Gérer un enfant difficile au quotidien

 

Autant P’tit Lutin peut être doux, agréable, serviable et obéissant; autant certains jours, il n’écoute rien, n’en fait qu’à sa tête et limite nous provoque. Ce comportement , bien que assez contrôlable (par des punitions), est très fréquent et pèse beaucoup sur l’ambiance de la maison et sur mon humeur, des jours ,j’ai du mal à la supporter.

Donc quand, j’ai vu ce livre, je me suis dit que cela serait un bon complément de celui d’Isabelle Filliozat qui m’a permis de bien relativiser la situation et de désamorcer certaines situations.

 

Ce livre à pour objectif de répondre aux questions que se posent de nombreux parents démunis devant le comportement difficile de leur enfant. Si tous les enfants peuvent se montrer difficiles en réponse à un problème donné, ou à une contrainte particulière, certains adoptent en permanence des comportements d’opposition, de désobéissance, voire de provocation et établissent ainsi un véritable mode relationnel. […]

Dans la plupart des cas, il est possible d’intervenir de façon ponctuelle dans des situations pénibles et d’agir de tel sorte que le comportement problématique ne s’enracine pas.

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Nous aborderons dans ce livre, ce qu’il est convenu d’appeler un comportement difficile, c’est-à-dire tout comportement clairement observable, visible, tourner vers l’autre, mettant en jeux l’enfant, ce qu’il dit , sa façon d’agir, et susceptible de déranger, agacer ou agresser autrui.

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Un enfant n’est difficile que par l’influence, généralement négative, qu’il exerce sur son environnement. De nombreux facteurs entre en ligne de compte, mais c’est essentiellement la faculté de l’entourage ou du milieu (familial, scolaire…) à tolérer l’enfant et son comportement qui détermineront le niveau de difficulté de celui-ci.

 

Alors, je trouve le terme d’enfant difficile un peu fort pour mon P’tit Lutin, mais je commence à faire une fixette sur ces mauvais côtés et du coup j’ai vraiment envie que la situation change car j’ai peur de coller une étiquette d’enfant difficile à mon fils et qu’elle lui reste, alors que je sais que sous son air de petit dur qui s’en fou,  c’est un petit garçon sensible et câlin. La preuve c’est que quand, il y a beaucoup de tension entre nous du fait de son comportement, le soir, il demande plus de câlins et il fait plus de réveils nocturne avec là aussi besoin de réconfort.

Alors dans ce livre on trouve des analyses de comportement qui nous montrent l’interactivité entre ceux issus des parents et des enfants et réciproquement.

C’est avant tout un livre de thérapie comportementale :

Les thérapies comportementales ont pour objectif de modifier un comportement reconnue comme génant pour le sujet lui-même ou par son entourage et susceptible d’entraver sa vie au quotidien.

Livre plein de conseils, il demande aussi de travail sur soi-même afin de changer aussi notre comportement face à certaines situations et apprendre à les analyser pour voir ou cela coince. Donc beaucoup de boulot pour moi en perspective !!!

J’aime l’idée du « Retour au calme »qui, si dans le fond,  ressemble beaucoup à une mise au coin : arrêt de l’activité en cours, isolement, temps donner avant le retour, dans la forme, c’est positif car au lieu de dire  » Tu est puni, va au coin », on dira plutôt  » tu ne suis pas les règles, tu as besoin d’un retour au calme ». Je trouve cela moins agressif et moins humiliant pour l’enfant.

Le temps de retour au calme est l’un des outils les plus efficaces dont disposent les parents pour modifier un comportement qui leur déplaît. Il s’agit d’un « temps mort »  au cour duquel rien ne ce passe et qui permet à l’enfant de revenir à un état de calme physiologique et émotionnel. Le « temps de retour au calme » a donc deux aspects : l’un répressif, qui consiste à priver l’enfant de stimulations et à l’empêcher de continuer l’activité dans laquelle il est engagé; l’autre bénéfique, en lui proposant une situation d’apaisement qui fera suite à un état d’énervement excessif ou de perte de contrôle.

