre vie.
Elle m’a littéralement transfigurée.
Je suis devenue presque organisée.
J’arrive désormais à me projeter dans l’avenir.
Elle m’a beaucoup appris à me connaître et m’a menée sur le chemin pour faire la paix avec moi, les autres.
Elle m’a appris à écouter, à faire preuve d’une patience infinie (enfin, quand j’ai bien dormi hein).
Elle m’a appris à jouer, à rêver…
Grâce à elle je sais ce qui est important et vrai.
J’ai pris des risques.
Je crois très fort en la vie.
Je crois très fort que je peux avoir des relations paisibles avec les gens, ma famille, pour elle.
Je me dis tous les jours que j’ai de la chance.
Tout ça, grâce à elle, à son amour, sa présence.
Elle semble alors m’apprendre parfois plus que je ne lui donne… Si nous devons donner des limites, la sécurité à notre enfant – chose normale -, il peut alors nous changer profondément, retourner notre petit monde, alors qu’on était persuadé d' »être comme ça ».
Comment de si petits êtres peuvent changer la face de notre monde, en si peu de temps ? Quel mécanisme opère ?
On le sait, les enfants imitent leurs parents : ce qu’ils voient de ce que nous sommes et faisons est l’exemple qui les construira plus tard. Ils reproduisent donc les mêmes gestes, attitudes que nous, parents. Gopnik prend l’exemple très parlant d’un enfant qui voit sa maman dépressive : « (…) la maman dépressive a un bébé déprime, ce qui la déprime encore plus, ce qui déprime encore plus le bébé, etc. Les cycles, qu’ils soient vicieux ou vertueux, sont la règle en matière de développement, du fait de nos aptitudes à l’apprentissage et à l’intervention. Les bébés apprennent à partir de ce qu’ils voient leurs parents faire et ils agissent en fonction de ce savoir. Ces actions influencent les bébés et leurs propres actions, et ainsi de suite. Ces actions influencent à leur tour ce que font les parents, ce qui influence les bébés et leurs propres actions, et ainsi de suite. Un bébé naturellement triste observe sa mère également triste : il en conclut que la tristesse relève de la condition humaine, se comporte tristement et rend sa mère plus triste encore. »
Mais ce qu’il y a de bien avec les enfants, c’est que si on se trompe, on fait mal, on peut changer la donne, se rattraper.
« (…) on ne peut réfléchir à l’influence des expériences précoces sur la vie adulte sans prendre en compte la capacité humaine à intervenir. Même les tout jeunes enfants influencent leur propre environnement, imaginent et créent de nouveaux environnements. Ces environnements influencent à leur tour les enfants. Ce qui crée un cycle de développement typiquement humain. Cela signifie en outre que les parents, ou plus généralement les autres gens, peuvent intervenir de façon à altérer, interrompre ou renforcer ces cycles. »
Chrystelle – Kiki the Mum
On peut envoyer cet article aux recruteurs? C’est clair qu’un enfant nous change tellement, on apprends à se comporter mieux. On se rend compte de nos défauts quand il nous imitent… On apprends la patience, l’organisation … Et quel boheur chaque jour renouvelé !
Je le dis toujours : une mère est potentiellement la salariée idéale. Multitâche, adaptable réactive et j’en passe ;)
Merci beaucoup de cette belle contribution!!! Tu as raison, les enfants nous changent… peut être aussi parce que devenir parent constitue pour nous une chose presque aussi nouvelle que leur découverte du monde!! Gopnik a aussi cela de fort est que malgré ces constats, elle n’enferme jamais les parents dans une quelconque forme de culpabilité: avec les enfants, rien n’est écrit, pas de fatalité, la vie semble être un champ de liberté à conquérir!!
Mais merci à toi de m’avoir fait découvrir ce livre, vraiment :) Et j’aime beaucoup effectivement ce côté où rien n’est définitif. Comme la vie finalement. :)
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