A propos de l’allaitement, le manque de lait est une des craintes les plus fréquemment entendues. Et si le bébé ne prenait pas assez ? et s’il tétait mal ? et si mes seins ne produisaient pas assez ?
Chez moi, rien de tel. Dès les premiers jours avec Progéniture, je me suis retrouvée confrontée au « problème » inverse : montée de lait « en fanfare », seins énormes, fuites intempestives, lit trempé toutes les nuits. Et R.E.F.
C’est quoi le R.E.F ? C’est le réflexe d’éjection fort, la Leache League y consacre un feuillet bien complet intitulé « Trop de lait, trop vite, trop fort ». Toutes les citations de cet article en sont tirées.
« Quand une maman a une surabondance de lait, cela s’accompagne souvent d’une « livraison » du lait très rapide, ce qu’on appelle réflexe d’éjection du lait fort (REF) ou intense. En image, cela donne une mère qui, au lieu de livrer son lait au goutte à goutte, le livre au karcher ! Il arrive alors qu’on voit des jets de lait gicler jusque sur les meubles à l’entoure (à savoir : certaines mères disent n’avoir un REF que sur un seul sein). C’est loin d’être facile à gérer à la maison et en société ! »
Les conséquences pour l’enfant ne sont pas joyeuses :
« Certains bébés vont arriver à s’accommoder de ces flots de lait rapides en se retirant du sein, en entrouvrant la bouche pour que le lait excédentaire tombe sur leur bavoir. Mais d’autres vont avoir des difficultés à gérer cet afflux de lait : dès que le lait arrive en abondance, ils vont s’agiter, tousser, s’étrangler, déglutir bruyamment et parfois lâcher le sein en hurlant de frustration.
[…] (L’) enfant a des coliques et des selles vertes. Il peut régurgiter et beaucoup pleurer en soirée.
Or, l’une des premières causes de coliques chez l’enfant allaité est un réflexe d’éjection de lait intense doublé d’un déséquilibre entre la quantité bue de lait de début de tétée et la quantité de lait de fin de tétée. En buvant, par exemple, aux deux seins à chaque tétée, ce type d’enfant reçoit plus de lait de début de tétée riche en lactose (le sucre du lait) que de lait de fin de tétée riche en graisses (dont le taux augmente au fur et à mesure que le sein se vide). Il a comme une « indigestion » de lactose, car ses capacités à digérer celui-ci, à l’aide de l’enzyme lactase, sont dépassées. D’où ses selles vertes, explosives, liquides, avec des coliques abdominales. »
Quelles sont les solutions ? Eh ben, les filles, c’est pas folichon folichon : les causes du REF sont hormonales, on n’y peut pas grand chose. Reste à le « gérer » pour revenir à un allaitement serein et bénéfique pour la mère et l’enfant.
Plusieurs types de solutions sont possibles.
– Changer le rythme des tétées, les rapprocher …
« Plutôt que de retarder la tétée, ce qui est souvent la première impulsion de la mère lorsque son bébé a de la difficulté à s’adapter à son réflexe d’éjection, il vaut mieux allaiter plus souvent le bébé pour faciliter l’allaitement. La quantité de lait accumulée dans les seins diminuera, et les tétées se dérouleront plus facilement.
Il peut être avantageux d’allaiter le bébé aussitôt qu’il se réveille – avant même qu’il soit complètement éveillé, si possible – parce que, étant détendu, il tétera plus doucement, fera couler le lait plus lentement, et diminuera les risques d’avaler de l’air en buvant et de s’étrangler. »
– … ou à l’inverse les espacer !
« La plupart des mères ont trouvé utile de ne plus proposer qu’un seul sein par tétée, ou le même sein pour deux, trois tétées, voire pour une demi-journée, si ce n’est plus. L’autre sein sera légèrement soulagé à la main pour éviter un engorgement, sans trop le vider pour ne pas stimuler la production de lait. Ainsi, le bébé n’aura pas à faire face à chaque fois à un afflux de lait de début de tétée, mais il drainera de plus en plus le sein et en obtiendra les graisses.