 

J’aime un peu moins le principe de récompense des bonnes actions, car je suis plutôt du genre « tu te comportes bien tant mieux, mais si tu te comportes mal tu es punis » , pour moi un comportement sociable et respectueux est normal et ne doit pas être dénaturé par une récompense, mais un comportement inadéquate doit être sanctionné.

Bon après, il ne s’agit pas là de récompenser toutes les actions de l’enfant mais seulement celles qui d’habitudes sont source de conflit. Pour le moment, je ne souhaite pas faire cela avec P’tit Lutin, mais si jamais il n’y a pas de changement j’essayerais.

Les tableaux de comportements et les systèmes à points s’adressent aux parents comme aux enfants. Ils permettent de visualiser les comportements à problèmes, leur fréquence et leurs conditions de survenue. Par le biais de récompenses symbolisées par des gains de points, ils motivent l’enfants à adopter un comportement positif.

 

Par contre, j’apprécie le fait que l’enfant participe et sois actif dans la mise en place des systèmes de points, je trouve que c’est valorisant pour lui et que ça l’aide à accepter les choses. Le tout avec des conseils pour l’adapter en fonction de l’âge de l’enfant.

Il y a aussi une partie sur la résolution des conflits.

Lorsqu’un conflit survient, il y a trois issues possibles :

1- L’enfant « gagne »; vous cédez, et éprouvez colère et ressentiment

2- Vous « gagnez »; l’enfant cède et éprouve colère et ressentiment

3- Vous « gagnez » l’un et l’autre.

Les méthodes proposées permettent de mettre un terme à un conflit spécifique en recourant à une stratégie clairement définie impliquant une communication ouverte et négociation : chaque une des deux parties doit être disposé à faire un pas vers l’autre, ce qui garantit qu’au terme du conflit, il n’y ai pas de « perdant ».

 

Alors, même si dans certains cas, il n’y a pas de négociation possible, notamment quand la sécurité de l’enfant ou d’autrui est en jeu, j’aime cette approche car pareil elle permet aussi à l’enfant de ne pas être un simple spectateur de ce qui le concerne, cela le valorise aussi et l’aide à accepter de changer face à une situation donné.

Là aussi quelques exemples concrets aide à la mise en place des différents principes.

 

On trouve aussi un chapitre avec des stratégies complémentaires : ignorer les comportements inacceptables, les punitions, le recours à une activité physique, mieux communiquer.

 

Alors, la ou le bas blesse, c’est le paragraphe sur les châtiments corporelles car sans en faire le plaidoyer, elle déculpabilise les châtiments corporelles avec des conseils sur quand et comment agir. Moi, ça me choque car, même si il m’est arrivé de donner une tape sur les doigts, voire une fessé, je considère cela comme un échec, et je suis contre et je fais tout pour que cela ne se reproduise plus.

Les sanctions corporelles devraient pouvoir être évité le plus souvent. Elles s’imposent parfois lorsque la faute est grave ou que le comportement est particulièrement pénible. Le but recherché n’est ni la douleur ni l’humiliation, mais plutôt l’interruption d’une cascade d’événements ayant conduit à un comportement exagérer. […]

 

On trouve des thèmes plus spécifiques : la mise en place d’emploie du temps, la gestion des devoirs, les repas, les relations entre frère et sœur, gestion de la situation en extérieure, conseils pour choisir une activité extra scolaire.

 

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Un livre qui s’adresse avant tout aux parents ayant nombres de conflits et de difficultés avec leur enfant, mais que tout le monde peut lire afin d’avoir de nouvelles pistes d’éducations et d’évité que certains conflits s’enveniments et deviennent récurant. Bon faut juste oublier de lire (à mon avis) la partie sur les chatiments corporelles.

Laetibidule