Dans le sein non vidé, la petite protéine présente dans le lait, qui a pour mission dans l’alvéole de réguler la production du lait (FIL, Feedback Inhibitor of Lactation = facteur inhibiteur de la lactation), aura le temps d’envoyer son message « il reste du lait depuis plusieurs heures non bu dans ce sein, la production doit être freinée ». «Â
– Éviter de faire subir le REF au bébé :
« Au cours d’une tétée, il y a plusieurs réflexes d’éjection de lait, mais c’est souvent le premier qui est le plus intense. Par des petits moyens, les mères peuvent s’arranger pour que le bébé y échappe : expression manuelle avant la tétée des jets trop forts ; interruption de la tétée quand l’enfant commence à boire à toute vitesse, avant qu’il ne s’étrangle et tousse alors qu’il est au sein ; compression du sein de façon à éliminer les jets intenses sur un bavoir ou une couche en tissu… Une maman mettait une coupelle recueil-lait, tapotait dessus pour recueillir le premier lait, puis commençait la tétée.
Puis on reprend la tétée quand les jets trop puissants ont été évacués. »
– Se faire aider de la gravité en changeant de position d’allaitement :
« En cas de REF, le bébé sera peut-être plus confortable si sa mère est en position semi-couchée et lui-même au-dessus du sein sur sa mère pour téter, sa tête et sa gorge se trouvant plus haut que le mamelon, et le lait devant monter contre la pesanteur.
En position « ballon de rugby », la mère peut s’incliner vers l’arrière, le bébé venant lui faire face.
En position « madone », la mère peut soulever le bébé avec deux oreillers et s’installer semi-couchée dans un fauteuil inclinable, style rocking-chair.
D’autres mères ont découvert que la position allongée fonctionnait mieux, parce qu’il était plus facile pour le bébé, pour éviter de s’étouffer, de laisser s’écouler de sa bouche le lait qui arrive trop vite plutôt que d’avoir à l’avaler rapidement.
Un nourrisson un peu plus âgé pourra boire assis à califourchon sur la jambe de sa mère de façon à être vertical face au sein.
Certaines mères ont expérimenté avec succès l’allaitement dans l’écharpe, avec le bébé en position verticale. »
– Modifier son alimentation : la sauge peut aider, et la LLL a entendu parler de cas où la suppression du lait de vache ou du chocolat a pu régler le problème.
La batterie de solution parait suffisamment longue pour en venir à bout.Détrompez-vous, le REF est responsable de l’arrêt de nombreux allaitement, et ce même lorsqu’on est informée et documentée.
J’en veux pour preuve mon cas personnel. Si mon premier allaitement avec Progéniture a vaincu le REF, le second est aujourd’hui en cours d’arrêt : Entropie est nourrie depuis plusieurs jours en grande majorité au lait en poudre. Si vous voulez un retour sur cette expérience personnelle, je vous invite à me lire sur mon blog.
La Tellectuelle
(Illustration tirée du site http://aiderallaiter.free.fr/ )
Chichi a appris à le gérer, d’ailleurs, maintenant il s’énerve si le lait n’arrive pas rapidement en grande quantité.
Quand à moi, je râle s’il tourne la tête à ce moment précis car ça fait arrosage automatique :-/
Ah oui, c’est un des effets kisscool du REF aussi : quand t’as réglé le problème, l’enfant est tellement habitué à ne faire que peu d’effort de succion qu’il a du mal à téter avec un jet « normal ».
Saloperie de REF !!
Idem ici, la sauterelle a réussi a gérer même si parfois y’a encore des râtés mais ça n’a pas l’air de la déranger….
Je perds courage et je doute fortement. Ce qui devrait être un moment agréable devient une douleurs pour mon fils ( hurle, rot puis refuse de tèter). Et une douleurs pour moi (je n arrive pas à nourrir mon fils sans pleurs). Je n ai pas envie d’abandonner l allaitement.
Cet article me rassure. Est bien tout cela qur je vie.Et c est vrai avec ses pleurs, ces jets, difficile d envisager de faire tèter en dehors de chez moi…
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